FleurOccitane Rang: Administrateur
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| Sujet: Les violences faites aux femmes sont aussi un facteur ... Mar 21 Mar à 2:25 | |
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Les violences faites aux femmes sont aussi un facteur d’exclusion !
Grâce aux associations de terrain qui accueillent les femmes victimes de violences et aux groupes de réflexion et de travail qu’elle a mis en place depuis 1985, la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale a acquis une véritable connaissance sur les violences faites aux femmes. Elle lui permet d’aider à faire évoluer les pratiques et de diffuser des compétences et des savoir-faire au sein de son réseau et auprès de ses partenaires. La Fnars rappelle que les violences faites aux femmes concernent, en France, une femme sur 10 et qu’elles sont une manifestation de l’exclusion, tant pour la victime que pour l’auteur des violences.
A l’approche du passage en seconde lecture par l’Assemblée nationale de la proposition de loi renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple, la Fédération natio-nale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) soutient dans sa globalité la loi et plus précisément les articles concernant :
- l’introduction de la notion de respect dans les devoirs des époux, mesure symbolique forte,
- les dispositions destinées à prévenir les mariages forcés, notamment le relèvement à 18 ans de l’âge légal pour le mariage des filles,
- le renforcement des possibilités de mesure d’éloignement du conjoint violent,
- l’extension de ces mesures aux ex-conjoints, concubins et pacsés, cette mesure étant notamment justifiée par le fait que 31% des décès surviennent au moment de la rupture ou pos-térieurement à celle-ci,
- la reconnaissance du viol entre époux.
Elle regrette toutefois que soient présentées comme nouvelles, des mesures qui pourraient déjà être mises en oeuvre dans le cadre des textes existants. Faute de moyens nécessaires pour héberger, contrôler et apporter une aide aux conjoints violents, d’une part, et accompagner les conjoints victimes, d’autre part, le nouveau texte risque de rester lettre morte.
La Fnars est fortement opposée à l’usage de la médiation pénale dans le cadre des violences familiales, compte tenu du lien particulier unissant la victime et l’auteur. Elle s’étonne du maintien d’une telle mesure qui traduit une méconnaissance des mécanismes à l’oeuvre dans le cadre des violences conjugales. Elle demande en conséquence que soient retirées toutes possibilités de recours à la médiation pénale en cas de violences conjugales.
De plus, elle insiste sur l’urgence de mettre en place des politiques de prévention et de formation visant les jeunes et l’ensemble des professionnels en contact avec les victimes et les auteurs de violences.
Enfin, la Fnars rappelle que, pour être efficace, la politique de lutte contre les violences conjugales doit mobiliser l’ensemble des services de l’Etat. Or, les dispositions mises en oeuvre par l’Etat pour lutter contre les violences conjugales souffrent d’un manque de coordination, de volonté et de moyens adéquats. Le dernier rapport d’Amnesty International rejoint lui aussi cette analyse.
Contact presse : Mary Letranchant tél. : 01 48 01 82 08 | observation.communication@fnars.org
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Source/auteur : http://www.travail-social.com/ Mis en ligne le samedi 25 février 2006, par Ludo http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=7854 | |
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