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 Répression syndicale à IBM Toulouse

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FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Répression syndicale à IBM Toulouse   Répression syndicale à IBM Toulouse EmptyLun 23 Mai à 20:39

Citation :

Résister est un crime, chez Big Blue qui assume mal son image de licencieur et de cost Killer.

Répression syndicale à IBM Toulouse dimanche 22 mai 2005. Après avoir mis à pied vendredi 20 mai un syndicaliste CGT pour avoir fait connaître à ses collègues des informations sur le contenu du plan social en cours, la direction ne lâche pas prise.

Aujourd'hui, re-recommandé, re-IBM qui écrit :

"J'ai pu constaté [sic !] vos agissements et en particulier le caractère diffamatoire et non loyal d'un document à l'égard de la société vous employant, que vous avez distribué pendant une réunion au cours de laquelle IBM en tant que partenaire accueillait des clients et des clients potentiels. Je vous demande donc de vous présenter à mon bureau à IBM Bordeaux Lac (2ème étage) le 24 mai 2005 à 11H00, pour un entretien préalable à une éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement. Je vous rappelle que vous pouvez vous faire assister, pour cet entretien, par un salarié de l'entreprise."

Signé par Jean-François Pierron, Directeur de Région Sud-Ouest.
C'est le même qui s'était vanté il y a très peu de temps dans un message envoyé à tous les salariés d'avoir été élu à la chambre de commerce de Bordeaux sur la liste du MEDEF local.
Si vous avez envie, vous pouvez l'arroser de fax au 05.56.69.53.62 ou par mail à jef_pierron@fr.ibm.com ou directement la pédégère, Françoise Gri, au fax 01.49.05.66.65 ou par mail au FGRI@fr.ibm.com


Voici le détail de l'affaire :

Répression syndicale à IBM Toulouse Doc-25044-s

Méfiez-vous de la nature du discours marketing sauvage ! La direction d'IBM est là pour vous vanter les avantages d'un contrat de travail chez nous...

Ces derniers jours, la presse internationale a fait état de la décision de supprimer 13.000 emplois, mais la direction va sûrement vous expliquer que ce projet de restructuration, c'est justement une opportunité pour vous, en tant que potentiel salarié d'IBM !

La Compagnie (c'est comme ça qu'on appelle IBM en interne) maîtrise bien ce genre de discours marketing...


Les faits :

- un nombre croissant d'employés d'IBM France sont stressés au travail[1]
- ils ont le sentiment d'être en sursis
- ils attendent la prochaine restructuration, filialisation ou délocalisation
- ils savent qu'elle va leur tomber dessus un jour ou l'autre

Pourtant :

IBM affiche pour 2004 un chiffre d'affaires record et un bénéfice net de presque 9 milliards de US-$, jamais atteint jusqu'alors. À peine un mois plus tard, la direction annonce un plan social, record lui aussi en nombre de postes supprimés. Il y a certainement quelque chose qui cloche...

Alors, quelles sont les conditions concrètes de travail à IBM ?

La rémunération :

Le mot est révélateur. Il ne faut plus dire « salaire », mais rémunération. La différence mérite le détour. Le code du travail connaît la notion de salaire, et garantit son maintien, mais pas celle de rémunération. Cette nuance vaut cher en cas de filialisation, rachat ou d'autres aventures qu'un salarié d'aujourd'hui vivra à intervalles réguliers. Les éléments de la rémunération sont des avantages en nature (voiture de fonction, primes aux noms fantaisistes, partie variable, etc.) qui sont accordés volontairement par l'employeur - qui n'hésitera pas une seconde à les supprimer quand le cours de la bourse le demandera !

Le salaire par contre, est régi par une convention collective, qui garantit un minimum, un avancement régulier, une prise en compte des savoirs et diplômes du salarié.

Ne croyez pas que parce que vous avez un bac+X, tout cela ne vous concerne pas, et que votre salaire sera bien au delà de tout cela. Erreur ! Si IBM licencie aujourd'hui des vieux, de préférence, c'est bien pour embaucher des jeunes tout juste sortis de l'école. Ne sont-ils pas encore un peu confiants ? Et puis, ils n'ont pas lu la convention collective des cadres de la métallurgie, ils ne savent pas que le gentil patron les embauche en dessous de ce qui leur est dû, et qu'il jouera sur les indices de la classification tout au long de leur (probablement courte) carrière

Ce grand manager qui est venu leur parler, n'a t-il pas l'air bien attentionné ? Il ne leur ferait pas ça tout de même...

Si ! Si ! Justement.

Ce n'est pas tout : à IBM France, presque 600 salariés sont payés en dessous des minima garantis[2] par la convention collective ! La plupart sont des jeunes comme vous, qui découvrent le pot aux roses trop tard, et qui traînent ce boulet pendant des années (10 ans n'est pas une exception pour rattraper le retard). Vous voyez, c'est intéressant d'attirer les « jeunes diplômés » dans les entreprises !

Vous croyez encore à l'augmentation des salaires ? Cela fait plus de dix ans que c'est fini à IBM France. Les augmentation générales (seules réellement génératrices d'une augmentation du pouvoir d'achat) n'existent plus. Il y a des augmentations individuelles, à la tête du client, dérisoires, et seulement tous les deux à trois ans, si vous êtes chanceux. Elles servent exactement à lisser les avancées des salaires minimales qui ont un palier tous les trois ans selon la convention...

Vous êtes une femme ?

Méfiez-vous ! La Compagnie vous mettra dans le programme de « Diversité et Intégration », un pot commun pour les homosexuels, les handicapés, et les .... femmes ! Oui, vous avez bien lu !

L'égalité professionnelle à l'air d'être là, mais uniquement, pour faire de la pub sur le site Internet, donner des interviews à la presse (certaines salariées sont sollicitées pour cette tâche), et puis, il y a la « pédégère »... Après tout, comme pure figurante, une femme ça fait plus joli.

La réalité est plus rude : Les femmes connaissent un écart salarial d'environ 20% par rapport aux hommes[3]. Un regard rapproché sur l'avancement de carrière des salariées femmes d'IBM France illustre comme un cas d'école le fameux « plafond de verre » : Plus on avance dans la hiérarchie, moins on trouve des salariées. La Compagnie a même eu le culot de demander le label ministériel « Egalité-e ». La direction a été la risée du comité de sélection, et pour cause. La politique en matière d'égalité des chances se résume pour elle en l'édition de brochures en quadrichromie, sur du papier glacé - ou des conférences, comme celle d'aujourd'hui...

Rester à la pointe du progrès :

Il faudrait vous « former »... La formation professionnelle à IBM France, c'est avant tout un coût. Et les coûts, ça se chasse. Donc, c'est niet[4] ! Enfin, un petit cours, auto-administré, sur écran, et à distance, ça ira. Mais vous répondrez quand même au téléphone... Parce que les clients, ça n'attend pas ! Alors, la formation, soit vous vous la faites vous-même (de préférence le soir), soit vous apprendrez en catastrophe, sur le tas, et sous les regards pressés du client.

Sinon, au prochain plan social, votre manager première ligne viendra vous voir : « Bon, Marc, vous comprenez, vos compétences... ça ne correspond plus à la demande du marché. Les clients, aujourd'hui, ils demandent tous les technologies modernes. Ce n'est pas votre truc, non ? - Cela ne vous intéresserait pas, d'intégrer ce programme de départ qui est en cours ? »

Parce que finalement, c'est moins cher de vous débaucher (le cours de l'action, c'est prioritaire), et d'embaucher un petit jeune derrière, tout juste sorti de l'école. Lui, au moins, il maîtrise ces technologies de pointe, il les a apprises à l'université. Et il ne fera pas de chichis quand on lui demandera de faire un petit effort. Cinquante heures ? Mais c'est pas beaucoup pour une semaine ! La déclaration des heures supplémentaires, d'abord, le petit jeune, il n'a pas encore compris le business process qui est en place pour remplir le formulaire. Et puis, il est tellement content d'avoir enfin trouvé un boulot !

Mais avec les conseils d'un professionnel à l'international, vous allez certainement y voir plus clair, non ? Si vous voulez voir ce qui se passe de l'autre côté du miroir, contactez un syndicat :
CGT : http://cgtibm.free.fr/
ou Cfdt : http://www.cfdt-ibm.org/

ou un syndicaliste à IBM :
Toulouse : Wolf Jaecklein (CGT), wjaecklein@fr.ibm.com
National : Paul Desaigues (CGT), paul.desaigues@ftm-cgt.fr

[1] Enquête des médecins du travail d'IBM Paris printemps 2004 ; enquête CHSCT Montpellier octobre 2004.

[2] Source : Bilans sociaux annuels d'IBM France ; Réponses de la direction au Comité Central d'Entreprise.

[3] Même qualification, bien sûr. Source : Rapports « Génisson » IBM France 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, ...

[4] Constat régulier des Comités d'Entreprise d'IBM France, lors de la consultation annuelle sur le plan formation. L'insuffisance de la formation professionnelle est pointée chaque année par les représentants du personnel.

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=37109
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