Manifs anti CPE à Rouen : une incarcération

Citation :: Manifs anti CPE à Rouen : une incarcération

Un jeune homme de 20 ans a été écroué. Il est soupçonné d'avoir provoqué des dizaines de milliers d'euros de dégâts, à l'occasion des violences anti-CPE à Rouen. Source :Paris Normandie

Vitrines dégradées, magasins dévalisés, abris de bus défoncés, poubelles renversées, voitures incendiées. Rouen, comme certaines villes de France, a connu des heures noires durant les manifestations anti-CPE du mois de mars. A plusieurs reprises, à l'issue de rassemblements étudiants, des affrontements violents ont opposé forces de l'ordre et jeunes casseurs. Certains d'entre eux, interpellés au moment des faits, ont été condamnés à du sursis ou de la prison ferme.

Lundi, un Rouennais de 20 ans, sans profession, a été mis en examen et placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt Bonne-Nouvelle. Il est soupçonné, lui aussi, d'avoir commis de nombreuses dégradations. « C'est sans doute la personne qui a provoqué le plus de dégâts ! », confie une source proche de l'enquête. « Pour l'heure, il est difficile de donner un chiffre, mais la somme de plusieurs dizaines de milliers d'euros peut être avancée. »

Le 28 mars, dans l'après-midi, le suspect aurait ainsi défoncé des vitrines de magasins, des abris de bus, des panneaux publicitaires et serait également l'auteur de plusieurs dégradations sur une dizaine de voitures. Il en aurait retourné et incendié quelques-unes. « Il explique que, pris dans l' l'ambiance'', il n'a pas pu se retenir et s'est défoulé. Sans aucune raison particulière », précise une autre source.

Il passe aux aveux C'est l'auteur présumé des faits qui s'est lui-même dénoncé. Interpellé dans la nuit de vendredi à samedi pour avoir mis le feu à plusieurs poubelles du centre-ville de Rouen, le jeune homme, qui réside dans un foyer, aurait avoué ces agissements durant sa garde à vue. « Il s'est mis à table tout seul, indique un policier. Nous avons fait des recoupements et nous nous sommes aperçus qu'il était vraisemblablement bien à l'origine de nombreux incidents. »

Ces aveux auraient également conduit le casseur présumé à reconnaître l'incendie de quatre véhicules dans la nuit du 15 au 16 décembre 2005. Toujours dans le centre-ville. Cette fois-ci, sous l'effet de l'alcool. En l'état actuel des investigations, vingt-deux victimes ont été recensées, mais la liste pourrait s'allonger « sérieusement ». Une information judiciaire a été ouverte pour déterminer avec exactitude le nombre de dégradations et de destructions qui ont pu être commises par ce jeune garçon sans antécédents judiciaires.

anonyme article:60728
le vendredi 12 mai 2006 à 09h03

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=60728

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