FleurOccitane Rang: Administrateur
Nombre de messages : 5959 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Et tout ça...en moins d’un an ! Dim 23 Avr à 0:42 | |
| - Citation :
Et tout ça...en moins d’un an !
En moins d’un an, la France a été secouée par 3 événements majeurs, apparemment sans liens les uns avec les autres, car portés par des forces politiques et sociales qui se sont trop souvent côtoyées sans se rencontrer vraiment.
-En mai 2005, des organisations politiques, syndicales, associations, citoyens, ont animé des collectifs pour un non de gauche. Cette campagne contre le bétonnage d’une Europe libérale, a permis à la gauche de reprendre des couleurs et un souffle, qu’elle avait perdu depuis longtemps. Ces collectifs, au cours de la campagne, n’ont pas été investis par les jeunes.
-En novembre décembre 2005, suite à la mort de deux jeunes dans un transformateur, et les propos ignobles du ministre de l’intérieur, « les jeunes de banlieues », se révoltaient contre une société libérale, qui les exclue massivement du festin. Ce ministre de l’intérieur, en bon apprenti libéral a retenu les leçons des maîtres américains. Eux, savent mieux que quiconque, qu’une politique sécuritaire musclée est le meilleur antidote contre des révoltes légitimes dans une société inégalitaire. « Les jeunes des banlieues », se sont retrouvés seuls face à leur partenaire habituel : la police. Sans projet politique clairement identifiable, le pouvoir pouvait, sans scrupules ( état d’urgence), présenter cette révolte sociale du désespoir, comme un vulgaire crime crapuleux collectif.
-Et puis février mars 2006, les étudiants réussissent ce que leurs aînés ont raté en juin 2005, contre le CNE. Ils réussissent à démontrer que la précarité n’est pas une fatalité, une responsabilité individuelle des "mauvais" contre "des bons", mais un vrai choix politique libéral de construction d’une société sur des bases inégalitaires : une exclusion méthodique des mauvais sujets. Pour l’instant, les étudiants ont réussi leur mobilisation contre un projet politique clairement et visiblement libéral. Il faut maintenant, pour que ce mouvement prenne de l’ampleur, empiler sur cette remarquable action des étudiants, les révoltes précédentes. Les multiples oppositions au libéralisme ne doivent plus rester isolées. Elles se sont trop longtemps côtoyées, alors qu’elles ont une force sociale et politique explosive, si elles se rencontrent et se fédèrent dans un projet politique et social unitaire.
Demain, cette rencontre est possible. Partout en France des manifestations anti CPE rassembleront, tout ceux qui en moins d’un an, ont dit NON à une Europe libérale, ont dit NON à l’état d’urgence d’un gouvernement libéral sécuritaire, et disent toujours NON à ce même gouvernement libéral, destructeur des solidarités construites depuis plus d’un siècle...
et tout ça en moins d ‘un an ! ! !
De : Marc vendredi 17 mars 2006
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