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 Menace toxique en Guadeloupe

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FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Menace toxique en Guadeloupe   Menace toxique en Guadeloupe EmptySam 29 Avr à 21:24

Citation :

Menace toxique en Guadeloupe
L’utilisation de pesticides une fois encore ravage l’environnement !


Mais ici parlons surtout du chlordécone qui a de très fâcheuses conséquences sur les sols et bien inévitablement sur les sources d’eaux potables, sans oublier les productions animales et végétales.

Selon des agriculteurs sur place, cette contamination pourrait durer plus d’une centaine d’années (voir deux si on ne réagit pas très vite).

On dénombre donc aujourd’hui rien que pour la Guadeloupe 5000 Hectares contaminés. Ce qui représente tout de même 1/6 ème de la surface agricole !

Il faut quand même savoir que le chlordécone a même été interdit aux Etats-unis depuis 1976. On sait bien que ce pays n’est pas vraiment un leader en matière d’environnement. Ils ont sans doute réfléchi à leurs productions agricoles futures, ce qui n’est apparemment pas le cas de certains grands agriculteurs antillais. Encore une fois on peut dire après nous le déluge... Ce pesticide a été, donc, répandu massivement dans les bananeraies antillaises jusqu’an 1993.

La toxicité du chlordécone sur l’environnement est pourtant prouvée, mais comme il reste efficace à la production le gouvernement Français à prolongé son existence à la demande de certains gros producteurs bananiers.

Effectivement les bananes cultivées hors sol ne sont pas contaminées, mais néanmoins, la terre elle se gorge de poison.

Pour expliquer simplement le problème du chlordécone il faut savoir qu’il se comporte comme une colle qui va, une fois appliquée à la surface du sol, rester vraiment fixée sur l’humus c’est-à-dire la matière organique du sol.

L’humus est un élément majeur sans lequel la fécondité naturelle des sols est quasiment impossible. Lorsque l’humus disparaît, les sols meurent et le désert s’installe. Il joue le rôle du levain qui fait lever la terre comme une pâte, il retient l’eau et améliore les sols en les régénérant. (Pierre Rabhi : Graines de Possible)

Et donc d’après L’INRA il faudra des siècles pour que l’eau qui va circuler dans les sols arrive à nettoyer ce chlordécone très peu soluble dans l’eau. Et pour arranger les choses ce chlordécone est si peu soluble qu’il ne se contente pas de polluer les sources mais également les rivières. Il est intéressant de savoir que 80¨% des eaux potables en Guadeloupe viennent des zones de culture bananière. Depuis 6 ans seulement des filtres à charbon ont été installés dans des usines de traitements pour filtrer l’eau et la rendre potable.

Mais on oublie que les zones non traitées servent à arroser les cultures et à abreuver les animaux. De là, la logique nous amène au raisonnement suivant ; que le chlordécone passe dans la nourriture des antillais, voir aussi dans des exportations. On imagine mal plus tard des interdictions sur les produits de culture antillaise, car on parlerait, alors, seulement là, d’un réel problème, le porte-feuille "parle" souvent bien plus que la logique de l’effet papillon sur l’environnement. En effet, ce seront ces fameux gros producteurs qui se feront piégés par la toile qu’il ont eux même tissée et en même temps ils prendront dans leurs filets les petits agriculteurs et éleveurs, sans oublier les plus intéressés aux problèmes, c’est-à-dire les Antillais. Il ne faudrait pas oublier que en octobre 2002 à Dunkerque plus d’une tonne de patates douces contaminées au chlordécone ont été incinérées, ce qui avait déjà à l’époque, suscité de nombreux remous dans le monde agricole, et pourtant ces patates douces avaient bel et bien été contrôlées depuis la Martinique ce qui veut dire que sur place elles avaient été mises sur le marché comme d’autres produits agricoles classiques, eux aussi, contaminés comme les dachines, ignames, tolomans, oignons pays, poireaux, et autres légumes qui, issus des mêmes sols contaminés pour lesquels, ni le principe de précaution, ni le principe de prévention, n’ont été appliqués.

Des expériences on été menées sur des animaux, (oui encore), plus précisément sur des rongeurs et, il a été vu que le taux de la fécondité a diminué et qu’il provoque des cancers.

Des scientifiques cherchent les effets que cela pourrait avoir sur le développement des bébés et sur des liens éventuels sur des cancers de la prostate. On en aura donc jamais fini des maladies dûes aux transgressions de la nature comme pour les vaches folles ?

On n’annonce pas de résultats avant 2007. D’ici là la catastrophe environnementale continue.

Donc une affaire à suivre.

Pour aller plus loin, car ce n’est pas qu’un problème Antillais mais plutôt mondial pour de différentes cultures, différents problèmes, je vous conseille vivement de lire "Graine de Possible", un regard croisé sur l’écologie entre Pierre Rabhi et Nicolas Hulot.

Félicien Michaut http://evolutionnaire.free.fr/toxiq...

De : Félicien Michaut
lundi 20 mars 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=24541
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