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 la grande implosion,rapport sur l'éffondrement de l'occident

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kraveunn
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MessageSujet: la grande implosion,rapport sur l'éffondrement de l'occident   la grande implosion,rapport sur l'éffondrement de l'occident EmptyLun 2 Mai à 10:38

ATTENTION, LIVRE CULTE indispensable pour mieux comprendre l'ascenssion et l'universalisation de la civilisation marchande occidentale.

Critique et résumé trouvé sur Cia.fr.

"La Grande implosion" a le mérite immense d'être un livre au contenu éminemment philosophique, mais néanmoins parfaitement accessible et compréhensible par tous. Le récit se présente sous la forme d'un rapport d'enquête historique écrit à la fin du XXIème siècle pour identifier les causes de l'effondrement de la civilisation occidentale, censé s'être produit dans les années 1999-2002. L'auteur du rapport, le professeur Dupin, pose un regard plein d'étonnements sur notre époque, formule des questions faussement évidentes, et par ce procédé littéraire, parvient sans effort à maintenir le lecteur attentif. Pensez un peu aux questions innocentes que posent les enfants à leurs parents, qui nous font toujours rigoler, mais qui nous dérangent aussi un peu confusément… ou même très clairement ! Pierre Thuillier alias Dupin nous parle ainsi, mais ce qui change tout, c'est que nous sommes des adultes, et que les réponses données sont au moins aussi provocantes que les questions, et ce d'autant plus qu'elles s'appuient sur de nombreuses citations d'auteurs qui sont autant d'avertissements que nous n'entendons pas. Et justement, le leitmotiv du professeur Dupin est "Mais pourquoi les Occidentaux n'ont-il pas vu venir la fin ?"'…

On apprendra ainsi, en lisant ce rapport, que la civilisation occidentale, vouée corps et âme au libéralisme économique et à la technoscience, avait au début du XXIeme siècle perdu son âme et relégué tout humanisme et toute poésie au rang de l'accessoire futile. Révoltés de vivre dans ce cadre dénué de spiritualité où ils n'étaient que les esclaves du néant, les hommes se sont réveillés et au terme de trois années de troubles dramatiques ont enterré la civilisation occidentale et donné naissance à une nouvelle ère où l'humain redevient le centre d'intérêt de la société. Mais bien plus qu'un livre d'anticipation, je dirais même qu'un livre prophétique, c'est en tant que fenêtre sur notre propre manière de vivre, comme instrument de prise de recul sur notre monde, que cet ouvrage se révèle indispensable.

Voici un petit condensé du contenu, empruntant assez largement au texte lui-même, qui je l'espère, éveillera votre intérêt.

Dans la première partie, "Homo occidentalis", le professeur Dupin explique le contexte de son étude et dresse le portrait de la civilisation occidentale à la veille de son effondrement. Pour comprendre la crise des années 1999-2002, il explore l'histoire spirituelle de l'Occident en vue d'identifier les choix fondateurs sur lesquels la culture occidentale avait été bâtie. Il relève alors que les sociétés des années 90 ne pensaient leur avenir qu'en termes économiques. Elles avaient perdu tout sens poétique, leurs grands mythes fondateurs n'existaient plus, et la publicité semblait leur tenir lieu d'idéal, c'est à dire d'auto représentation collective.
A cette époque, seule importait la raison et la rationalité, c'est à dire les socles de la "vraie" science. L'art était devenu stérile, les musées n'étaient plus que de grands bazars d'objets totalement vidés de leur sens spirituel. Au contraire, la magie, l'astrologie et la sorcellerie, de nombreux mouvements sectaires plus ou moins dangereux avaient refleuri comme à l'époque de la fin du monde latin et païen. Tous ces signes étaient les symptômes d'une véritable détresse spirituelle.

Le professeur Dupin savait qu'aucune "prise de conscience" n'avait jamais sauvé une culture en lui permettant de se restructurer sur de meilleures bases. Le délabrement d'une société est intérieur. L'Occident à la fin du seconde millénaire ne possédait plus qu'une pseudo-culture : ainsi pouvait-on se féliciter d'actions humanitaires qui n'étaient en fait que des verrues posées sur l'inhumanité du commerce international. La rationalisation des activités humaines avait abouti à l'appauvrissement des relations sociales et à l'automatisation de la vie quotidienne, aux dépens de la parole et des relations humaines.

Les vertus du progrès de l'esprit humain avaient été érigées en postulat dès le XVIII ème siècle et personne ne posait jamais la question de savoir si toute découverte était vraiment bénéfique pour l'humanité. On partait du principe que la science avait pour but le bonheur humain. La technocratie, au nom de la science, était alors fondée à organiser le lien social selon des règles et des méthodes fondées sur l'observation, les statistiques et les probabilités. Toutefois, on n'avait pas trouvé d'unité de mesure pour le progrès, et c'est donc l'argent qui s'y substituait, devenant la seule mesure du bonheur, alors même qu'un très vieux proverbe que tout le monde connaissait affirmait que "l'argent ne fait pas le bonheur".
Le bonheur avait été réduit à la notion de niveau de vie et d'aptitude à consommer, et il était admis par toutes les personnes d'influence qu'avoir trois voitures rendait trois fois plus heureux.

Parmi d'autres contradictions, l'Occident avait développé une phobie du risque telle que sa seule mention était capable de déstabiliser une entreprise, la bourse, l'économie ou la vie politique de pays entiers. Un besoin de sécurité croissant était apparu, strictement proportionnel à la peur. Parallèlement, il avait découvert que la catastrophe ou l'accident, s'il est indemnisé, contribuait au PNB, et revenait moins cher à la collectivité que sa prévention.

Dans les chapitres suivants, le professeur Dupin examine chacun des grands fondements historiques de la civilisation occidentale, et montre que chacun d'eux contenait le germe de sa propre fin.

Dans "Homo urbanus" le professeur Dupin rappelle que la modernité débuta au Moyen-Age avec la naissance des villes et l'essor de la bourgeoisie. Il montre comment le délabrement spirituel allait de pair avec le délabrement urbain. A partir du Xème siècle un certain nombre de nouvelles techniques agricoles (la charrue, l'assolement triennal…) permirent l'essor démographique et économique. Dans ce contexte d'urbanisation et de développement des échanges à travers les foires, le commerce devint l'activité clé et la base de tout profit. Tant que les marchands bénéficiaient de la liberté c'est à dire celle d'acheter et de vendre, accessoirement celle de se déplacer, ils ne se mêlaient pas de politique. C'était le libre-échange. Peu à peu il y eut rupture entre ville et campagne, les marchands-bourgeois prirent le pouvoir dans les villes et les campagnes déclinèrent. Le rationalisme marchand élimina tout sentiment de la relation commerciale. Chacun n'était plus qu'un rouage de la grande machine économique, notamment dans les supermarchés ou à la Bourse. Il n'existait pas d'humanisme bourgeois ou mercantile, il n'y avait en fait qu'une culture d'épicier. L'Occident a mené à l'égard de ses paysans le même travail d'extermination (par appauvrissement et surendettement ou par alcoolisme) que sur les peuples qu'il avait colonisés. La richesse matérielle des villes cachait un vide spirituel croissant.

Le chapitre "Homo economicus" montre que la rentabilité était une obsession pour l'Occident. Au point que l'argent devint le véritable maître du monde, asservissant totalement l'homme. En politique internationale, l'économique prit toujours le pas sur les droits de l'homme. Le XVIème siècle fut le siècle du passage d'une économie du besoin à une économie du profit. Ce fut le siècle où de grands banquiers firent et défirent les rois, les papes ou l'empereur. Le purgatoire fut inventé à cette époque : l'Eglise permettait ainsi aux marchands d'échapper aux enfers promis aux riches. Cependant le protestantisme reconnut la légalité du prêt à intérêt bien avant le catholicisme. Ce fut cependant sur des questions d'argent que l'un et l'autre s'affrontèrent, notamment sur le financement de la construction de la basilique Saint Pierre de Rome par la contribution des fidèles monnayée en indulgences. L'argent peu à peu fonda une nouvelle spiritualité qui faisait de la consommation un devoir, sans cesse rappelé par la publicité.

De moins en moins flatteur, le professeur Dupin montre dans le chapitre "Homo corruptus" que l'Occident était aussi malade de corruption. Il cite l'exemple des chirurgiens et des fabricants de prothèses du genou qui s'entendaient par exemple pour une surfacturation. C'était indolore pour le malade, puisque le coût de la corruption étaient pris en charge par la collectivité. En moyenne le surcoût liés aux fraudes était estimé à 15% de la valeur d'achat des biens ou services. En réalité, tout commerce reposait sur le mensonge et la surenchère publicitaire et ne pouvait être qu'immoral. Mais la corruption était surtout d'ordre spirituelle, par manque d'horizon poétique.

Les deux derniers chapitres sont à mon goût les plus passionnants. Dans "Homo technicus", le professeur Dupin raconte le développement de la technique et la toute puissance qui fut progressivement accordée aux ingénieurs. Le machinisme s'était développé en Occident avec les guerres et ses machines au Moyen-Age : arbalète, baliste, étrier et enfin artillerie. Ce fut dans ce domaine qu'apparurent des "ingeniator". Ils inventèrent ensuite les moulins à vent et à eau.
La vision des chrétiens sur la Nature fut déterminante : fondée sur la Génèse, elle projetait très clairement l'asservissement de celle-ci, notamment à travers la technique. Dès l'an 1000 on commença à représenter Dieu muni d'un compas et d'une équerre. Il était ainsi promu au rang de grand ingénieur, sa création devenait alors une machine. L'orgue, mécanique complexe, fit son entrée dans les églises, alors que l'on avait toujours affirmé que seule la voix humaine, non la musique, pouvait louer Dieu. Au XIVème siècle les horloges apparurent, ce qui permit aux bourgeois de calculer le rendement du travail des prolétaires, et aux prolétaires d'être à l'heure au travail. Le temps était devenu une marchandise.
Du style technique découla un style politique. La philosophie mécaniste avait commencé avec le latin Lucrèce ("machina mundi - le monde machine") mais se poursuivit au Moyen Age et surtout au XVIIème siècle avec Galilée et surtout Descartes, dont l'idée fondamentale était de faire des hommes les "maîtres et possesseurs de la nature".
Poursuivant dans la logique de leur maître, les cartésiens furent les grands artisans de la désacralisation de la Nature qui eut pour conséquence de les amener à considérer les animaux, puis les hommes comme des machines, même s'ils reconnaissaient encore une âme à ces derniers.
C'est avec cette idée en tête que l'on se mit à traiter le bétail industriellement, ou à détruire sans vergogne des écosystèmes. Ce fut aussi ce qui autorisa l'homme à parler d'intelligence artificielle en cherchant, à travers l'ordinateur, à rapprocher les machines de l'homme. En réalité, c'est davantage l'homme qui se rapprocha de la machine : celui-ci devint, grâce à la doctrine behavioriste de John B. Watson, un être conditionnable. Cette psychologie excluant toute émotion étudiait les comportements d'achat et partant de là, la façon de les induire.
La politique elle-même devint une mécanique sociale, au service d'une technostructure toute puissante, grande machine contrôlée et régulée, organisant les flux de communication et d'information. L'humain n'était plus maître des machines qu'il créait qu'en apparence. La "machine" décidait en fait de plus en plus pour lui, à la Bourse, à l'usine, etc. L'humain n'était plus qu'une extension de la machine.
Comment le monde occidental en était-il venu à créer cet univers entièrement mécanisé? Par orgueil, semble-t-il, pour devenir égal à son Dieu.

Enfin, dans "Homo scientificus", le professeur Dupin explique comment la science était devenue la seule véritable religion, malgré ses prétentions à la rationalité la plus stricte. La science grecque ancienne était contemplative (étymologiquement, théorie signifie contemplation). Par opposition, la science occidentale était tournée vers l'action, dont le but principal était de découvrir les mécanismes de la machine-univers, comme le fit Laplace en étudiant la mécanique céleste. La technoscience était devenue une science appliquée, déconnectée de toute éthique, ayant pour seule finalité de démonter les mécanismes naturels. Au passage, elle véhiculait une soif insatiable de puissance. Les savants et les techniciens étaient les mêmes personnes. Et pour l'amour de la science, les scientifiques étaient toujours prêts à s'allier avec les organismes susceptibles de leur apporter des financements et à mettre en application leurs découvertes, au premier rang desquels les militaires. Par exemple, il était établi dès la fin du Xxème siècle que c'étaient des scientifiques qui avaient fait pression sur le pouvoir politique pour que celui-ci crée la première bombe atomique. Le livre cite un certain nombre d'autre cas de collusions avérées entre scientifiques et militaires qui font voler en éclat le mythe du progrès, en montrant que la plupart des découvertes scientifiques ne sont pas prioritairement exploitées dans le souci de l'amélioration de l'existence des hommes.

Selon Pierre Thuillier lui-même, ce livre n'énonce pas des prophéties, mais des banalités. Son ambition était officiellement de donner aux lecteurs une vision claire et historique d'une situation que tout le monde connaît. Pari gagné, mais n'est-ce pas justement le propre d'une prophétie ?

Références : Pierre Thuillier, La Grande Implosion (Rapport sur l'effondrement de l'Occident)
, Fayard, Paris, 1995.

Une interwiew passionante de pierre thuillet sur le site des "humains assossiés" http://www.humains-associes.org/No8/HA.No8.Thuillier.html

Le livre est épuisé, mais on le trouve encore dans toute bonne bibliothèque - bonne lecture
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