FleurOccitane
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 | | Sujet: Mexique : Les graffitis de Merida Jeu 26 Jan à 4:09 | |
| - Citation :
Les graffitis de Merida
de Boris Leonardo Caro (http://lazezta.blogspot.com)
On lit aujourdhui dans divers journaux mexicains que sont apparus des graffitis (pintas) contre l’EZLN et le sup Marcos dans la communauté de Chablekal (Merida, Chiapas). "Mort à Marcos", "Non à l’EZLN" et "Marcos protégé de Fidel Castro", vocifèrent ces messages improvisés.
Le commissaire de ce village Gregoria Romero Chalé assure que les "dessinateurs" viennent de l’extérieur, parce qu’"ici on est des gens calmes". Elle a probablement raison. Les mains qui écrivent et le cerveau qui les guide viennent certainement de très loin, là-bas à droite, où en ce moment se réveillent de vieilles haines.
Il serait naïf de penser que l’opposition à l’Autre Campagne vient seulement des hautes sphères politiques et economiques de l’oligarchie mexicaine. Il y en a beaucoup en-bas mais à droite qui ont une dent contre tout mouvement révolutionnaire et en particulier contre le zapatisme.
La tentative pour discréditer Marcos, délégué Zero (au grand dam de quelques tenants du politiquement correct), a déjà commencé et ces graffitis ne sont rien d’autre que son expression la plus primaire d’hommes des cavernes. Le but de la contre-campagne est évident : affaiblir la crédibilité des zapatistes qui essaient de construire une autre politique loin de l’espace conventionnel et usé du système electoral mexicain. Quelques journaux qui dissimulent mal leur penchant pour la droite font leur une de la faible participation populaire aux actions de "l’Autre".
Mais la clarté du message de la Sixième déclaration et les témoignages sur les discussions dissipent les doutes des indécis. Ceux qui sont diamétralement à l’opposé, accrochés à un système politique et un modèle economique révolus ne seront jamais convaincus. Ils resteront dans la fameuse caverne de Platon, à peindre des graffitis haineux.
Pour tous ces gens effrayés, furieux et impuissants, maintenant et toute leur vie, pour ceux qui n’ont pas le courage de dialoguer et marquent les murs de paisibles villages avec leurs cris salement tracés, voici quelques graffitis de vérité, de ceux qui servent à unir non à haïr :
L’imagination n’est pas un don, sinon celui de la conquête par excellence (André Breton).
Notre espoir ne viendra que de ceux qui sont sans espoir.
Ceux qui ont peur seront avec nous si nous restons fermes.
La nouveauté est révolutionnaire, la vérité aussi.
Embrasse ton amour sans lâcher ton fusil.
La révolte et elle seule crée la lumière, et cette lumière ne peut prendre que trois chemins : la poésie, la liberté et l’amour (André Breton).
L’imagination au pouvoir.
On ne peut dormir tranquille quand on a ouvert les yeux une fois.
La poésie est dans la rue.
La pensée qui stagne est une pensée qui pourrit.
Soyons réalistes : demandons l’impossible.
De : Emilie
samedi 21 janvier 2006 http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=22456 | |
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