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 4-5 mars, Saint Denis : Les 100 ans de la Charte d’Amiens

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FleurOccitane
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MessageSujet: 4-5 mars, Saint Denis : Les 100 ans de la Charte d’Amiens   4-5 mars, Saint Denis : Les 100 ans de la Charte d’Amiens EmptyMar 21 Fév à 21:12

Citation :

Colloque international - Les 100 ans de la Charte d’Amiens - 4/5 mars 2006 - St-Denis

Colloque international - 1906 / 2006 - Les 100 ans de la Charte d’Amiens


Le syndicalisme révolutionnaire, la Charte d’Amiens et l’autonomie ouvrière

4 et 5 mars 2006 à la Bourse du travail de Saint-Denis (93) (entrée rue Bobby Sands) Métro Saint-Denis Porte de Paris

Colloque organisé par les Éditions CNT-RP et la CNT-93

Programme

Samedi 4 mars

9 h 30 :

Miguel Chueca : Le Congrès d’Amiens

Daniel Colson : Le syndicalisme révolutionnaire et la pensée de Proudhon

Gaetano Manfredonia : Anarchisme et syndicalisme : quels rapports ?

Anthony Lorry : Indépendance et autonomie syndicale chez Fernand Pelloutier

11 h 30 : Débat

12 h 30 : Pause

14 h 30 :

Francisco Madrid : L’enracinement du syndicalisme révolutionnaire dans l’anarchisme espagnol

João Freire : Influences de la Charte d’Amiens et du syndicalisme révolutionnaire sur le mouvement ouvrier au Portugal

15 h 30 : Débat

16 h : Pause

16 h 30 :

Maurizio Antonioli : La Charte d’Amiens et le mouvement ouvrier italien

Eduardo Colombo : La FORA et la réception de la Charte d’Amiens en Argentine

17 h 30 : Débat

18 h : Pause

18 h 30 : Table ronde : syndicalisme révolutionnaire et syndicalisme aujourd’hui

Dimanche 5 mars

9 h 30 :

Miguel Chueca : L’idée de grève générale dans le syndicalisme révolutionnaire français

David Hamelin : Genèse et réception de la Charte d’Amiens : regards à partir de quelques exemples syndicaux locaux

David Rappe : Les Bourses du travail, des structures interprofessionnelles, à l’heure de la Charte d’Amiens

11 h : Débat

12 h : Pause

14 h 30 :

René Berthier : L’expérience de l’Alliance syndicaliste et la critique de la Charte d’Amiens

Luc Bonet : L’actualisation du syndicalisme révolutionnaire dans le contexte de la société salariale démocratique

15 h 30 : Débat

4 et 5 mars 2006 à la Bourse du travail de Saint-Denis (93) (entrée rue Bobby Sands) Métro Saint-Denis Porte de Paris

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La « Charte » d’Amiens

Voici le texte de la motion présentée par le secrétaire général de la CGT, Victor Griffuelhes, au terme du Congrès tenu à Amiens, en octobre 1906, connue à partir de 1912 sous le nom de « Charte d’Amiens » :

Le Congrès confédéral d’Amiens confirme l’article 2 constitutif de la Confédération Générale du Travail, disant : « La Confédération Générale du Travail groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat. »

Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe qui oppose sur le terrain économique les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression, tant matérielles que morales, mises en oeuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière ;

Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : Dans l’oeuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’oeuvre du syndicalisme ; il prépare l’émancipation intégrale qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste ; il préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupe de production et de répartition, base de la réorganisation sociale ;

Le Congrès déclare que cette double besogne quotidienne et d’avenir découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d’appartenir au groupement essentiel qu’est le syndicat ;

Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l’entière liberté pour le syndiqué de participer en dehors du groupement corporatif à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au dehors ;

En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu’afin que le syndicalisme atteigne son maximum d’effet, l’action économique doit s’exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n’ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre, en toute liberté, la transformation sociale.

Mise au vote, la motion fut acceptée par les représentants de 830 syndicats ; huit votèrent contre et un ne se prononça pas.

Le centenaire du Congrès d’Amiens : sens d’une célébration

De cette motion, nul n’ignore que la postérité n’a retenu - au mieux - que le mot d’ordre d’indépendance du mouvement syndical à l’égard des partis politiques, mais en affadissant du coup l’esprit qui en avait inspiré la rédaction, très représentatif du syndicalisme révolutionnaire français, dont le Congrès d’Amiens marque à l’évidence le moment culminant.

Reconnaissance de la lutte des classes, de la double nature du syndicalisme (combat au jour le jour pour l’amélioration des conditions d’existence de la classe ouvrière dans la société capitaliste et préparation de l’émancipation par le moyen de la grève générale) et des syndicats (groupes de résistance aujourd’hui et base, demain, de la future réorganisation sociale) ; neutralité idéologique et indifférence à l’égard des partis et des sectes ; revendication, enfin, de l’action directe comme l’arme exclusive des ouvriers contre le patronat : tels sont les points de la doctrine syndicaliste révolutionnaire qui se dégage de la motion acceptée par la quasi-totalité des délégués ouvriers présents à Amiens en octobre 1906.

Le centenaire du Congrès d’Amiens sera, pour les éditions CNT-RP, l’occasion d’évoquer, au-delà de la « Charte » même, le « moment » syndicaliste révolutionnaire du mouvement ouvrier français, d’autant plus mal connu que - malgré la référence, toute rituelle, à la motion votée en 1906 - son héritage n’a plus été assumé, après la Première Guerre mondiale, par les tendances dominantes du mouvement ouvrier français, le courant réformiste (déjà présent avant-guerre au sein de la CGT) et le courant inféodé au communisme léniniste puis stalinien.

Nous le ferons d’abord en éditant, au début de l’année 2006, un texte d’Émile Pouget (secrétaire adjoint de la CGT, proche collaborateur de V. Griffuelhes de 1902 à 1909 et directeur de publication de La Voix du Peuple, l’hebdomadaire de la Confédération) consacré au déroulement du Congrès d’Amiens. Paru entre la fin de l’année 1906 et le début de la suivante dans la revue Le Mouvement socialiste, ce témoignage de première main n’avait jamais été publié depuis, malgré l’énorme intérêt qu’il présente. Nous le ferons ensuite en organisant, au cours du premier trimestre 2006, une rencontre autour du Congrès d’Amiens, dont les actes seront publiés pour le mois d’octobre de la même année, à l’image de ce que nous avions fait en mai 2000, avec le colloque sur l’histoire du mouvement ouvrier anti-autoritaire (Cf. De L’Histoire du mouvement ouvrier révolutionnaire, Éditions CNT-RP et Nautilus, Paris, 2001).

Au cours de cette rencontre, nous nous attacherons à mettre en lumière les caractéristiques du mouvement syndical français de 1906 qui trouvent leur expression dans la motion rédigée par Émile Pouget et Victor Griffuelhes et présentée par ce dernier au nom du bureau confédéral de la CGT. Il nous faudra, pour ce faire, tenter de comprendre les raisons profondes de l’apparition, à la fin du XIXe siècle, au sein des éléments les plus avancés et combatifs d’une classe ouvrière qui se remet alors, peu à peu, de la dure défaite de la Commune de Paris, d’un syndicalisme (dit « grève-généraliste » ou d’action directe ou révolutionnaire) qui tranche absolument sur les grands modèles syndicaux de l’époque, le trade-unionisme anglais et le mutualisme allemand, liés l’un et l’autre à des formations politiques d’obédience social-démocrate et fortement dépendants d’elles. Nous nous intéresserons en particulier à la scission qui s’opère au début des années 1890 entre un mouvement corporatif dépendant d’une organisation socialiste - le POF (Parti ouvrier français) de Guesde et Lafargue, le premier parti qui se soit réclamé de l’enseignement de Marx en France - qui vise à l’émancipation ouvrière par la conquête légale des pouvoirs publics, et le nouveau syndicalisme qui émerge en 1892 avec la Fédération des Bourses du Travail, où brille la grande figure de Fernand Pelloutier, puis avec la fondation de la CGT en 1895, un mouvement qui prétend rester sur le seul terrain de la lutte des classes et oppose la grève générale comme arme par excellence des producteurs - un moyen de lutte déjà mis en avant, dès les années 70 du XIXe siècle, par le courant anti-autoritaire de la Première Internationale - à la stratégie prônée par le socialisme politique.

Nous parlerons ensuite du rayonnement du modèle français hors de France, et l’inflexion que lui fit subir la diversité des conditions culturelles, économiques et sociales des pays où s’affirma le mouvement syndicaliste, en Espagne, au Portugal, aux États-Unis, etc. Ce sera l’occasion de nous pencher, en particulier, sur les différences qui existent entre les variantes de ce courant, le syndicalisme révolutionnaire français (qui connaît son apogée avec la CGT de 1902 à 1908) - qui n’aurait pas été ce qu’il fut sans l’entrée des libertaires dans les syndicats -, le syndicalisme anarchiste de la CNT espagnole ou encore l’anarchisme ouvrier de la FORA, et de tenter de les interpréter.

Enfin, comme nous sommes une maison d’édition militante et qu’il ne s’agit pas, pour nous, de nous limiter à rassembler des exposés d’historiens, mais que nous souhaitons nous servir de la connaissance historique la plus rigoureuse et la plus sérieuse pour tenter de nous orienter dans le monde d’aujourd’hui - qui n’est plus, sans aucun doute, le monde d’il y a un siècle mais qui n’est pas aussi neuf que ne le prétendent les maîtres du monde et leurs porte-parole -, nous nous efforcerons en conclusion de nous interroger sur le destin de la « Charte » d’Amiens mais aussi sur les possibilités qui s’offrent encore à tous ceux qui revendiquent encore, d’une façon ou d’une autre, l’héritage du syndicalisme révolutionnaire.

Éditions CNT-RP

De : UD 93 CNT
vendredi 3 février 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=22810
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