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 Mondialisation de la résistance

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FleurOccitane
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Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Mondialisation de la résistance   Mondialisation de la résistance EmptySam 13 Mai à 2:12

Citation :

MONDIALISATION DE LA RESISTANCE

CPE et mondialisation de la resistance


Mes chers amis, il faut tirer deux enseignements majeurs de la crise du CPE.

Le premier à les traits affligés, le visage souvent dépité de nombreux étudiants en apprenant l’abrogation de l’article 8 de la loi sur légalité des chances. Certains commentateurs semblent s’en étonner, mais pas Demos. Jeunes inconsolables, non parce qu’ils douteraient que le terme « remplacement » employé par le Premier ministre cache un CPE bis sous quelques mesures sournoises, mais parce que cette contestation - de la plus haute importance - n’en demeure pas moins le prétexte à une critique globale qui couve depuis des mois sans cesser de grossir : celle du modèle néolibéral. La crise du CPE, mes chers amis, c’est l’arbre qui cache la forêt.

Si depuis trois mois, il stigmatisait le triomphe néolibéral en France, aujourd’hui le CPE n’existe plus. Il n’existe plus certes, mais la précarité oui, mais l’injustice oui, mais l’exclusion oui et cela les jeunes le savent, le sachant ils sont tristes comme le lutin Demos est triste ; ils sont frustrés comme lui par cette demi victoire. Ils sont frustrés car ils se régalaient à surfer sur la vague enthousiasmante qui ne reconnaît dans le réel que ce qui peut se réaliser par liberté. Ils ont eu trois mois pour questionner leur conscience et répugnent maintenant à se livrer à une indigestion de réel.

Ils ont goûté à l’ivresse de porter leur enthousiasme autre part que dans le nihilisme idiot et affligeant des néolibéraux qui n’offrent aux salariés en général et à la jeunesse en particulier aucune autres perspectives qu’une existence précaire, que l’exploitation ou l’assistanat, que la soumission ou la clochardisation de la rébellion.

Mes chers amis, non seulement la jeunesse de ce pays est remplie de projets, mais elle est motivée dès qu’il s’agit de réformes ambitieuses.

Je pense aux 86% de jeunes de moins de 26 ans favorables à la création d’un service civil obligatoire de solidarité par exemple. (1)

Les jeunes, mes chers amis, refusent la peste et le choléra qu’on leur propose soutenus par une population largement associée à leur résistance Les jeunes que les néolibéraux présentent comme une charge pour la société ne sont pas des boulets à traîner. Au contraire, les véritables forces de progrès de ce pays les tiennent pour une fierté et une richesse au service de notre société capable de bousculer les mentalités et de réunir les conditions d’un monde meilleurs. C’est toute la différence... !

De la crise franco-américaine au sujet de la guerre illégale d’Irak, en passant par le vote noniste du référendum européen, la révolte des banlieues, et maintenant la crise du CPE, pointe le second enseignement de cette crise constructive.

La France est devenue la figure emblématique de la résistance à la globalisation libérale. C’est un pays à soumettre, un pays à réduire voire, à abattre. Mais cette offensive néolibérale orchestrée par les USA est aussi un challenge pour nous. Ce n’est pas un handicap comme ces oiseaux de malheur néolibéraux s’évertuent à le criailler de leur petites ambitions.

L’histoire prouvera que nous ne seront pas tombés dans l’erreur historique de l’utopie capitaliste. Les néolibéraux sont anesthésiés par l’illusion du succès en oubliant que la crise française n’intéresserait pas le monde sans être en même temps, le reflet d’une crise profonde à vocation planétaire ; une crise que la société occidentale refuse d’admettre face à la globalisation libérale. Comme si les Européens ou les Américains pouvaient s’intéresser à la crise française du CPE si cette crise n’était pas aussi pleinement la leur. Et l’exemple affligeant de la façon rocambolesque dont les médias étrangers traitent l’information depuis plusieurs mois, montre à quel point les néolibéraux sont impuissants malgré leur efforts de désinformation à contrecarrer cette évidence.

Face à cette mascarade médiatique de plus en plus contestée, de moins en moins tolérable, la France, loin de se ridiculiser, vient d’insuffler une dimension internationale au courant anti-néolibéral en donnant l’exemple de ce qu’il faut faire concrètement pour endiguer ses ambitions démesurées.

Un vent de « mondialisation de la résistance » vient de souffler sur la planète comme le tsunami a entraîné après son passage et pendant quelques mois une « mondialisation de l’émotion « .

D’une contestation nationale, limitée aux frontières de pays qui agissent isolés - comme par exemple le Venezuela - ou limitée à l’action associative fusse à vocation internationale - comme l’ONG Attac affaiblie par son refus obstiné à se former en parti politique international - le Peuple de France a choisi la voie du « bon sens » de penser une autre réalité que celle imposée par la droite néolibérale.

Mais il faut clarifier pour être compris du plus grand nombre. Il ne serait pas honnête de prétendre proposer le modèle français comme réponse unique aux côtés néfastes de la mondialisation. Certes, je le tiens incontestablement supérieur en terme de progrès au modèle étasunien, mais je ne prétends pas qu’il doive s’imposer. Sinon, cela reviendrait à cautionner la politique agressive que les USA appliquent depuis 30 ans à l’encontre de ceux qui contestent leur vision du monde. Au contraire, un pays comme la Suède par exemple, possède un modèle progressiste dont nous aurions tout intérêt à nous inspirer tant du côté de la décrispation des moeurs que de la façon de faire la politique.

Mais l’urgence n’est pas d’imposer un modèle ou un autre, l’urgence est de provoquer un débat international sur le devenir de la mondialisation ; sur la question essentielle de savoir si le néolibéralisme est une fatalité du XXIè siècle ou si un autre monde est possible ; à quelles conditions ; de quels sacrifices ne pourrions nous éventuellement faire l’économie et pourquoi.

C’est cette prise de conscience internationale que la crise du CPE a fait surgir de façon presque instantanée.

Mes chers amis, le néolibéralisme n’a pas le monopole de la mondialisation !

J’ai lu sur un forum international au milieu d’un flot d’insultes (le plus souvent proférées par des Français eux même expatriés au demeurant), j’ai lu que la France est le dernier rempart de l’humanité. J’ai vu aussi pour la première fois à Paris, John Monks, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES), et des manifs de soutien devant l’ambassade de France de plusieurs capitales. Ce que nous allons provoquer à court terme, c’est un débat à l’échelle planétaire car il n’est pas pensable d’admettre sans la moindre réflexion que le néolibéralisme soit une fatalité pour l’humanité.

Ce qui nous allons faire en 2007, c’est élire un candidat capable de présenter un programme à vocation européenne voire à vocation internationale. Nous élirons un homme ou une femme qui s’engage à se rendre au Conseil de l’Europe, à l’Onu, partout dans le monde pour porter, promouvoir et encourager, à partir d’institutions internationales existantes, une réflexion à l’échelle internationale sur l’avenir de la société occidentale, et promouvoir ce qui est bon dans notre modèle au lieu de laisser le champs libre à ses détracteurs. Un élu capable de tisser des liens avec les pays et les courants de pensée de toutes obédiences qui s’opposent aux néolibéralisme.Un élu capable d’avoir le courage de rompre avec des partenaires qui s’évertuent à ne concevoir leur relations qu’a travers l’économie de guerre.

Combien de temps encore, le politique acceptera t-il de se plier aux exigences du marché alors que l’Occident est de plus en plus riche, alors que la planète est en passe de subir un désastre écologique sans précédent à cause de cette course effrénée à l’auto-destruction ..? S’il apparaît évident que les élus sont impuissants - le cas de Jean Lassalle prouve tout de même que certains ne supportent plus cette impuissance à réguler la loi du marché - aucune puissance financière n’est capable de s’opposer à la volonté des Peuples. A ce sujet, William Pfaff, auteur d’un article paru dans International Herald Tribune du 30 mars 2006 intitulé « Capitalism under fire » eut cette phrase au sujet de la jeunesse française « Leur prise de position qui peut sembler rétrograde ou même ludique pourrait s’avérer prophétique ». A suivre ...

1) Sondage TNS commandé par le CIDEM. Nous sommes favorables à un service civil de solidarité à condition qu’il ne soit pas obligatoire et, surtout, qu’il ne soit pas accaparé par l’armée.

demos13 - mardi 11 avril 2006 17:38
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Intéressant ,non ?

De : Flash 12
mardi 11 avril 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=26162
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