Journal de France 2 - Journal du pouvoir ?

Citation :: Journal de France 2 - Journal du pouvoir ?
Une fois n’est pas coutume... paraît-il.

mercredi 23 novembre 2005 par M. Lonchemin.

Le journal du 13 heures de France 2 du 23 novembre 2005 a le mérite d’illustrer assez précisément ce que peut signifier la mainmise de l’oligarchie politique, gouvernementale, sur les chaînes de service public. Quitte à oublier qui compose le public et qui accessoirement paie une redevance pour bénéficier d’un outil d’information et non, comme c’est le cas, de propagande.

Un concentré.

Voilà ce qu’a été le journal de France 2, journal présenté comme un journal d’information.

Trois exemples, trois agressions contre l’information pluraliste dans la même édition :

- Sur la grève de la SNCF

Elise Lucet annonce l’invité pour définir l’efficacité de la grève des cheminots. Outre le fait de savoir si cette grève là était justifiée ou pas, nous assistons alors à 4 minutes de propagande cfdétiste, dans un dialogue surprenant entre la présentatrice et François Chereque à qui elle "sert la soupe", pour nous expliquer que cette grève est une escroquerie et que mieux vaut la méthode de discussion de sa centrale à celle d’affrontement que d’autres peuvent promouvoir.

A nouveau, il ne s’agit pas dans ce papier de soutenir un syndicat contre un autre. Mais de souligner le caractère inadmissible d’un discours unilatéral qui se saisit de la SNCF comme d’un prétexte, sans contradiction, pour discréditer ce que devrait être un syndicalisme de conquête, de combat contre un syndicalisme d’adaptation, de conciliation, d’accompagnement.

- Sur les retraites

Le mérite du journal de France 2 est sans doute de nous annoncer sans le vouloir qu’il faut être vigilant car de nouveaux mauvais coups sont devant nous.

En effet, prétextant une visite d’Angela Merckel à l’Elysée et montrant l’accueil fait par jacques Chirac sur les marches du palais présidentiel, on nous envoie en Allemagne pour nous indiquer que là-bas on bosse jusqu’à 67 ans et qu’il n’y a pas de grève.

Et d’affirmer que le mérite du secteur du bâtiment où pourtant n’existe pas la division syndicale, c’est de discuter avant de faire grève.

La conclusion du journaliste local mérite cependant le détour pour sa justesse et son opiniâtreté : la chance du gouvernement Merckel est de bénéficier de l’alliance avec les sociaux démocrates du SPD qui entretiennent de bonnes relations avec les organisations syndicales.

- Enfin sur les violences conjugales

Présence sur le plateau de la ministre déléguée, en terrain conquis, Michèle Vautrin, venue nous parler sous couvert de cohésion sociale, de morale, de bonne conduite, et de propositions qui viendront en 2006.

Merci pour l’info !

Autant d’exemples dans le même journal, voilà qui mérite quelques félicitations.

Ne dit-on pas qu’un pas pratique, qu’un exemple concret vaut mieux que de longs discours ?

http://www.info-impartiale.net/article.php3?id_article=157

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