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 Il faudra plus qu'un retrait ...pour avoir la paix !

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FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Il faudra plus qu'un retrait ...pour avoir la paix !   Il faudra plus qu'un retrait ...pour avoir la paix ! EmptySam 13 Mai à 14:34

Citation :

Il faudra plus qu'un retrait ...pour avoir la paix !

Dès dimanche, les médias inventaient la fin du « mouvement », avant même que le gouvernement ne tente maladroitement de l'enterrer lundi matin, mais après, pourtant, que les étudiant·e·s, lycéen·ne·s et autres engagé·e·s rassemblé·e·s au sein de la coordination nationale aient affirmé qu'ils & elles continueraient la lutte. Et de fait, elle continue, quoi qu'en pensent ceux qui parlent à notre place depuis le début.


Nous continuons, parce que le CPE n'est qu'un détail, quelques lignes dans une "Loi sur l'Égalité des Chances" (LEC) que depuis le début, nous combattons ; parce que la LEC, comme réponse gouvernementale aux émeutes d'automne 2005, est une attaque supplémentaire contre les jeunes précaires qui, en novembre dernier, exprimaient leur colère ; parce que la LEC, c'est, notamment : l'apprentissage dès 14 ans, la suppression des allocations familiales en cas d'absence trop régulière aux cours, et le travail de nuit dès 15 ans ; parce que si le CPE est retiré, il en existe déjà copie : le Contrat Nouvelle Embauche (CNE) permet lui aussi aux patrons, pendant deux ans, de licencier sans justification. Charmant !

Nous continuons, parce que le mouvement s'offre aujourd'hui d'autres perspectives que le seul refus du CPE, de la LEC, du CNE ; celui-ci s'est radicalisé, comme certains commentateurs l'ont eux-mêmes remarqué. Il se radicalise en action, les blocages économiques, actions coup de poing, occupations... prenant le pas sur les manifestations, qui, souvent trop tranquilles, ne causent au pouvoir aucun soucis digne de ce nom. Il se radicalise, enfin, sur le fond : critiquer le CPE, la LEC et le CNE n'a de sens, finalement, que si nous refusons le système qui les génère, sans quoi ils reviendront, sous un autre nom ! Nous continuons, parce qu'il est devenu impensable, après deux mois d'intensité, de retourner à nos petites vies séparées, cadencées par l'institution. Ce qui s'est créé & tissé entre nous en ces moments d'occupation, au fil des manifestations, des actions, des temps de confrontation, nous ouvre d'autres perspectives que celles d'obéir quand quiconque siffle la fin de la récréation. Nous sommes beaucoup à avoir palpé la réalité de l'autogestion, donné de la consistance à nos envies, trouvé ou retrouvé une force individuelle à travers cette émulation collective, senti que nos utopies étaient plus réalistes que la perspective d'une continuation de ce monde triste.

Nous continuons, parce que le recul partiel du gouvernement ne saurait être interprété comme une victoire, tout au plus un aveu tardif de son incapacité à contrôler la situation ; parce qu'en cédant sur un point, le gouvernement ignore sciemment le reste de nos revendications, espérant noyer le poisson, et recouvrer sa crédibilité. Mais pour nous, il est trop tard, et si l'État a montré son vrai visage, en nous méprisant ouvertement, en nous réprimant violemment, nous n'allons certainement pas l'aider à se rhabiller !

Nous continuons, parce que ce serait nier ce pour quoi nous nous sommes mobilisés que d'accepter les miettes avec lesquels le gouvernement entend nous acheter ; parce qu'il serait suicidaire d'accorder notre confiance aux dirigeant·e·s, et qu'il s'agit de maintenir la pression face à leurs promesses embarrassées ; parce que le rapport de force ainsi créé peut être le début d'autre chose ; parce que nous sommes, une fois n'est pas coutume, en position de force, et que l'instant est trop beau pour le gâcher.

Alors oui, nous continuons, et continuerons à manifester, à agir ensemble, à bloquer les intérêts de l'État & autres fabricants de précarité, contre le CPE, la LEC, le CNE, le CDE (Contrat Dernière Embauche) et leur monde, pour l'amnistie de tou·te·s les interpellé·e·s !

Dijon, le 11 avril 2006, des étudiant·e·s, précaires, et autres révolté·e·s

anonyme article:58373 des divers·es
le mardi 11 avril 2006 à 23h41

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=58373
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