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 Téléchargez librement l’album de Tchad Unpoe !

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FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
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Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Téléchargez librement l’album de Tchad Unpoe !   Téléchargez librement l’album de Tchad Unpoe ! EmptyLun 12 Déc à 21:00

Citation :

Téléchargez librement l’album de Tchad Unpoe !
UN AUTRE RAP FRANCAIS


Album pas dans les bacs,

le rappeur de Toulouse Tchad Unpoe sort son album sous licence d’art libre.
Cet opus (Emcique Furilla) est proposé en téléchargement libre (gratuit) sur son site officiel :

http://www.tchad-unpoe.net

Alors n’hésitez pas a lui donner un coup de main pour faire connaitre son disque. Téléchargez, diffusez, partagez ...

UN AUTRE RAP FRANCAIS ! ’’La parole n’a pas été donnée à l’homme,il la prise’’ (Aragon)
__________________________________________________

Certains manifestent, d’autres font grèves. Il y’en a qui jettent des pavés, des cocktails molotov pendant que d’autres s’acharnent à défendre de (justes) causes en utilisant leurs réseaux ou l’action citoyenne. Puis il y a ceux qui se battent un microphone en main, qui lient étroitement leur musique à leurs combats de tous les jours. Tchad Unpoe est de cette catégorie. "MC Reporter" qui "crie ses messes basses dans les ghettos blaster", il livre là son premier album, en téléchargement gratuit sur son site web.

Tchad Unpoe a 10 ans de rap à son actif et c’est seulement en cette rentrée 2005 qu’il lâche son premier album "engagé jusqu’à l’annulaire". Une décennie de rap et d’activisme sur Toulouse avant de sortir un disque dense en guise de profession de foi, de manifeste. Un engagement qui se ressent de l’écriture jusqu’à la distribution du disque. Pas de place ici pour le business, il y en uniquement pour l’énergie collective et la conviction du MC, brandissant sa musique en étendard, avec un micro en guise de bras armé. 27 titres pour "un mélange de couleurs et de colères" sur des instrus loin des standards actuels du rap français.

Un long tracklist donc, où des slams relativement courts côtoient des morceaux centraux, qui sont les pivots de l’album. Le tout est parsemé d’interludes qui illustrent parfaitement l’univers du MC et les combats que sa musique relaie. 70 minutes de "terrorisme culturel" dans un "disque de rap libre" rempli de détermination avec un flow qui est marqué par l’influence d’Akhenaton, à quelques exceptions près où le mc laisse s’écouler un phrasé plus détendu ("Also Unknow As").

Du coté de l’écriture, Tchad Unpoe fait mal, très mal. Calibrée, sans rimes faciles, remplie de références ("Biz, vanité, lovés et envie de femme" / "Peace, unity Love & Havin’ fun"), l’écriture est ici un petit bijou d’engagement. Le MC développe sa culture révolutionnaire, laisse la parole dans ses interludes au Che, à Camillo Torres, ou encore à un ouvrier ravagé par le travail à la chaîne ("La Chaîne et les Menottes"). Cette dernière, extraite d’un documentaire de Pierre Carles (Danger Travail), laisse transparaître une dose d’émotion que le disque semble canaliser.
Tchad Unpoe est trop occupé à balayer le milieu du rap ("Rest in Biz", "Skyzophrènes") qu’il recroise à la société capitaliste ("Carnaval des Fous", "Zero"). Au milieu de cette lutte anti "rapitaliste", le mc exprime son dégoût des classes possédantes, remet les points sur les i des "histoires de frances", rend hommage aux Refuznik, aux classes populaires, et s’offre quelques délires rapologiques.

Les instrus sont produites par Yoitslike qui n’est autre que la facette producteur de "Tchad Unpoe". Ici, pas d’ambiances glauques ni futuristes, pas de place pour les expérimentations electros, juste un tapis rouge déroulé aux samples soul, jazz, à la production analogique qui sait, le cas échéant, se permettre quelques écarts plus groovy. L’auditeur a la tête qui bouge sur des petites bombes comme les instrumentaux de "Emcique Furilla", "Carnaval des fous", "Zero" ou encore "Art Mineur, Street Minimum". A ce niveau, comme pour les textes, l’album est très cohérent. Le paysage musical ne défile pas à toute allure pour sauter du coq à l’âne, il est au contraire parfaitement maîtrisé entre instrus se prêtant aux slams ("Marchez", "Dormez", "Style Wu Ming") et productions moins lentes et plus denses, qui pour autant gardent la même couleur. Seul le morceau "R" fait exception à la règle avec un déferlante punk en guise de conclusion, probablement histoire de rappeler que les thèmes développés par le MC sont plus proches du punk que du rap de ce début de XXIème siècle.

Et c’est peut être là que l’album est difficile à aborder. Textuellement, Tchad Unpoe ne s’est pas privé de balancer de nombreuses références héritées de la culture révolutionnaire. Vu la densité et la richesse du tissu textuel, il est recommandé d’être un auditeur motivé pour ne pas se contenter d’apprécier cet opus seulement pour sa forme, mais aussi pour son fond. Plusieurs écoutes sont nécessaires avant de commencer à rentrer vraiment dans les textes et à les savourer. L’auditeur aura donc parfois besoin de s’informer pour mieux comprendre quelques phases ou morceaux. Car, même si le tracklist est bien ficelé et que les interludes documentaires sont une bonne trame pour poser ses premiers repères, certains lyrics pourront sembler hermétiques au profane. Cette herméticité n’est pas tempérée par la densité de cet album.

Pour autant, ce disque s’écoute d’abord tranquillement, sans faire autre chose, l’oreille tendue vers ses enceintes comme le résistant collait son tympan à son poste radio clandestin. Une fois apprivoisé, l’album saura devenir un compagnon de vadrouille dans le walkman comme un disque propice à la réflexion solitaire..... ou à la discussion en groupe autour de thèmes qui mériteraient d’être plus souvent abordés dans le rap hexagonal, voire dans la société française !

"Histoires De Frances" fait parti de ces morceaux remplis de révolte et utilisant la provoc’ pour recadrer certain faits énoncés comme des vérités historiques : "Il était une fois, un grand pays où l’on croit encore à mille et unes histoires.
Endormis, on y fait la nuit sur le brouillard. On ne nie pas les crimes, on écrit ces détails sur le buvard.".

Ce titre suivi d’une plage de silence hommage nommée "Octobre 1961" est un des temps forts de l’album. Il représente bien ce genre de chansons que l’on aime car d’abord elle choque, ensuite elle interpelle, et au final elle pousse à s’interroger.

Dans un autre registre "Carnaval des fous" est aussi une des petites perles de "Emcique Furilla". D’abord pour son invité, Micromegas, qui lâche un flow imposant avec une voix qui l’est tout autant, grave comme une bonne basse. Ensuite pour son ambiance où les deux emcees viennent "voler les plus jolies solitudes" qui s’enferment dans les ghettos de riches et autres refuges de la "hype-society".

Avec ce disque, Tchad Unpoe "remplace le feu éteint d’un siècle de lumière pâle par une simple étincelle d’art, de lutte sincère.". Tout serait-il dit dans cette phrase ? Pratiquement ! Car même si la densité de ce disque et son univers engagé, voire révolutionnaire, peuvent sembler être un mur au premier abord, on ne regrette pas de persévérer, creuser, pour mieux comprendre les messages. Surtout que cet album mérite d’y passer du temps. Il le mérite pour sa cohérence, pour sa palette de textes, pour sa richesse textuelle et pour ses productions, à contre courant de ce qui se fait généralement dans le rap français. Mais son principal atout réside dans les faits et les questions que soulèvent Tchad Unpoe.

Fidèle à son éthique (Wu-Ming/Copyleft), l’album est proposé en téléchargement gratuit sur le site de l’artiste. Alors... ne restez pas planté là et allez vous aussi vous armer de ce pavé sonore qui n’attend qu’une seule chose : être lancé dans la marre vaseuse du hip-hop en déclin et de la société de consommation qui le cautionne. (mardi 18 octobre 2005).

Chronique par Zo. pour TheFrenchTouch

De : Tchad Unpoe
lundi 28 novembre 2005


http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=21033
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