FleurOccitane Rang: Administrateur
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| Sujet: Prison avec sursis pour un directeur de prison Mar 11 Juil à 14:23 | |
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Prison avec sursis pour un directeur de prison
Le tribunal correctionnel de Chambéry a condamné vendredi un ancien directeur de la maison d'arrêt de Chambéry à un mois de prison avec sursis et un surveillant à 1.000 euros d'amende, pour des violences sur deux détenus mineurs. Le procureur de la République avait réclamé une peine d'amende de 2.000 euros contre l'ancien directeur et une amende de 1.000 euros contre le surveillant. Les deux hommes devront verser conjointement 800 euros de domages et intérêts, et 600 euros au titre des frais de justice à l'une des victimes, alors que l'autre victime recevra 700 euros de la part du directeur et 600 euros pour les frais de justice. La Ligue des droits de l'homme, partie civile, a obtenu 1 euro symbolique de dommages et intérêts et 300 euros pour les frais de justice. L'ancien directeur et un surveillant étaient accusés par deux mineurs de les avoir frappés, enfermés nus et entravés dans des cellules disciplinaires, lors de troubles dans le quartier des mineurs de la maison d'arrêt le 6 juillet 2003. Ce jour-là, pendant la canicule, un détenu, qui avait refusé de mettre un tee-shirt pour la promenade, avait été ceinturé par un surveillant. Un autre mineur s'en était mêlé. Remis dans sa cellule, ce dernier avait mis le feu à une poubelle et avait reçu une gifle lors de l'intervention des surveillants. Un premier rapport administratif avait été rédigé après ces incidents, classant l'affaire, mais l'Observatoire international des prisons (OIP) avait alerté l'opinion sur des dysfonctionnements de l'administration lors de ces troubles, et une nouvelle enquête avait été ordonnée. Estimant qu'on "juge un pays sur l'état de ses prisons, et notamment la qualité et le comportement du personnel pénitentiaire", le procureur de Chambéry, Robert Bartoletti, a déclaré "que les deux hommes (avaient) eu un comportement inadmissible". Pour justifier la modération de son réquisitoire, M. Bartoletti a ajouté que le directeur avait déjà été sanctionné, puisqu'il "avait été muté dans un service administratif sans contact avec les détenus". L'avocat des deux prévenus a remarqué que la plainte contre les deux hommes était intervenue 16 mois après les faits et qu'elle avait été le fait de quatre surveillants syndiqués opposés au directeur.
anonyme article:60743 le vendredi 12 mai 2006 à 13h09 http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=60743 | |
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