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 Perquisition aux Mureaux (78) :une enfant menottée et oublié

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FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

Perquisition aux Mureaux (78) :une enfant menottée et oublié Empty
MessageSujet: Perquisition aux Mureaux (78) :une enfant menottée et oublié   Perquisition aux Mureaux (78) :une enfant menottée et oublié EmptyMer 15 Fév à 20:07

Citation :

Perquisition aux Mureaux (78) :une enfant menottée et oubliée

Controverse sur la perquisition : la bac abandonne une fillette les mains liées Mercredi 18 janvier à 6 heures du matin, une dizaine de policiers de la brigade anticriminalité du département procède à une perquisition au domicile d'une famille de la Vigne-Blanche. Ils sont encadrés par les policiers de Mantes-la-Jolie. Dans l'appartement ils menottent toute la famille, excepté un garçonnet de trois ans. À la fin de la perquisition, ils abandonnent une fillette de onze ans les mains liées.

Au 10, rue des Tulipes, en plein cœur du quartier très défavorisé de la Vigne-Blanche, cette perquisition a provoqué un véritable scandale et ému les associations.

Mercredi dernier, à 6 heures du matin, les policiers du commissariat de Mantes, assistés des fonctionnaires de la brigade anticriminalité du département, sont venus arrêter trois adolescents dans le cadre d'une enquête sur un « home-jacking » perpétré quelques jours plus tôt à Mézières-sur-Seine. Dans le jargon policier, l'un des trois frères, qui a été arrêté à la Vigne-Blanche (les deux autres ont été relâchés, NDLR), aurait participé au vol d'une voiture dans une propriété privée.

Sur le fond de l'affaire, les associations d'habitants du quartier ne contestent pas l'action de la police. En revanche, ce sont les modalités de l'intervention qu'elles critiquent sévèrement.

Une enfant de onze ans a fait les frais de cette intervention plutôt musclée. Aïssata est restée les mains liées pendant plusieurs heures, après la perquisition, en attendant que les pompiers, appelés par des voisins, ne viennent la détacher.

Selon les policiers, qui ont eu à se défendre, puisqu'une enquête administrative a aussitôt été déclenchée, « la mère de famille était dans un état de furie » et voulait « griffer » le policier. Il aurait été « impossible » de s'approcher de sa fille pour lui retirer les liens. « Les policiers n'auraient pas voulu faire usage de la force pour immobiliser la mère le temps de détacher la fille… C'est sans doute une erreur d'appréciation », admet Christian Sonrier le directeur départemental de la sécurité publique.

Il était six heures du matin lorsque la porte de l'entrée a sauté et qu'ont retenti les cris de « Police ! Police ! ». Dix policiers en noir et le visage masqué ont fait une brusque irruption dans l'appartement. Selon la procédure, tous les habitants de l'appartement ont été « neutralisés » en position allongée sur les lits. Tous, et même Aïssata âgée de onze ans. Son petit frère de trois ans, qui ne représentait pas une « menace » a été laissé libre. Sur l'opportunité d'attacher l'enfant, le capitaine de la bac aurait plaidé l'erreur de jugement sur son âge. La direction de la sécurité départementale retient de son côté le « manque de discernement », lorsque « le bon sens » voudrait que, dans pareille circonstance, les policiers n'attachent que les « récalcitrants ».

Intervention « technique »

Selon les modalités des perquisitions dans certains quartiers, l'opération de la police a été « technique », c'est-à-dire musclée : porte enfoncée, valises et enceintes de chaîne hi-fi éventrées. Dans l'appartement sens dessus dessous, la mère de famille ne sait pas comment elle pourra réparer les dégâts. La justice condamnera certainement la famille à indemniser le bailleur pour la porte d'entrée cassée. Cela est pris en compte dans les frais de la procédure. Elle a dû dormir plusieurs nuits la porte de l'entrée ouverte sur la cage d'escalier.

Les associations locales se sont réunies le lundi suivant pour évoquer cette manière d'intervention de la police dans ce quartier. Comme le confie lui-même le chef de la police départementale, Christian Sonrier, « le suréquipement des policiers et la technicité des interventions font parfois oublier qu'on doit aussi faire appel au bon sens ».

Une enquête administrative est ouverte

Christian Sonrier, le directeur départemental de la sécurité publique, revient sur les circonstances très controversées de cette arrestation.

« Lors d'une perquisition réalisée par les enquêteurs de Mantes, avec l'assistance de la brigade anticriminalité de Versailles, une fillette de onze ans a eu les mains attachées avec des liens en plastique. La procédure veut que les policiers qui pénètrent dans un appartement neutralisent leurs habitants. Concernant des enfants, cela ne doit pas être systématique.

« Cette fois, le policier de la bac qui dirigeait l'opération a choisi de le faire. D'une part, parce qu'il a cru que la fillette était plus âgée en lui donnant deux ou trois ans de plus, d'autre part parce que ce policier a préféré ne pas prendre de risque inutile. Il est arrivé, dans le passé, qu'au cours d'une perquisition un jeune mineur veuille s'interposer avec une arme blanche.

« À la fin de l'opération, le même policier s'est approché de la fillette pour la détacher. Sa mère s'y est opposée en tentant de griffer le visage du policier et en lui jetant des sorts.

« Il aurait dû le faire quand même, en se faisant aider d'un collègue qui aurait maintenu la mère immobile le temps qu'il défasse les liens. »

Suite à cette arrestation et devant l'émoi qu'elle a provoqué dans le quartier, Christian Sonrier a ordonné une enquête administrative, la cellule de déontologie de la police a été saisie, et le procureur informé. Une vision aseptisée de la police »

Un des enquêteurs du commissariat de Mantes témoigne à son tour et commente les événements de mardi dernier à la Vigne-Blanche.

« Le traumatisme porte à mon sens plus sur l'intervention que sur le fait de ne pas avoir détaché la fillette après l'intervention. Bien sûr, le policier aurait dû lui retirer le bracelet en plastique, c'est une erreur de ne pas l'avoir fait. Mais ce type de lien se retire très facilement.

« Sur les modalités de l'intervention, lorsqu'on fait une perquisition comme celle-là, c'est l'inconnue totale, alors nous préférons mettre toutes les chances de notre côté. Sur le nombre de policiers (une dizaine, NDLR), la procédure est d'affecter à l'opération deux policiers par habitant virtuel de la maison…

« Dans une perquisition, l'effet de surprise et la rapidité jouent avec nous, ce qui justifie d'enfoncer la porte… Le problème est que les gens ont une vision aseptisée du travail de la police." François Garay réagit

« Pour le moins, on peut dire que le ou les policiers ont fait preuve de maladresse. Les policiers doivent avoir un minimum de contrôle d'eux-mêmes. Il n'est pas normal à mon sens que, pendant le temps d'attente de la perquisition, une fillette de onze ans reste attachée sur son lit. Au cours de la perquisition, je comprends que les policiers neutralisent une personne qui se montre très vindicative. Était-ce le cas cette fois-là ? C'est malheureusement habituel que la police procède à des perquisitions dans ce quartier, et elle est dans son rôle de le faire, mais cette fois les habitants, les responsables d'associations, ont été très surpris du déroulement de l'opération. Les conséquences de telles interventions peuvent être lourdes. Il faut faire très attention. »

Le Courrier de Mantes

anonyme article:50209
le vendredi 27 janvier 2006 à 12h49

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=50209
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