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 Refusons la coercition sociale. Non à la police des chômeurs

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AuteurMessage
FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Refusons la coercition sociale. Non à la police des chômeurs   Refusons la coercition sociale. Non à la police des chômeurs EmptySam 22 Avr à 18:30

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Refusons la coercition sociale. Non à la police des chômeurs

Refusons la coercition sociale. Non à la police des chômeurs CGT_anpe

Les chômeurs, les agents de l’ANPE et des ASSEDIC, tout le monde doit se plier à la norme, au politiquement correct, à la pensée unique. La répression et le flicage sont à l’ordre du jour. Quelle que soit la situation des uns et des autres, on exige d’eux qu’ils obtempèrent avec des conséquences bien plus lourdes et plus graves pour les demandeurs d’emplois.

Afin d’y parvenir les agents ASSEDIC et ANPE deviennent à tour de rôle flic ou fliqué. Le rôle de l’informatique dans cette logique est prépondérant.

D’un côté, l’accord entre l’UNEDIC et les entreprises d’intérim institue un fichier commun dans lequel les « négriers » des temps modernes n’ont qu’à piocher afin de mieux institutionnaliser la précarité. Cela se met en place sous le prétexte fallacieux de simplifier les procédures de réinscription pour les salariés en intérim !

D’autre part, la mise en place du Dossier Unique du Demandeur d’Emploi (DUDE). Le DUDE - qui à terme doit mettre en fiche 10 millions de personnes - vise à intégrer toutes les informations concernant les 4,3 millions de chômeurs (toutes catégories confondues) sur leur vie professionnelle y compris en dehors des périodes de chômage.

C’est en droite ligne de la fusion des systèmes informatiques ASSEDIC/ANPE qui implique par ailleurs des licenciements dans l’informatique. De plus, avec la possibilité permise par le décret de décembre 2005 de croiser les fichiers CAF impôts et ASSEDIC, chaque demandeur d’emploi sera « mis en case » et ses données personnelles seront très largement accessibles.

La nouvelle convention d’assurance chômage accélère la dégradation des droits. Seuls 3,5 chômeurs sur 10 seraient indemnisés, c’est à dire que 183.400 personnes verront leurs droits amputés ! Par ailleurs, on assiste dans certains conseils généraux à la suppression du RMI pour un nombre important de personnes (6000 dans les : Bouches du Rhône fin 2005, par exemple).

Et pourtant, de l’argent, il y en a ! Le PARE/PAP/ND a coûté 1,2 milliards d’euros à l’UNEDIC pour quatre ans. Cet argent devait servir à indemniser les chômeurs, et non a financer des mesures pour l’emploi. De nombreuses conventions signées avec des partenaires privés pour suivre des demandeurs d’emploi en lieu et place de l’ANPE qui rapportent beaucoup aux prestataires en se « sucrant » de nouveau sur le dos des chômeurs. Une des dernières en date qui s’applique sur plusieurs régions (haute Normandie, Nord-Pas-de-Calais...), c’est INGEUS qui se fait payer la bagatelle de 5000 euros en moyenne par personne suivie et ce quel que soit le résultat ! Dans le même temps où les chômeurs sont spoliés, les aides aux entreprises sont multipliées.

L’idée de l’offre valable d’emploi (OVE), fait son chemin. Selon des critères définis par les partenaires sociaux qui prendraient en compte le passé professionnel du demandeur, la réalité économique du bassin d’emploi, un panel d’offre seraient jugées « acceptables ». Si le demandeur ne le perçoit pas ainsi, il a tort. Il doit accepter l’offre qu’on lui propose : puisqu’on « veut du bien » aux plus démunis, l’expert habilité (qu’il soit ASSEDIC ou ANPE) doit décider - en lieu et place de l’intéressé - ce qui peut être une bonne offre d’emploi !
Pour nos organisations de la CGT, la seule OVE est celle qui correspond à ce que le demandeur recherche, point. Que le professionnel lui conseille des pistes, c’est son travail ; qu’il lui en impose non.

La coercition à l’encontre des demandeurs d’emploi et son corollaire le flicage des agents ANPE et ASSEDIC (au travers de la gestion des personnels) sont accentués par la spirale régressive de cette convention : faire des économies, augmenter la précarité et la flexibilité, faire baisser le coût du travail en faisant pression sur les salariés en brandissant le risque chômage et les mauvaises conditions d’indemnisation ! Il est clair que l’existence même du chômage rapporte à certains et que la Bourse ne s’en porte que mieux, grâce à cette armée de réserve.

Le suivi mensuel avec son profilage statistique arrivent à point nommé.
Le profilage est une nouveauté informatique qui opère des tris de demandeurs d’emplois selon des critères pseudo scientifiques rentrés dans le logiciel. Le parcours professionnel du DE, l’indemnisation, l’âge, le niveau, etc. sont autant de données qui permettront d’enfermer dans une case le demandeur d’emploi. Cette case déterminera quel type d’entretiens, de prestations il s’engagera à accepter. Cette opération de sélection informatique est bien évidemment dangereuse pour les chômeurs et déqualifie encore plus les agents qui se retrouvent de plus en plus assujettis aux diktats de la machine.

Obliger les demandeurs d’emploi à répondre à des convocations systématiques tous les mois est aberrant dans la situation actuelle où l’emploi est en baisse (2/3 des offres sont des CDD de moins de six mois) où la formation qualifiante n’existe plus.
C’était déjà le cas (à moindre périodicité) avec le PARE/PAP/ND, qui a eu pour conséquence un doublement des radiations administratives et aucun impact certain sur la reprise de travail ! Pourquoi donc continuer dans cette voie ? Une réponse possible : pour faire baisser coûte que coûte les chiffres du chômage.
En effet, en cas d’absence à la convocation, des sanctions devront être appliquées variant entre des baisses d’allocations, des suspensions de 8 à 15 jours pour appliquer l’inacceptable, à savoir, la radiation de deux mois. Qui peut vivre sans argent pendant deux mois ? N’est-ce pas une mesure disproportionnée pour avoir manqué un rendez-vous ? Surtout qu’il arrive très souvent que les chômeurs qui n’ont pu se rendre à la convocation fournissent un justificatif. Dans ces conditions pourquoi maintenir la sanction ? Cela transforme l’agent ANPE ou ASSEDIC en « flic social ». Non seulement, ce n’est ni son rôle ni son souhait, mais cela ne résout absolument pas le problème du chômage.

Comme si ce système de broyage ne suffisait pas, il est question de faire jouer un rôle aux collègues du SPE de contrôleurs de papiers d’identité.
Dans un premier temps, cela se passe aux ASSEDIC, mais il est à craindre que cela ne s’étende. Les antennes ASSEDIC seront équipées de détecteurs de faux papiers. Le pire est que si le collègue s’aperçoit que les papiers ne sont pas conformes, il ne doit rien dire, procéder à l’inscription et fixer rendez-vous comme si de rien n’était. Une fois le demandeur parti l’agent envoie le dossier au service des fraudes de l’ASSEDIC qui lui-même transmet le dossier à la police de l’air et des frontières ! On veut nous faire jouer un rôle de délateur qui nous rappelle de sombres périodes.
Ce n’est pas aux agents du SPE de se transformer en police des frontières ! Là aussi, la question des faux papiers et de l’immigration clandestine ne se résoudra pas de cette manière. Cette pratique traite la question par le petit bout de la lorgnette et ne s’attaque pas du tout au réseau de mafieux qui se font des ponts d’or en exploitant la misère humaine et en vendant à prix d’or des faux papiers. Cela ne résout rien non plus par rapport au travail clandestin (qui relève de l’URSSAF et de l’inspection du travail) mais n’a rien à voir avec la validité des papiers.

Nous ne voulons pas de cette politique là qui casse l’emploi, les qualifications et les travailleurs ! Nous ne voulons pas de cette société là qui dresse les chômeurs, les agents publics et les salariés les uns contre les autres !

Nous voulons un système d’indemnisation qui garantisse un véritable revenu de remplacement avec un minimum de 80% du SMIC.

Nous voulons un véritable service public de l’emploi qui garantisse les droits des usagers en protégeant les agents publics par un statut public et le maintien d’une convention collective nationale comme véritable référentiel social du personnel de l’Assurance Chômage.

CGT ASSURANCE CHOMAGE | CGT CHOMEURS | CGT ANPE

Source/auteur : http://cgtanpepaysdeloire.blogspirit.com/
Mis en ligne le lundi 13 mars 2006, par Ludo

http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=7946
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