FleurOccitane Rang: Administrateur
Nombre de messages : 5959 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Le CPE : c'est la fin du contrat de travail Mer 15 Fév à 20:22 | |
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LE CPE : C’EST LA FIN DU CONTRAT DE TRAVAIL
Mais d’où vient le CPE ?
Tout le monde s’indigne devant la décision de Villepin d’accélérer la mise en place du « contrat nouvelles embauches ». Tout le monde proteste, à juste titre. Mais peut-on éviter de poser la question : d’où vient cette politique qui vise à transformer immédiatement les jeunes en une catégorie surexploitée, sans aucun droit ? Faudrait-il cacher que c’est Bruxelles qui dicte cette politique ?
Impossible d’entendre sans colère le gouvernement présenter le « contrat première embauche » comme un « contrat antiprécarité ». Impossible de l’entendre sans colère condamner les jeunes de moins de 26 ans à subir un « contrat » qui permettra à n’importe quelle entreprise de se débarrasser d’eux, sans aucune justification ni indemnité, pendant deux ans ! Tout le monde sait qu’il s’agit de l’extension du « contrat nouvelles embauches », qui instaurait déjà ce système dans les entreprises de moins de 20 salariés... Ce n’est plus le contrat à durée indéterminée... ce n’est même pas un contrat à durée déterminée ou un contrat précaire ! La précarité, tous les jeunes savent ce que c’est.
Qui peut accepter cela ? Qui peut accepter ainsi le démantèlement de tout le Code du travail ? Car, chacun le comprend, en s’en prenant à la jeunesse, le gouvernement s’en prend à toute la classe ouvrière.
Mais il faut dire la vérité : c’est l’Union européenne qui a demandé de « favoriser la flexibilité » (ligne n° 20 de la présentation des « lignes directrices pour l’emploi » pour la période 2005-2008).
C’est la Commission européenne qui exige d’« adapter la législation relative à l’emploi, réexaminer si nécessaire le niveau de flexibilité offert par les contrats permanents et non permanents » (Conseil des ministres européens du 12 juillet 2005). Le « contrat première embauche » de Villepin n’est-il pas la stricte application de l’exigence formulée par l’Union européenne d’augmenter le « niveau de flexibilité » ?
Et la Commission européenne ne s’arrête pas là. Elle va jusqu’au bout en exigeant de « soutenir les jeunes à mesure qu’ils poursuivent des carrières “non linéaires” en alternant travail, études, chômage, formation ou actualisation de leurs compétences (...), augmenter la disponibilité des formes plus flexibles d’emploi » (Commission européenne, « Emploi en Europe », novembre 2005). Tout doit y passer.
Peut-on poser sérieusement la question du combat contre le « contrat première embauche » sans le lier étroitement à l’exigence de rupture avec l’application par le gouvernement français de toutes ces lignes directrices, de toutes ces décisions de la Commission européenne ?
Est-il possible de prétendre combattre pour donner réellement un coup d’arrêt à l’extension du travail précaire sans exiger cette rupture ?
Est-il possible de se défendre, de défendre la jeunesse, toute la classe ouvrière, sans exiger le respect de ce que le peuple français a exprimé le 29 mai ? Est-il possible de tourner le dos à ce qu’il a clairement signifié ? Rupture avec l’Union européenne et ses traités ! Retrait de l’Union européenne !
Extrait du tract “Jeunesse Révolution”
De : JR vendredi 27 janvier 2006 http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=22653 | |
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