wapasha
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 | | Sujet: ESPAGNE Comment le débat était pipé Ven 3 Juin à 19:59 | |
| humanite-Article paru dans l'édition du 3 juin 2005. ESPAGNE Comment le débat était pipé
Les Européens, consultés par voie référendaire, se sont-ils prononcés en toute connaissance de cause sur le projet de traité constitutionnel ? - Citation :
- En France, les partisans du « oui », qui ont la défaite mauvaise, persistent à dire, au mieux, que leurs concitoyens n’y ont rien compris. Mais la victoire du « non » en France et aux Pays Bas essaime, y compris dans les pays qui ont déjà ratifié le projet de traité constitutionnel.
Ainsi, de l’autre côté des Pyrénées, certains Espagnols s’interrogent sur le contenu même du texte qu’on leur a présenté. Parce que le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, s’était juré que son pays serait le premier à ratifier la constitution, la « campagne » fut expéditive et les échanges de vue contradictoires ont brillé par leur absence. Le 20 février dernier, les Espagnols ont donc voté, mais à partir de quoi ? Seuls les citoyens en ayant fait la demande ont eu entre les mains le texte dans sa version intégrale. Dès lors, pour l’immense majorité des Espagnols, le projet de traité constitutionnel reste à ce jour une inconnue. Et ce d’autant plus que le gouvernement espagnol a, par ailleurs, « donné à voir » un texte amputé des protocoles, des annexes, et de la fameuse troisième partie qui fixe, quels que soient les rapports de forces et les majorités politiques, une orientation libérale. Les canaux de diffusion de cette future constitution « allégée » ont de quoi également surprendre puisqu’elle n’était « donnée » que moyennant l’achat d’un journal. Certains Espagnols, plus chanceux, se la sont vu offrir tandis qu’ils assistaient à un match de foot. Les spots télévisés de personnalités donnant lecture des articles les plus consensuels ont fait le reste.
76,73 % des Espagnols ont ratifié la constitution contre 17,24 % pour le « non », se sont vantés les partisans du « oui » en Espagne et en Europe. Un plébiscite exploité en France via les visites de José Luis Rodriguez Zapatero, au cours desquelles une des données majeures du scrutin espagnol fut occultée : 57,68 % des Espagnols se sont abstenus, faute d’avoir eu les moyens de connaître le texte.
Cathy Ceïbe source : http://www.humanite.fr/journal/2005-06-03/2005-06-03-635709 @+ | |
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