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 Coup d’état politique, neutralité médiatique

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FleurOccitane
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MessageSujet: Coup d’état politique, neutralité médiatique   Coup d’état politique, neutralité médiatique EmptyMar 21 Fév à 21:45

Citation :

Coup d’état politique, neutralité médiatique
vendredi 3 février 2006 par Jacques Cotta.

Nous avons pris naissance dans la bataille référendaire du 29 mai 2005 lorsque seul le OUI avait droit de cité dans les médias. A l’époque la propagande avait pris la place de l’information. Mais les français en ont alors jugé autrement. Nous aurions pu penser qu’avec le résultat du vote, la page serait vite tournée, les responsables politiques comme les « faiseurs d’opinions », les patrons de presse comme les éditorialistes tirant le bilan d’une dérive médiatique qui jamais n’était apparue aussi clairement. Or les signaux qui viennent de toute part indiquent très exactement le contraire...

Depuis quelques semaines des évènements d’une grande gravité se développent sans que les médias ne les taisent, mais sans qu’ils ne leur donnent l’importance exigée par la situation et l’enjeu.

Comme si le peuple français n’avait rien dit, pire, comme s’il avait approuvé le traité constitutionnel le 29 mai dernier, toutes les démarches sont entreprises pour faire passer à marche forcée le texte rejeté.

Qu’on en juge

- > C’est d’abord Jacques Chirac, le président de la république, qui annonce son intention de "prendre des initiatives afin de faire avancer l’Europe".

- > Ce sont aussi les eurodéputés qui votent un texte -que nous reproduisons intégralement sur notre site- demandant "qu’en tout état de cause, tous les efforts soient accomplis pour garantir que la Constitution entrera en vigueur en 2009"

- > C’est l’ancien responsable du Medef, Ernest Antoine Seillière, aujourd’hui dirigeant de l’UNICE, l’organisme qui regroupe les dirigeants patronaux de 25 pays de l’UE et 13 pays riverains, qui s’adresse à la présidence autrichienne de l’Union européenne (UE) et la somme de "tout faire pour remettre le projet institutionnel sur les rails et doter l’Europe de véritables institutions".

Ces simples faits posent quelques questions essentielles

- > Où conduit donc l’attitude du président de la république qui agit à l’inverse de la volonté populaire qui s’est exprimée le 29 mai 2005, sans aucune légitimité démocratique ?

- > Quelle est la logique des députés UMP et UDF qui ont unanimement voté le texte au parlement de Strasbourg qui demande l’application de la constitution rejetée, mais également des parlementaires PS qui se sont abstenus- synthèse oblige- ou qui ont comme Michel Rocard voté pour ?

- > Quelle considération pour l’ancien patron du MEDEF qui tente au niveau européen, au compte d’intérêts affichés, de faire passer ce qui en France a été rejeté ?

Et de ces questions découlent quelques constats urgents

- > C’est bien le texte rejeté dans son ensemble qu’ils veulent tous faire passer en force.

Ils n’hésitent que sur les moyens :

Faire revoter les français ? Trop risqué !

Faire voter tous les pays européens le même jour et effectuer un décompte global pour nier les peuples nationaux ? Tentant mais très gros !

Ou faire passer en force le contenu rejeté par les peuples français et néerlandais ? Les lobbies s’agitent, il va falloir trancher.

- > Le texte, tout le texte rejeté. Voila ce qu’ils veulent faire passer, jusque dans les détails.

Nationalement :

Pour la partie sabre, c’est le ministre de l’intérieur qui se charge de la mise en musique de la partition.

Pour la partie goupillon, c’est le ministre des affaires étrangères qui vient de remettre en cause la laïcité, un des piliers de notre république, dans l’affaire de la caricature de Mahomet

En attendant, tout cela a une signification

- > La démocratie est confisquée !

- > La souveraineté populaire est bafouée !

Imposer de force une politique rejetée par les peuples, contre les peuples, cela s’appelle un coup d’état. Si les mots ont un sens, n’est-ce pas tout simplement cela qui est en train de se préparer sous nos yeux ?

On ne peut réduire éternellement les peuples à faire de la figuration pendant que les oligarchies politiques ou financières s’octroient les premiers rôles.

Cela annonce des jours sombres.

Les médias seront dans ce contexte à nouveau un enjeu, objets de toutes les pressions, mais aussi, à l’image de la bataille livrée dans la campagne du 29 mai, lieu de réelles résistances.

Comme toujours en de telles circonstances, chacun devra choisir.

Notre site est né dans le passé pour le respect d’une information impartiale et pluraliste. Nous comptons bien continuer cette bataille et nous renforcer.

Voila pourquoi nous avons décidé ce mois ci de publier un dossier consacré à l’attitude des médias sur la démocratie méprisée et la souveraineté populaire bafouée.
Jacques Cotta

http://www.info-impartiale.net/article.php3?id_article=243
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FleurOccitane
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MessageSujet: Re: Coup d’état politique, neutralité médiatique   Coup d’état politique, neutralité médiatique EmptyMar 21 Fév à 21:48

Citation :

De l’idéologie dominante à la croyance diffuse ?
vendredi 3 février 2006 par pierre delvaux.

Au-delà d’une réaction de dépit, la non-acceptation par les médias du rejet français du TCE s’explique sans doute aussi par la grille d’analyse rédactionnelle d’inspiration libérale qu’ils ont progressivement intégrée depuis plusieurs années.

Certes, la grande majorité des médias ont toujours défendu le capital, d’autant qu’ils y sont organiquement liés. Cependant, même la « presse bourgeoise » d’antan était fidèle à une tradition de débat d’idées qui tend à disparaître au profit d’un discours unique, lequel est encore plus prégnant à la télévision (prédisposée à cela par sa persistante culture peyrefitienne).

Prenons l’exemple de l’actualité sociale et économique. Quel que soit le sujet traité (PAC, dette de l’Etat, santé, école, fonction publique, CPE, etc...), presque tous les commentateurs reprennent le même postulat de départ (il y a besoin d’une réforme) et basent leur argumentation sur le même étonnement (pourquoi ne veulent ils pas être réformés ?).

En fait, il est de plus en plus rare que la présentation des faits se démarque du point de vue des pouvoirs étatique et économique. Ainsi pouvait on entendre ces derniers jours sur ITV deux commentateurs de gauche défendre la flexibilité et les contrats précaires au nom de l’adaptation à la mondialisation (Bernard Maris, économiste écrivant dans Charlie Hebdo et Christophe Barbier de l’Express). Comment et pourquoi de tels exemples sont ils devenus le cas général ?

1983 : la gauche renonce

Ce que l’on a appelé « la pensée unique » a réellement pris son essort au milieu des années 80. En fait, son développement coïncide avec le tournant de la rigueur en 1983.

Jusqu’alors, les médias étaient le champ de l’affrontement entre le camp conservateur et le camp progressiste. On parlait alors « d’idéologie dominante ». Après que la gauche au pouvoir se fut ralliée à l’économie de marché, on vit l’affrontement idéologique dans les médias tomber progressivement en déshérence. Ne pouvant plus s’opposer sur un réel enjeu politique, les commentateurs allaient de plus en plus se concentrer sur les enjeux électoraux. Il ne s’agissait plus de changer de système mais d’en choisir les gestionnaires, situation qui allait entraîner la personnalisation accrue de la vie politique et le renforcement du rôle présidentiel. Le caractère bonapartiste de la Vème République se prêtait déjà à cette double dérive du débat politique et des institutions, la féroce cohabitation Mitterrand-Chirac l’accéléra. A la suite de quoi, Edouard Balladur, Lionel Jospin et, aujourd’hui, le couple Sarkozy-Villepin ont creusé ce sillon.

1989 : l’horizon indépassable du marché

Dans la même période, la chute du mur de Berlin participa fortement de cette perte de contenu politique dans l’information. On se souvient que certains n’hésitèrent pas à nous annoncer la fin de l’Histoire alors que d’autres, plus modestes, se contentaient de la mort des idéologies et des classes sociales. Ce fût la rengaine de ces « années fric », la chaîne cryptée des amis de François Mitterrand donnant le ton dans l’audiovisuel et Libération dans la presse.

1992 : le traité transcendant

Une nouvelle étape fût franchie dans l’appauvrissement et l’uniformisation de l’information à l’occasion du débat européen.

De l’Acte Unique au Traité de Maastricht on vit se développer de toute part une campagne de propagande régulière et méthodique. L’Europe était partout, elle irradiait déjà les plus inattendus aspects de nos vies et nous ne le savions même pas.

L’adoption du Traité de Maastricht nous était annoncée comme la Terre Promise. Pour les raisons énoncées plus haut, la plupart des opposants officiels au Traité (tant politiques que médiatiques) dépensèrent beaucoup d’encre et de salive à le critiquer sans réellement le remettre en cause. On parla, d’ailleurs, à l’époque, d’opposition « de témoignage », chacun se félicitant à la fin de « la qualité du débat démocratique ». A ce titre, le débat Mitterrand-Séguin restera effectivement un chef-d’œuvre historique de simulacre de démocratie et de leçon de jésuitisme. Que de travail pour nuancer les moyens législatifs de surexploiter les peuples !...

2005 : l’union sacrée

Le jésuitisme et les leçons de morale se sont, d’ailleurs, largement répandus dans les médias depuis Maastricht. C’est dans l’ordre des choses puisque les « pères de l’Europe » (terme lourd de sens) étaient inspirés par la doctrine sociale de l’Eglise et que leurs successeurs n’ont jamais trahi cet héritage.

Ce substrat chrétien de la politique européenne renforce un fait nouveau que Guy Debord avait annoncé et que Daniel Schneidermann évoquait le 20 janvier dans Libération à propos de Ségolène Royal : l’émergence d’une pensée irrationnelle entretenue par la sphère politico-médiatique. L’absence de réel débat, la propagation concertée d’un apparent consensus s’appuyant sur l’image et l’émotion favorisent la substitution de la pensée politique par la pensée religieuse.

La mondialisation tend à devenir une vérité révélée et ceux qui osent la remettre en cause des hérétiques. Le Parlement Européen n’a-t-il pas « excommunié » la semaine dernière ceux qui persistent à se réclamer du communisme ?

2006 : l’expiation de 2005

De la confrontation sociale et politique on nous entraîne dans le rituel expiatoire.

La retranscription des événements mondiaux par les médias tend à ne plus se faire que sur un ton allégorique, les reporters n’hésitant plus à asséner des jugements personnels tels des prêcheurs témoignant du courroux divin.

Le champ politique, lui, est traité comme un livre d’images offrant certaines figures à notre vénération : la légende dorée de Nicolas, les cent jours de Dominique, la tentation de François, Lionel dans la vallée des ombres et, bien sûr, l’édifiante Ségolène.

Quant à l’actualité sociale, elle consiste (sur le schéma que j’évoquais plus haut) à prêcher aux foules de travailleurs incroyants l’immanence de la mondialisation devant laquelle ils feraient mieux de s’agenouiller humblement. C’est ainsi qu’on peut voir une journaliste de LCI soutenir ouvertement une représentante patronale qui déclare tranquillement à son interlocuteur étudiant : « mais dans votre vie, vous changerez plusieurs fois d’employeur et vous aurez des périodes de chômage ! ... ». Et la journaliste de faire remarquer qu’il vaut tout de même mieux être en CPE qu’au chômage. Il suffit d’y croire !

Voilà le message qui nous est inlassablement adressé en guise d’information. Et sur le même principe de réitération collective que la prière, ceux qui veulent nous convaincre finissent par croire eux-mêmes au contenu frelaté de ce discours ambiant. J’avais déjà eu l’occasion d’évoquer ce phénomène (*) et c’est l’objet de l’article de Daniel Schneidermann : un jeu de miroirs dont les trois facettes sont le pouvoir politique, les médias et la société.

De la « pensée unique » ne serions nous pas en train de passer à ce que l’on pourrait appeler « la croyance diffuse » ?

Pierre Delvaux

(*) : Lettre n° 4 : « à 20h tu compatiras... » et donc en ligne dans les archives de notre site

http://www.info-impartiale.net/article.php3?id_article=239
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FleurOccitane
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MessageSujet: Re: Coup d’état politique, neutralité médiatique   Coup d’état politique, neutralité médiatique EmptyMar 21 Fév à 21:51

Citation :

Aprés la victoire du NON au référendum du 29 mai, la souveraineté populaire qui s’est exprimée doit être respectée. Par la CGT du Nord
vendredi 3 février 2006 .

Le 31 janvier 2006, la CGT de Saint Dizier tenait une conférence de presse dont la presse justement a rendu bien faiblement compte. Pourtant les éléments livrés sont lourds de sens : le déni de démocratie mène à la catastrophe sociale. La souveraineté populaire qui s’est exprimée dans la victoire du NON le 29 mai doit être respectée. Il est à la fois inadmissible sur les principes, et grave dans la réalité, que la politique suivie dans le domaine sociale fasse comme si le 29 mai rien ne s’était passé !

Les éléments suivants qui énumèrent les drames sociaux d’une région entière sont plus démonstratifs que tous les longs discours...
-------------------------

Après la journée ville morte du 2 décembre 2005, le conflit Mac Cormick a marqué la fin de l’année 2005. Ces actions phares ont permis de mettre en exergue le problème de l’emploi sur le Nord Haute-Marne.

L’année 2005 avait commencé par l’annonce d’un plan social chez Ferro concernant un tiers des effectifs de cette entreprise et qui ne garantit aucunement la pérennité du site.

Ensuite, c’est Tréfileurope qui licencie une cinquantaine de salariés.

Orflam poursuit ses réductions d’effectifs en virant huit salariés.

Miko annonce 70 suppressions de postes pour le 2ème semestre 2006 dont 20 délocalisations et des pressions sont faites sur certaines personnes pour les obliger à partir en préretraite.

Il y a eu aussi plusieurs semaines de chômage technique aux fonderies de St Dizier qui annoncent pour 2006 une chute de la production de 30%. La Direction affirme que, pour l’instant, les effectifs resteront en l’état !

Etilam perd du fric et Arcelor a prévenu qu’il ne renflouerait pas éternellement les caisses de l’entité bragarde. Une information de la direction est même très alarmiste pour la pérennité des 150 emplois à l’horizon juillet 2006. "C’est le plan de la dernière chance et nous devons absolument le réussir" affirme-t-elle dans une info largement diffusée La récente OPA hostile de Mittal Steel n’est pas faite pour nous rassurer . . .

" Arcelor injecte du fric et Etilam le pisse. Nous perdons 7 à 800.000€ par mois. Arcelor accepte de nous soutenir jusqu’au mois de juin 2006. Pour nous équilibrer il faudrait produire 3500 tonnes par mois et en janvier nous en avons produit 1700 et nous ne voyons pas comment on pourra réaliser les 3500 tonnes. Nous sommes le moins bon élève de la classe dans le groupe. D’un 4 x 8 en décembre nous sommes passés en 3 x 8 aujourd’hui. On s’attend au pire mais on ne laissera pas notre outil de travail se barrer comme ça. Malgré la fermeture des sites de production de Solesmes et Thionville Etilam reste invendable aujourd’hui. Même notre patron n’y croit plus."

Manathan vit au jour le jour du fait de clients mauvais payeurs comme l’armée par exemple. "Nous sommes dans l’attente des contrats. Actuellement ils ne sont pas tous renouvelés. On en saura plus en avril." Nous venons d’avoir une bouffée avec une rentrée d’argent venant de l’armée qui a payé avec 6 mois de retard.

L’Atelier-magasin SNCF (Etablissement Industriel Voie) voit les nuages s’amonceler sur son avenir à l’horizon 2008. Il faudrait 7 à 8 milliards d’investissement pour moderniser le magasin et la direction a commandé un audit pour estimer la rentabilité d’un tel investissement. 120 emplois sont sur la sellette. A la gare, ce sont 7 emplois (sur la trentaine restant) qui sont menacés suite à un projet de regroupement avec la gare de Vitry le François. La gare de Joinville risque aussi de perdre des effectifs.

La Poste ferme ses bureaux en demandant aux communes de financer un service minimum.

On ne compte plus les classes fermées par l’Education Nationale.

Les fonderies de Brouseval, les GHM Sommevoire-Wassy voient leur avenir lié à celui de FBMA.

METALUX survit tant bien que mal au milieu de cette tempête de suppression d’emplois.

Eurofence, repris par le groupe Gunnebo, voit les travailleurs subir des coupes sombres au niveau salarial. La trésorerie de l’entreprise se voit privée d’environ 500.000€ du fait d’une prise de frais de management par ce même groupe. L’entreprise risque aussi de perdre l’activité "portails motorisés". Une séparation du service commercial de la production, si elle est confirmée, entraînera une perte de bénéfices pour le site.

L’année 2005 s’est terminée par les dépôts de bilan de Mac Cormick et FBMA. Dépôts de bilans qui se sont traduits par 256 licenciements chez Mac Cormick et une soixantaine annoncée chez FBMA. Et les infos en notre possession à ce jour ne laissent rien augurer de bon sur l’avenir de ces entreprises.

FBMA : "Rien ne nous rassure actuellement. Nos clients ont trouvé d’autres fournisseurs. Nous allons presqu’à coup sur vers la liquidation. Nous passons au tribunal de commerce le 9 février, on verra bien ! Le groupe hollandais Paters serait sur les rangs pour nous reprendre. Il y a deux ans il avait fait une offre de reprise avec 80 personnes. On ne voit pas comment ça peut durer. Nous avons demandé une table ronde aux autorités préfectorales et politiques réunissant toutes les forces vives pour évoquer l’avenir de FBMA. Aucune réponse à ce jour. En attendant on fait des heures supplémentaires, des intérimaires bossent, le nettoyage n’est plus fait, c’est la galère. Que va devenir cette entreprise ? Si on liquide, Métal Europe, à côté, ce n’est rien !

Communaux : les pertes d’emplois provoquent un manque à gagner au niveau de la taxe professionnelle. Cela nous inquiète. Qui va nous payer ? Actuellement il y a plus de 30% de non-titulaires et ce pourcentage ne cesse d’augmenter. Certains agents sont non-titulaires depuis plus de 20 ans.

OPHLM : même constat que les communaux pour l’emploi précaire. Les départs en retraites ne sont pas remplacés. En plus nous nous acheminons vers la privatisation de l’Office. Une privatisation qui va se faire au détriment des locataires certes, mais aussi des salariés Et nous ne parlons pas des suppressions d’emplois dans diverses autres entreprises industrielles ou commerciales qui se font sans faire la une des médias.

Deux entreprises échappent, pour l’instant à ce sombre tableau :

Hachette & Driout : 2005 a été une année exceptionnelle. Pour l’instant, nous ne sommes pas concurrencés par la Chine du fait de la technicité de notre production et de nos délais de livraison. Nous sommes conscients que ça ne durera pas. D’ailleurs un déclin est prévisible d’ici 2 ans. 407 salariés et un volant d’une soixantaine d’intérimaires permettent une certaine souplesse. Tous les départs (retraite ou autre) ne sont pas remplacés. L’intérim compense éventuellement. Nous pouvons dire que nous perdons une moyenne de 10 emplois en CDI par an. Isoroy : nous avons presque honte de dire que ça va. On embauche et des investissements sont réalisés.

Comme nous le constatons avec ce tableau, c’est bien l’emploi qui doit être au cœur de nos revendications et de nos luttes aujourd’hui. Il ne faut pas que la situation Mc Cormick-FBMA nous cache la situation aussi dramatique vécue par de nombreuses autres entreprises de notre secteur. Si l’emploi est au plus mal, ce n’est pas le cas de la bourse qui a progressé de plus de 23 % en 2005, permettant ainsi aux actionnaires de s’engraisser sur le dos des salariés licenciés.

De Villepin fanfaronne sur la baisse du chômage en oubliant de dire que simultanément la pauvreté augmente. La hausse du nombre de RMIstes et de la fréquentation des restos du cœur sont là pour le prouver. Il oublie aussi de dire que cette baisse est due aux radiations (cf. exemple ci-dessous) et à la démographie. La génération "baby-boom" arrive à l’âge de la retraite.

Les mesures passées en force ou qui s’apprêtent à l’être du genre "CNE" ou "CPE" ne sont pas de nature à nous rassurer. Au contraire elles ne font que répondre aux revendications du medef qui veut tuer le code du travail. Ce Contrat Nouvelle Embauche et son petit frère le Contrat Première Embauche ne font qu’institutionnaliser la précarité. En effet, avec ce genre de contrat vous n’êtes même pas assuré de finir votre première journée de travail puisqu’il est clairement dit que le patron peut interrompre le contrat à n’importe quel moment sans avoir à se justifier pendant les deux premières années. Nous sommes curieux de connaître le nombre de CDI qui seront réellement conclus au bout de ces deux années de méga précarité.

Nous avons également dénoncé auprès de la Direction Départementale du Travail et de l’Emploi tous ces stages non rémunérés que l’ANPE conseille fortement à certains chômeurs sous peine de radiation. Quelle n’a pas été notre surprise de nous voir répondre que ces stages sont on ne plus légaux. Cela s’appelle "E.M.T." comme "Evaluation en Milieu de Travail" ou "E.M.T.P.R." comme "Evaluation en Milieu de Travail Préalable au Recrutement". Non seulement les chômeurs ne sont pas rémunérés mais en plus, l’ANPE facture ces "services" 2€ de l’heure aux entreprises qui usent et abusent de ces "personnels gratuits". Par contre pendant qu’ils travaillent ces femmes et ces hommes sont payés par les deniers publics de l’assurance chômage alors qu’elles et ils devraient toucher un salaire leur permettant de verser des cotisations sociales. C’est un scandale !

En terminant, nous livrons à votre réflexion les propos révélateurs d’une "ex-bonnetière" en pleine galère :

- > Après trente années de bonneterie, j’ai commencé ma recherche d’emploi bien avant la fermeture de l’usine Devanlay-Lacoste qui délocalisait notre travail. Un repreneur, Vestra (Pierre Cardin) m’embauche avec un contrat de deux ans. Un an et demi plus tard il plie armes et bagages et me licencie. Depuis 2003 je suis au chômage. Je suis en perpétuelle recherche d’emploi sans résultat. Même en intérim, il n’y a rien et ils ne prennent même plus votre nom et encore moins votre CV.. J’ai fait un suivi d’accompagnement de trois mois avec un stage de quinze jours en entreprise sans être rémunérée. J’ai eu de bonnes évaluations mais aucune d’embauche. L’ANPE me propose un stage ADPS à l’AFPA avec 105 heures de travail, cette fois, rémunérées, mais toujours rien au bout. Je galère, je continue toujours à chercher. Il n’y a rien ! J’ai même été rayée des demandeurs d’emplois suite à un stage. Je ne comprends pas ! Le député-maire, M. Cornut-Gentille ne comprenait pas lui non plus pourquoi j’avais été rayée. Je comprends au moins une chose, c’est la manière de faire diminuer le nombre de chômeurs dans les statistiques.

- > Quel que soit le temps, nous les chômeurs, nous sommes toujours sur le quai à attendre.

- > Un jour, à l’ANPE, j’ai montré toutes mes recherches d’emplois depuis 2002 et il m’a dit : "Vous n’avez rien trouvé avec tout cela ?" J’ai répondu du tac au tac "Je ne serais pas devant vous aujourd’hui."

- > Le Sous-Préfet m’envoie les assistantes sociales pour une aide financière mais moi, ce que je veux, c’est un emploi. Ce ne sont pas les aides sociales qui cotiseront pour ma retraite, j’ai encore une paire d’années à travailler. Raffarin nous disait de travailler plus, mais qu’on nous en donne du travail !

- > Un loyer à payer, l’eau, l’électricité, des impôts locaux en hausse vertigineuse du fait de certains élus, il faut bien manger, se soigner, . . . Alors comment on fait ? On meurt à petit feu. On va demander au gouvernement de rétablir l’euthanasie pour des gens comme nous !

http://www.info-impartiale.net/article.php3?id_article=233
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