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 VENEZUELA : Souveraineté pétrolière

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FleurOccitane
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MessageSujet: VENEZUELA : Souveraineté pétrolière   VENEZUELA : Souveraineté pétrolière EmptyLun 15 Mai à 20:18

Citation :

VENEZUELA : Souveraineté pétrolière
de VINCENT FOURNIER

Les compagnies transnationales qui pompent le brut du pays sont désormais les partenaires minoritaires de l’État au sein de coentreprises.


Cette fois, c’est la bonne. L’« ouverture pétrolière » au Venezuela a fait son temps, place à la souveraineté nationale. « Celui qui n’est pas content, qu’il s’en aille ! » martelait une dernière fois Hugo Chávez en son palais de Miraflores, le 31 mars, face aux représentants des compagnies qui pompent le brut vénézuélien. Dix-sept des vingt et une présentes dans le pays ont d’ailleurs signé dans la foulée les accords qui mettent fin à leur autonomie en faisant d’elles les partenaires minoritaires de la société publique Petróleos de Venezuela SA (PDVSA). Une entreprise géante dirigée par Rafael Ramírez, également ministre de l’Énergie.

« Les entreprises transnationales deviennent tout simplement nos associées, avec une participation de 40 % au maximum, contre 60 % pour nous, et nous leur donnerons le bénéfice correspondant à leur pourcentage », expliquait encore Chávez à la veille de cette mutation historique. Sitôt dit, sitôt fait. Dès le 1er avril, date d’entrée en vigueur de la nouvelle législation, Ramírez se rend sur le plateau d’une chaîne de télévision publique pour annoncer que PDVSA prenait le contrôle direct de deux champs pétroliers (Jusepin et Dacíon), exploités respectivement par Total (France) et ENI (Italie), ces dernières n’ayant pas transformé à temps leurs anciens contrats en coentreprise. Si ENI a menacé de poursuivre l’État en justice pour rupture de contrat, chez Total, on se veut plus conciliant. « Nous souhaitons reprendre au plus vite les négociations », indiquait-on au siège parisien.

Pourtant, cette nouvelle donne pétrolière voulue par Chávez ne tombe pas du ciel. La plupart des entreprises ont eu le temps de s’y préparer. Ou d’y renoncer. Comme le géant américain ExxonMobil, qui, dès janvier, a préféré céder ses parts dans l’exploitation du champ Ceiba à l’ibéro-argentin Repsol-YPF. Mais si, dans l’ensemble, la migration des contrats se passe bien, c’est que personne n’a vraiment intérêt à se fâcher avec un pays dont l’objectif est de produire 5 millions de barils par jour en 2009 (contre 3 millions aujourd’hui) et qui dispose, dans la ceinture de l’Orénoque, de réserves estimées à 270 milliards de barils. De quoi rivaliser avec l’Arabie saoudite.

Ce sont ces réserves impressionnantes, autant que l’actuelle envolée des prix du brut, qui donnent au leader bolivarien les moyens de sa politique. Une politique clairement affichée dès 1998, date de son arrivée à la tête du pays. « Rendre le pétrole au peuple » était alors l’un de ses slogans favoris pour dénoncer la déconnexion croissante entre PDVSA et la société vénézuélienne. La part des recettes perçues sur les exportations et versées à l’État par PDVSA était en effet passée de 76 % en 1981 à 38 % en 2000. L’« ouverture pétrolière » voulue par l’ancienne direction de PDVSA faisait donc la part belle aux multinationales au détriment du pays.

Et de l’État. Dès 1999, Chávez fait donc approuver par référendum une nouvelle Constitution, « bolivarienne » celle-là, qui réaffirme et consacre le monopole de PDVSA sur le secteur pétrolier. En 2001, une loi sur les hydrocarbures donne un cadre législatif à ce qui se passe aujourd’hui : la création de coentreprises. Entre-temps, le gouvernement a modifié la fiscalité et repris en main la direction de la société nationale, qui avait eu la mauvaise idée de vouloir renverser Chávez en organisant la paralysie de l’activité pétrolière entre décembre 2002 et janvier 2003.

Aujourd’hui, les résultats sont là. En 2004, sur un chiffre d’affaires de 60 milliards de dollars, la contribution de PDVSA au budget national, sous forme d’impôts, de redevances et de dividendes, s’est élevée à 11,4 milliards de dollars (près de 50 % des recettes fiscales). Ce qui a permis au gouvernement d’affecter près de 4 milliards de dollars, contre 600 millions en 2003, au financement d’infrastructures et de programmes sociaux : campagne d’alphabétisation, implantation de centres de soins dans les quartiers pauvres, aide à l’accès au baccalauréat et à la reprise d’études supérieures, création d’une chaîne de supermarchés populaires...

Même si on peut penser que Chávez assure ainsi sa victoire à la présidentielle de décembre 2006, son projet de partage équitable des revenus de l’or noir fait maintenant école dans la région. En Bolivie, Evo Morales vient d’entamer des négociations avec les multinationales, qui exploitent le gaz, afin de mettre en place des coentreprises dans lesquelles l’État sera majoritaire. Et au Pérou, il se pourrait bien que le vainqueur de la présidentielle du 9 avril s’appelle Ollanta Humala, un ancien militaire nationaliste qui prône la nationalisation des hydrocarbures sans expropriation. Un ami de Chávez.

http://www.jeuneafrique.com/jeune_a...

De : Joëlle
mercredi 19 avril 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=26602
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