A Carcassonne, mobilisation contre l'expulsion de Zineb ...

Citation :: A Carcassonne, mobilisation contre l'expulsion de Zineb et sa famille

Lors des commémorations du 8 mai 1945, une école rappelle sa volonté de ne pas voir une famille expulsée.

Hier, à Carcassone, pour commémorer le 8 mai 1945 une trentaine d'enfants de l'école Pech-Mary, école choisie cette année pour assister à la commémoration, se pressaient dans l'assistance, marquant l'alliance des générations pour perpétuer le souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour libérer l'Europe du joug nazi.

Parmi eux, Zineb B, élève de CM1 dont la famille est à la merci d'une mesure d'expulsion en Algérie. Son père, grièvement blessé dans un attentat à Oran en 1998, a trouvé refuge à Carcassonne en 2002, avec son épouse et leurs filles, et tente d'obtenir un titre de séjour, que l'administration lui refuse.

Après l'annulation de trois arrêtés de reconduite à la frontière, la famille a obtenu un titre provisoire en 2003. Depuis l'été dernier, elle est l'objet d'un nouvel arrêté, frappé à son tour, d'un recours, non suspensif. De ce fait, le couple et ses quatre enfants sont expulsables à tout instant.

Hier, l'équipe enseignante de Pech-Mary, « fière » que cet établissement « représente aujourd'hui notre République, dans toute sa richesse et sa diversité, à cet anniversaire de la victoire sur le nazisme, l'antisémitisme et le racisme », a manifesté son émotion : « Parmi ces enfants, qui représentent la mémoire et l'avenir de la France (...) » se trouvent deux élèves qui risquent, « à tout moment, d'être expulsés avec leur famille d'un pays auquel nous tenons tant : la patrie des droits de l'homme ».

Et de s'interroger : « Comment leurs camarades pourraient-ils ne pas ressentir du chagrin et de l'amertume, comment le souvenir de cet arrachement ne pourrait-il pas ternir leur confiance en la France ? ».

Sollicité au terme de la cérémonie sur le sort de ces deux familles, le préfet Bastion n'a pas souhaité s'exprimer, indiquant qu'il n'était « pas habilité à parler de cas individuels » mais assurant que « chaque dossier est examiné au cas par cas ».

anonyme article:60543
le mardi 9 mai 2006 à 17h29

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