Des tortures institutionnelles

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Dans leur mission de combattre « le mal », les Américains n’hésitent pas à massacrer des populations civiles, à détruire le patrimoine culturel , à liquider les scientifiques et à torturer des prisonniers en dépit de tous les droits internationaux.

Ces tortures sont l’œuvre de quelques « brebis égarées » a-t-on dit. Un autre mensonge.

Non seulement, ces tortures sont institutionnelles, mais elles ont été programmées et pensées au plus haut niveau.

Le Pentagone n’a-t-il pas projeté le film de G. Pontecorvo « la bataille d’Alger » devant l’état-major américain présent en Irak ? Certainement pour mieux s’inspirer des bourreaux Massu, Salan et Aussaresses.

Un article publié dans le New Yorker magazine, précise que le livre « The Arab Mind », sur le comportement des arabes, écrit par l’universitaire juif américain Raphel Patai [1] est la bible des néo-conservateurs. Ce livre inclut un chapitre sur la vulnérabilité des arabes face à l’humiliation sexuelle [2] et [3].

Le programme noir - special access programm (SAP) - est un appareil de torture mis en place à l’occasion de la guerre de Bush contre la « terreur » ; il est appliqué en Afghanistan et dans le centre de détention de Guantanamo.

C’est ce même programme qui est appliqué en Irak avec l’approbation générale de Donald Rumsfeld, de Condoleezza Rice et du chef d’état-major. Pour sa part, le président George W. Bush est au courant de l’existence de ce programme.

Les méthodes du SAP puisent leurs sources dans le livre « The Arab Mind » ; elles affirment « un, que les arabes comprennent seulement la force et deux, que la plus grande faiblesse des Arabes est la honte et l’humiliation sexuelle »

Guerre en Irak pensée et programmée par les néo-conservateurs et exécutée par Bush et ses soldats et épuration ethnique menée par l’armée sioniste contre le peuple Palestinien se déroulent sous nos yeux impuissants.

Par une construction idéologique, ces tacticiens de l’horreur ont réussi, en fabriquant une image avilissante des musulmans à réveiller et à entretenir un racisme latent qui gagne de plus en plus de terrain.

Par un toilettage des périodes noires de l’histoire occidentale, des négationnistes légitiment les nouvelles agressions américaines et sionistes qui ne cessent de s’amplifier. Ils les présentent comme une réponse au terrorisme et la défense de la démocratie, ou encore comme le droit d’ingérence si chèrement défendu par Kouchner, Bruckner et d’autres qui, en passant ont été des fervents supporters de la guerre contre l’Irak.

Une colonisation d’un autre type, celle de la pensée menée les relais du Memeri et par des néoreacts forts médiatisés tels BHL, Glucksmann, Finkelkraut, Taguieff, Adler et d’autres ont réussi à propager les idées du choc des civilisations.

Les néo-cons retranchés derrière leurs bureaux ont réussi à opérer une mutation du système démocratique en un système totalitaire . « Certaines idées ont des conséquences inattendues » aiment répéter les intellos-Bushien. Pour une fois, ils ont raison ! Les conséquences inattendues de leurs idées à eux seront leur destruction car

Un système totalitaire ne peut-être réformé, il ne peut qu’être détruit.

[1] The Arab Mind Raphael Patai, Norvell B. De Atkine Publié par Hatherleigh Pr ; Revised edition (Janvier 2002)

[2] Article du New Yorker Magazine

[3] Traduction de l’article du New Yorker Magazine

De : Leila Salem
jeudi 16 février 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=23247