Les manifestations dans une cinquantaine de villes

Citation :: Les manifestations dans une cinquantaine de villes
Moins de grévistes, mais davantage de manifestants !
mercredi 5 avril 2006 par Fabien ABITBOL, dit "André Léger".

Alors que les entreprises privées et publiques comptaient moins d’absentéisme pour cause de grève que le 28 mars, davantage de personnes ont défilé dans les rues de nombreuses villes. Ce qui a contredit tous ceux qui disaient à longueur de journée que le mouvement anti CPE allait s’essouffler. Il n’a pas encore fait « pschiiiiiiiiiit ».

Le point des actions et manifestations, ville par ville, mardi 4 avril. Comparaison, lorsque cela est possible, avec les actions du 28 mars 2006.

- Angers, 15.000 personnes selon la police, 17.000 selon les syndicats, ont participé mardi après-midi à une manifestation anti-CPE à Angers, qui s’est terminée par un face-à-face tendu entre jeunes et CRS. ?Le 28 mars, les manifestants étaient 13.800 selon la police et 15.000 selon les syndicats.

- Bar-le-Duc, la manifestation a rassemblé entre 500 et 900 personnes.

- Bayonne, 8.000 personnes selon la police, 13.000 selon les organisateurs ; là aussi en plus grand nombre que mardi dernier (6.500 selon la police, 11.000 selon les organisateurs).

- Blois, entre 3.000 et 10.000 personnes.

- Bordeaux. 115.000 manifestants selon les organisateurs, 45.000 selon la police. La manifestation de mardi matin compte parmi les plus importantes que la ville ait connues, selon les services de police. Elle est supérieure à celle du 28 mars où avaient été dénombrés 100.000 participants pour les organisateurs et 31.000 pour la police. ?Les manifestants ont sillonné les rues de la ville en passant par les quais sur les bords de la Garonne, sous le soleil, derrière une banderole proclamant "Retrait du contrat première embauche, non à la précarité". Des pancartes montraient également en lettres capitales BOR-DEL. La manifestation de mardi est "l’une des plus grosses qu’on ait vu à Bordeaux", selon la police.

- Boulogne-Sur-Mer, entre 3.500 personnes selon la police et 7.000 selon les organisateurs ont défilé dans les rues de la ville mardi matin dès 10h00 pendant que d’autres manifestants anti-CPE bloquaient les accès à la zone industrielle du port et plusieurs ronds-points de la ville. Le 28 mars, entre 7.500 et 5.000 personnes avaient manifesté.

- Bourges, de 5.200 à 7.000.

- Brest, 13.000 manifestants ont été recensés par la police et 30.000 par les organisateurs contre 16.000 à plus de 25.000 le 28 mars.

- Caen, quelque 17.000 personnes selon la police, 40.000 selon les organisateurs, ont défilé mardi matin. La manifestation du 28 mars avait réuni 18.000 personnes selon la police, 30.000 selon les organisateurs.

- Calais, entre 1.500 personnes, selon la police, et 2.000 personnes, selon les syndicats, ont manifesté dans les rues.

- Carcassonne, des barrages filtrants ont été mis en place depuis 7h30 mardi matin aux quatre entrées de Carcassonne par une quarantaine de représentants syndicaux d’entreprises carcassonnaises parfois rejoints par des lycées.

- Chalon-sur-Saône, la police a dénombré 6.200 manifestants, les syndicats 10.000. Quelques centaines de jeunes ont bloqué les voies dans la gare de la ville durant une vingtaine de minutes.

- Châteauroux, de 4.200 à 5.500.

- Châtellerault, les manifestants étaient entre 1.500 et 3.500.

- Cherbourg, entre 3.000 (police) et 4.000 (organisateurs).

- Clermont-Ferrand, quelque 13.500 personnes, selon la police, 50.000 selon les organisateurs, ont défilé mardi matin. Les manifestants, quasiment aussi nombreux que lors du rassemblement du 28 mars, où la police avait dénombré 15.000 personnes et les syndicats 50.000, ont défilé dans les rues du centre de Clermont-Ferrand dans le calme et sans incidents.

- Dijon, 12.000 manifestants, selon la police, 15.000 selon les organisateurs, ont défilé mardi contre le contrat première embauche, tandis qu’une partie des manifestants ont quitté le cortège pour aller occuper la gare de la ville. Dominique Voynet, Yves Cochet, Cécile Duflot, ainsi que François Rebsamen (PS), maire de la ville, ont participé au défilé. Le 28 mars, les manifestants anti-CPE étaient à Dijon 10.000 selon la police, et 12.000 selon les organisateurs.

- Epinal, 3.500 selon la police, 6.000 selon les organisateurs.

- Foix, 4.000 personnes selon la police, 8.000 selon les organisateurs ont manifesté contre "la présidence Shadok" de Jacques Chirac, en présence de Laurent Fabius.

- Grenoble. 28.000 personnes selon la police, 60.000 selon les syndicats, se sont rassemblées mardi matin à Grenoble pour la deuxième plus grosse manifestation organisée dans cette ville depuis 30 ans. Soleil ce mardi alors que, le 28 mars, la manifestation anti-CPE avait rassemblé sous la pluie 26.000 personnes selon la police et 60.000 selon les syndicats. Le cortège était ouvert par une banderole du collectif contre le CPE demandant le retrait de ce projet, suivie par des groupes d’étudiants, puis de très nombreux lycéens et même des collégiens scandant « Assez, assez de cette société, qui n’offre que le chômage et la précarité », ou « Tout est à nous, rien n’est à eux, ils veulent tous nous précariser ». De nombreuses délégations d’entreprises privées ont défilé, notamment Becton Dickinson, Schneider Electric, Alstom, Ascométal, Eurotungstene, Hewlett Packard et les entreprises du pôle chimique de Pont-de-Claix (Isère), suivies par des groupes importants de territoriaux, du CEA ou du CNRS. En queue de cortège, les groupes du PS, du PC, des Verts étaient plus nombreux que mardi dernier, suivis par les membres de la LCR et les anarchistes.

- Le Havre, les manifestants étaient entre 10.000 et 25.000, contre 11.000 à 25.000 la semaine dernière. Dans les deux principales villes de Haute-Normandie, Le Havre et Rouen, l’affluence semblait proche de celle de la manifestation du 28 mars qui avait réuni de 18.000 à 40.000 personnes à Rouen et de 11.000 à 25.000 au Havre, selon la police et les organisateurs. Les étudiants, les lycéens et les enseignants formaient le début du cortège devant les salariés de services publics comme l’hôpital ou d’entreprises comme Renault, Total, Aircelle, le Port autonome et EDF-GDF. La marche était fermée par plusieurs centaines de dockers qui avaient revêtu leurs chasubles de sécurité jaune fluo.

- Limoges, la manifestation a rassemblé entre 10.500 (police) et 31.000 (organisateurs) manifestants. Ils étaient à peu près aussi nombreux que le 28 mars.

- Lille, Quelque 45.000 personnes, selon les syndicats, 16.000 selon la police, défilent mardi après-midi dans une ambiance festive pour réclamer le retrait du contrat première embauche (CPE), c’est-à-dire moins que la semaine dernière (80.000 selon les syndicats et 25.000 selon la police). ?Par ailleurs, 70 manifestants, qui se dirigeaient vers le siège local de l’UMP puis vers la préfecture, ont lancé des projectiles, dont des oeufs, sur les policiers qui faisaient barrage. Répliquant par des jets de gaz lacrymogène et l’interpellation d’un jeune homme, les lycéens ont rebroussé chemin. A proximité du lycée Baggio, les lycéens ont mis en travers de la route deux carcasses de voiture pour bloquer la circulation.

- Lorient, la mobilisation paraissait très forte : "28.000 personnes dont 23.000 salariés et 5.000 étudiants" ont défilé selon la CGT. La police comptabilisait 11.500 manifestants.

- Lyon, la manifestation a rassemblé, sous un chaud soleil de printemps, 15.000 personnes selon la police et entre 40 et 45.000 selon les syndicats. La manifestation organisée le 28 mars pour le même motif avait réuni 17.000 personnes selon la police et 40.000 selon les organisateurs. ??

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(suite)

Citation :: - Le Mans, environ 10.000 manifestants, selon la préfecture, plus de 35.000 selon les organisateurs, ont défilé dans le calme mardi matin au Mans contre le contrat première embauche (CPE) avant de bloquer partiellement la rocade de la ville. ?Ouvert par des lycéens, suivis par des étudiants, le cortège était essentiellement composé de salariés des grands groupes ou administrations implantés au Mans, comme Renault, MMA, La Poste ou GDF. Cette manifestation est globalement similaire à celle du 28 mars.

- Marseille, plus de 250.000 personnes ont défilé, selon les organisateurs de la manifestation, soit une mobilisation équivalente à celle du 28 mars. La préfecture de police n’était pas en mesure de fournir de chiffre. Le 28 mars, 250.000 personnes, selon les organisateurs, 28.000 selon la préfecture de région, avaient défilé.

- Metz, 8.000 personnes, selon la police et les organisateurs.

- Montpellier, la manifestation pour demander "l’abrogation" du CPE et appeler à "la grève générale jusqu’au retrait total", a rassemblé entre 21.000 et 45.000 personnes, selon les évaluations de la police et de la CGT. Il y a une semaine, ils étaient entre 23.000 (police) et également 45.000, selon la CGT.

- Mulhouse, la participation à la manifestation de mardi après-midi est évaluée par la police à 2.200 personnes, c’est-à-dire légèrement en baisse en comparaison de celle du 28 mars (2.800 selon la police).

- Nancy, la manifestation a augmenté par rapport au 28 mars avec 26.000 manifestants, selon la police, le double selon les organisateurs. Mardi dernier, la police avait dénombré 23.000 manifestants et les syndicats plus de 40.000.

- Nantes, entre 52.000 manifestants selon la police et plus de 75.000 selon les syndicats ont manifesté dans le calme dans la matinée. Derrière une banderole intersyndicale appelant au "Retrait des CPE et CNE", le défilé est parti de la place du Commerce de Nantes pour se diriger vers la préfecture, où il s’est dispersé vers 11H30. Sur les banderoles ou pancartes brandies par les manifestants, on pouvait lire : "On ne mange pas de ce vil pain là", "Pour que nos enfants aient les moyens de vivre, non à la précarité, non au CPE". Ces chiffres sont supérieurs à ceux de la manifestation du 28 mars, où ils étaient 42.000 selon la police et 70.000 selon les syndicats, une mobilisation déjà record pour Nantes depuis dix ans.

- Narbonne, deux ronds-points sont bloqués depuis mardi matin 9h00.

- Niort, 6.500 personnes selon la police, 10.000 selon les organisateurs.

- Orléans, Environ 8.000 personnes selon la police, 20.000 selon les syndicats, ont manifesté mardi matin. Le 28 mars, ils étaient 6.800 selon la police, 12.000 selon les syndicats.

- Paris, la manifestation parisienne contre le CPE a réuni quelque 700.000 personnes, selon la CGT, de la place de la République vers la place d’Italie. Selon un premier pointage de la police, ils n’auraient été que 55.000 à manifester. ?Le 28 mars, le défilé parisien avait rassemblé 92.000 personnes selon la police et 700.000 selon les organisateurs.

- Pau, le cortège a rassemblé entre 13.500 (police) et 40.000 (organisateurs) manifestants. C’est autant que le 28 mars.

- Perpignan, 8.000 à 20.000 manifestants suivant les évaluations de la police et des organisateurs ont défilé pendant près de trois heures dans le centre de la ville pour le retrait du CPE. ?Il y a une semaine les manifestants étaient, selon les mêmes sources, entre "plus de 10.000" et 18.000.

- Poitiers, Environ 8.000 personnes selon la police, 25.000 selon les syndicats, ont manifesté mardi après-midi à Poitiers pour protester contre le CPE. Le 28 mars, ils étaient 10.000 selon la police, 20.000 selon les syndicats.

- Pontivy, 1.200 personnes, dont 600 lycéens, selon la police et 3.000 selon les syndicats.

- Quimper, les manifestants étaient de 8.500 à 15.000.

- Reims, entre 5.000 personnes, selon la police, et jusqu’à 16.000 selon les syndicats, ont manifesté dans al matinée, du "jamais vu", a estimé un responsable syndical. La précédente manifestation contre le CPE à Reims le 28 mars avait rassemblé 13.000 personnes, selon les organisateurs, et 6.000 selon la police.

- Rennes, entre 21.000 personnes selon la police et 50.000 selon les syndicats ont manifesté mardi à Rennes pour réclamer "le retrait pur et simple" du contrat première embauche (CPE). Le 28 mars, la police avait dénombré 30.000 manifestants et les syndicats 50.000.

- Roanne, environ 10.000 personnes selon la police, 30.000 selon les organisateurs, ont manifesté mardi en fin de matinée à Roanne (Loire). Le cortège s’est ébranlé peu après 10h00 du lycée Albert-Thomas au son des tambours, des cornemuses et des pétards avant d’arriver et de se disperser vers 12h00 sur la place de l’Hôtel de Ville de Roanne, qui compte 42.000 habitants. La manifestation anti-CPE du 28 mars avait réuni à Roanne 9.000 personnes selon la police et 20.000 selon les organisateurs.

- Rouen, entre 15.000 personnes selon la police et 40.000 selon les organisateurs ont manifesté mardi matin. Le 28 mars, ils étaient entre 18.000 et 40.000. Lire également Le Havre.

- Saint-Brieuc, ils étaient de 11.400 à 30.000.

- Saint-Denis-de-la-Réunion, quelque 5.000 manifestants selon les organisateurs, 2.000 selon la police ont défilé mardi matin contre le CPE dans les rues pour se retrouver devant la préfecture vers 11h30. Le 28 mars, la police annonçait déjà 2.000 manifestants et les organisateurs 4.000.

- Saint-Dié, les manifestants ont été évalués à un millier.

- Strasbourg, Un cortège de quelque 7.100 personnes, selon la police, 20.000 selon les syndicats, a parcouru mardi le centre de Strasbourg sous un ciel printanier pour demander le retrait du contrat première embauche. La participation à la manifestation est comparable à celle du 28 mars qui avait marqué un pic (8.500 selon la police, 15.000 selon les organisateurs), selon les observateurs pour qui les salariés étaient proportionnellement cette fois plus nombreux. Par ailleurs, un lycéen a été légèrement blessé à la tête mardi matin à Strasbourg lorsqu’une barrière métallique utilisée pour barricader l’accès au Lycée Pasteur est tombée. Le Lycée International des Pontonniers est également bloqué par des barrières métalliques et des containers alors que des groupes de lycéens et d’étudiants ont par ailleurs entrepris de bloquer les voies de tramway à proximité du Lycée des Pontonniers.

- Toulouse, la manifestation a rassemblé dans l’après-midi entre 35.000 personnes et 90.000 selon les premières évaluations fournies par la police et les syndicats. Le 28 mars, les opposants au CPE avaient réuni à Toulouse entre 36.000 personnes selon la police, et 80.000 selon les organisateurs.

- Tours, environ 10.000 personnes selon la police, 20.000 selon les syndicats, ont manifesté sous le soleil. Le 28 mars, ils étaient déjà 10.000 selon la police et 15.000 selon les syndicats. Outre les slogans lus et entendus lors des dernières manifestations, certains mardi étaient adressés directement à Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur. Une banderole demandait « le retrait de la loi sur l’immigration » et sur une autre on pouvait lire « Sarkozy serre tes fesses, on arrive à toute vitesse ».

- Vannes, le défilé a réuni entre 5.600 et 12.000 manifestants, selon les estimations de la police et des organisateurs. Ces chiffres sont les mêmes que lors du 28 mai.

- Verdun, les manifestants étaient entre 700 et 900.
Sources : Nouvel Observateur, Libération, divers journaux régionaux et des membres du réseau Information Impartiale et Pluraliste.

http://www.info-impartiale.net/article.php3?id_article=322

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