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 La lobby Rez-Publik

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FleurOccitane
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Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: La lobby Rez-Publik   La lobby Rez-Publik EmptyMer 24 Mai à 9:09

Citation :

La lobby Rez-Publik

dégoûtante, obscène, pornographique…

La progression du (de la ou des) DADVSI appelle la radicalisation de la désobéïssance civile, dernier contre feu possible à l'univers concentrationnaire, dont le visage poupin commence à se former au creux de la matrice républicaine.

La confusion mentale qui semble régner dans les palais nationaux : Bourbon (dernière branche royale en exercice au service de la tyrannie) et du Luxembourg (ex paradis fiscal en recherche d'honorabilité, tandis que les luxembourgeois, licenciés par Arcelor, cherchent, eux, du boulot) a une explication simple - pour une fois - car, à trop en faire, député(e)s et sénateur(e)s dont une partie non négligeable de l'effectif se trouve en phase semie-liquide, se sont démasqués, collectivement, grassement : ils ont choisis leur camp, sans faire de manière, au service des lobbies.

Cette magnifique institution sénatoriale dont les français attendaient, sagesse et réflexion, force et vigueur, lumière et beauté, a choisi, dans le catalogue du prêt-à-réélire des multinationales, les articles : subsides de complément ou (mieux, si l'on veut) promesses d'embauches discrètes, enfin tout ce qui se révèle propre à satisfaire le clientélisme dont ces messieurs et dames raffolent quand il n'ont pas, tout simplement, cédé à la trouille devant l'inconnu. N'est-ce pas une définition possible du racisme (anti-jeune et anti-emploi en l'occurrence) ?

Ce faisant, le Sénat, à la suite de l'Assemblée, a pris le parti des fabricants de délinquants contre celui des faiseurs de Loi. Bizarre perversion. La confection à la chaîne de procès, qui s'annoncent arbitraires et iniques, et les menaces pour le salarié (précarisation supplémentaire dont il a besoin, c'est sûr !) ne nécessite aucune délocalisation dans l'esprit de ces élus, en phase montante d'incitation à la délinquance, pour mieux justifier la techno-répression, source de profits juteux.

Comment participer, de près ou de loin, à un régime qui institue sous la pression populaire une commission sur l'emploi et l'université pour mieux enterrer les revendications des étudiants et des précaires, en privant ces citoyens de l'une des branches les plus porteuses en terme d'applications techniques et partant d'emploi. Après le pouvoir médical, avec un temps de retard, malgré son délire au sujet du temps réel, le pouvoir informatique se découvre une mission, une téléologie ; sauver les bénéfices de Sony ou apurer le désastre Vivendi. À quand un numerus clausus chez les programmeurs ; un Ordre du Miracle de la Console (tiens ça fait OMC), parce que c'est bien de cela dont il s'agit, la liberté logicielle, parce qu'elle leur est inaccessible, aura effrayée une caste qui a les moyens de faire peur à son tour ! Terrorisme d'oligarques.

Mesdames, messieurs les député(e)s et les senateur(e)s, il faut vous réveiller, éteindre votre télé, constater que TF1 a déprogrammé le risible show de télé-réalité Le Royaume à trois sous, manque de cerveaux disponibles, et vous avouer une bonne chose : le moyen-âge informatique tire à sa fin, le quadrivium ou le trivium, langage A, B ou C et C++ c'est fini ; IBM + Apple + Microsoft, archi-cuit : Ubuntu, Java, Firefox, Ajax, Lazlo,… et mille autres merveilles explosent. Quel feu d'artifice. Les enfants de France ont soif de liberté pour comprendre ce monde et y participer.

Souvenez-vous, élus, entre deux briefing d'experts appointés, que la première demande des paysans, en 1789, était d'exiger le droit de fixer la date de la moisson ! Nous en sommes là, à très peu près, à cause de vous… quelle responsabilité, quel gâchis ! Quelle perte de temps avant que l'énergie de nos concitoyens inverse la fâcheuse tendance. Quel recul. Hier, les nefs cinglaient vers la Nouvelle-France, avec leur cargaison de désespérés de la monarchie finissante, désormais les charters s'envolent avec à leurs bords leurs arrières petits-enfants. Québec ou Toronto sont aujourd'hui nos Mecque. Devons-nous devenir les malgré-nous de vos incompétences et de vos lucres ?

Plus grave, l'indépendance nationale est en jeu et la patrie en danger par cette incurie. Il est assez violemment comique de constater - parce que toute personne dénuée de préjugé validera cette observation - que le plus sérieux stratège de ce pays reste l'Anarchie politique grâce à son souci d'extirper des mains des multinationales (américaines ou chinoises à l'actionariat incontrôlable) la brevetabilité logicielle, sans parler de ce qui se trame autour du vivant et rejoint ce souci. Défendre la liberté, au moyen de la loi, interdit qu'on prive ses concitoyens des moyens d'en jouir et, tout au contraire, consiste à leur confier tous ceux que le législateur croit utiles à l'illustration de ce patrimoine.

Entre les larmes, le ridicule atteint son climax. Messieurs et mesdames les parlementaires prenez garde à ne pas devenir exclusivement les parle-menteurs de sujets dont vous ne comprenez plus les enjeux, mal conseillés comme vous l'êtes, par des personnes aux ordres. Il y a peu, IBM pratiquait une méthode consistant à faire embaucher chez ses clients grands comptes, un directeur informatique tout dévoué à sa marque bleutée. Les 'blue suits' ont précédé les 'yes men'. Ils étaient leurs prototypes. Ces marchands de sable se sont-ils offerts tout le parlement, avec les bénéfices qu'ils escomptent tirer de son renoncement ? Lisez la presse européenne puisque votre zèle se justifie par le soin d'harmoniser la législation française avec l'européenne. Les anglais ricanent devant nos outrances répressives. Pourtant les start-up anglo-saxonnes ne passent pas pour des officines collectivistes !

Vivement que l'on accoste la seule rive, souriante et supportable, ces temps-ci, celle d'une sixième République où les citoyens perdraient tout le temps nécessaire à élaborer un projet pour gagner, d'un coup, celui de ne plus subir, avant longtemps, les effets pernicieux de ces palinodies. Le carnaval des élites réelles a trop duré, cam'rades hackers, faisons un peu de place à l'intelligence virtuelle. Ayons du cœur, ne laissons pas les divisions du tout sécuritaire, ségo-sarko-pénien (ce n'est plus un mot-valise, c'est un écrin, que dis-je un étui), triompher de cette nouvelle bataille de France.

Faisons face, refusons l'obscurantisme sur étagère, dont les technico-commerciaux, grimés en conseillers, prêchent la nécessité, et dont les vénérables vieillards ne sentent pas le poison s'instiller dans leurs veines parce que c'est nous qu'on pique ! Crions donc un peu pour leur rapeller nos douleurs qui ne sont pas rhumatismes. Ce premier mai s'y prête.

Rédacteur article:59770 rezonor
le vendredi 28 avril 2006 à 21h15

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=59770
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