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 L’épidémie de Chikungunya à la Réunion

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FleurOccitane
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Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: L’épidémie de Chikungunya à la Réunion   L’épidémie de Chikungunya à la Réunion EmptyMar 21 Mar à 1:17

Citation :

L’épidémie de Chikungunya à la Réunion : une catastrophe sanitaire prévisible !

La responsabilité pleine et entière de l’Etat



Suite à l’épidémie de Chikungunya qui sévit actuellement à la Réunion et ceci depuis mars 2005, une mission d’appui de l’IGAS a été diligentée par le Ministre de la santé le 11 décembre dernier pour en connaître les causes et proposer des solutions.

Or, la CGT des DOM-TOM ainsi que les services départementaux des affaires sanitaires de l’Etat ont alerté le Ministre de l’évidence de l ‘épidémie par écrit depuis près d’un an. La réponse d’alors fut laconique : il s’agit d’une simple fièvre sans grande conséquence au niveau des populations.

C’est pourquoi l’origine de la crise est à imputer au retrait de l’Etat dans sa mission de Lutte Anti-Vectorielle (LAV), autrement dit de son activité de démoustication dans les DOM-TOM. En effet, à La Réunion, l’Etat a réduit considérablement les personnels techniques de terrain depuis des années. En novembre 2005, il y avait à peine 40 agents dans le service de la LAV alors que celui-ci comptait près de 72 agents en 2002 et plus de 170 en 1985 ! Soit une réduction de 76,47% de l’effectif ! Le retrait de l’Etat est bien une des toutes premières causes de l’épidémie !

Bref rappel historique des interventions de la CGT ANTILLES - REUNION :

Au vu de la situation qui s’annonçait, la CGT a demandé au Ministre DOUSTE-BLAZY, le 24 novembre 2004, un entretien pour évoquer la question du transfert et l’avenir de la lutte anti-vectorielle. Lors de la réunion du 26 janvier 2005, en présence des conseillers techniques du Ministère de la santé et des affaires sociales et du cabinet ministériel, la CGT a dénoncé les manquements graves de la Haute Administration sur la politique de lutte anti-vectorielle dans les DOM.

Mais malgré, l’insistance sur les futurs risques d’épidémie (Chikungunya, mais aussi de Dengue et de Paludisme, notamment à La Réunion), les experts du ministère n’ont pas hésité à rétorquer qu’il n’y avait pas de problèmes de moustiques majeurs à la Réunion ou aux Antilles.

La Direction générale de la santé occulte les problèmes de santé publique des DOM-TOM ! ! La politique gouvernementale exige un retrait de l’Etat au nom de la réduction des dépenses publiques et de la décentralisation de ces missions au Conseil général.

Face à cet aveuglement, la CGT réitère l’urgence d’une réunion en septembre 2005. Le 14 septembre, le cabinet du Ministre de la santé reçoit les représentants de la CGT qui affirment l’urgence d’agir pour faire face à la potentielle crise épidémique et expriment leur opposition à la décentralisation de la LAV étant donné que les Conseils généraux n’ont pas le savoir faire, la compétence technique et les personnels formés pour mettre en œuvre la démoustication. Mais la réponse de l’envoyé du cabinet ministériel sur place fut claire, « je suis venu pour faire avancer le dossier, (...), celui de la décentralisation bien évidemment ! ». Le représentant de la CGT ne fut même pas reçu (à la différence d’autres organisations syndicales) alors que c’est bien à l’initiative de notre organisation qu’une enquête complémentaire a été décidée par le ministre dans les DOM-TOM ! ! ! Le rapport de l’IGAS indique : « la position des syndicats (...), n’ont pas affiché de refus concernant le transfert ». Bien au contraire, La CGT s’est toujours opposée à ce transfert.

Aujourd’hui, la volonté de continuer dans cette voie de la décentralisation est une menace pour la population car l’Etat demeure compétent en matière de surveillance et d’alerte sanitaire, comment assumer cette mission avec aussi peu d’effectifs ?

Aujourd’hui, l’Ile de La Réunion connaît la pire crise sanitaire de son histoire :

1/8 de la population de l’Ile est affectée par le chikungunya et plus de 70 décès seraient en rapport avec le virus transmis par le moustique. La presse locale et maintenant nationale s’en font de plus en plus largement l’écho et dénoncent fort justement les carences de l’Etat pour prévenir les épidémies et protéger les populations.

C’est maintenant dans l’urgence que le Ministre de la santé, Xavier BERTRAND a décidé d’accorder des moyens pour démoustiquer et renforcer les équipes médicales au regard de l’importance de la crise ! C’est le moins qu’il pouvait faire, mais le rapport de l’IGAS sur la crise du Chikungunya souligne l’effet irréversible de la propagation de l’épidémie malgré les derniers renforts ! !

La CGT avait dit au ministre de la santé le 14 septembre dernier que si l’épidémie éclatait, nous saurions rappeler alors, la responsabilité capitale de l’administration et du gouvernement dans cette épidémie majeure. Ce temps est malheureusement venu !

La CGT Affaires Sanitaires et Sociales,
Le 22 février 2006,

De : CGT
vendredi 24 février 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=23555
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