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 Collectifs du "29 mai", collectifs de la survie ?

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FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
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Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Collectifs du "29 mai", collectifs de la survie ?   Collectifs du "29 mai", collectifs de la survie ? EmptyMar 25 Oct à 18:01

Citation :

Collectifs du "29 mai", collectifs de la survie ?

La rentrée commençât comme l’année parlementaire s’était achevée. Autour de certaines constatations, justifiées puisqu’elles révèlent des retranchements d’un certain nombre d’acquis sociaux et mettent à la lumière du jour l’établissement de nouvelles contraintes (réformes, redressement) qui feraient appelle à de nouvelles formes de soumission ; les mouvements sociaux poursuivent leur développement et plus que jamais le libéralisme, néo ou pas, commence à irriter les réflexions politiques qui s’attachent plus aux déséquilibres qu’à la rentabilité d’une illusoire efficacité. Ce ne sont pas les récents remaniements ministériels qui me feront dire le contraire puisque la dernière déclaration de Jacques Chirac confirme qu’effectivement maintenant il est grand temps de s’attaquer à la question du chômage et de tout mettre en œuvre désormais dans l’immédiat... Stop ! Non ! Cela ça fait deux ou trois ans qu’ils le disent... Déclaration enregistrée sur disquette, les gouvernements s’attitrent des vocations robotiques...

Cela n’empêche pas les Collectifs du 29 mai de poursuivre les rendez-vous qui établissent une réflexion sur le libéralisme comme l’ouverture commune de différents horizons politiques réunis autour d’un même esprit de lutte. Se scandalisant devant l’ampleur du phénomène de privatisation tout azimut (EDF), offusqués du risque d’arriération qu’emprunte la réforme scolaire remodelée selon des critères sortis d’une autre époque ou encore révoltés devant le cumul des augmentations de la hausse du prix du gaz (GDF) lorsqu’il faut songer que dès à présent des foyers devront limiter leur consommation d’énergie, les Collectifs poursuivent dans chaque région de France la tenue de lieus de discussions qui fortifient encore plus amplement aux yeux de l’actualité toute récente la raison du « non » au projet de traité de la constitution européenne et mettre en valeur les points essentiels qui définissent la légitimité argumentée pour la recherche d’alternatives au libéralisme.

L’énergie, de l’usage à la tarification ; les privatisations et les conséquences dramatiques qu’elles font peser sur l’avenir syndical (trop privatisée, une structure industrielle, étatique ou militaire risque tout simplement de ne plus laisser rentrer les syndicats qu’il faudra bientôt ne plus nommer pour que l’autorité gouvernementale ne grince pas des dents ou fasse la migraine) ; le libéralisme à outrance interpelle chacun sur les considérations à fournir pour la question de la démocratie. La liberté du marché, la libre concurrence qui soumet tout à la règle de la rentabilité financière, est-ce après tout cela la démocratie alors que « tout fout le camp » ? Alors qu’on assiste à une véritable destruction du capital comme par exemple chez Total qui rachète sans cesse ses propres actions pour les détruire ensuite et qu’il y aurait à définir les bonnes des mauvaises entreprises, lançait encore Marcel Wolff un des organisateurs d’une table régionale, doit-on - voire même « se doit-on encore de croire » - estimer que le capitalisme peut se permettre d’échapper à toutes dénonciations, que les grands groupes capitalistes échapperaient à la critique alors qu’ils sont responsables de catastrophes tout autant physiques et humaines que matérielles et écologiques ?

Une fois dépassée l’introuvable homogénéité à travers la tenue maintenue des collectifs, l’ensemble des participants marque sa volonté de ne pas laisser le capitalisme agencé par le libéralisme gouverner l’intégralité de l’existence des individus, d’en exposer les limites et de garder un droit de parole bâti par l’émergence de réflexions provenant de théories économiques différentes sans quoi, « [E]n tant que système dominant, le capitalisme n’a que quelques siècles. Il n’est pas éternel. Il finira, pour le meilleur ou pour le pire. Car nous entrons dans une crise de civilisation de longue durée, où la réduction du monde à une mesure marchande est de plus en plus irrationnelle et misérable, c’est de donner sa chance à la part non fatale de l’histoire1 » comme nous encourage Daniel Bensaïd dans un entretient accordé à Jean-Michel Helvig à garder cette possibilité de parole, de l’organiser et de l’importance qu’il y a à lui laisser un droit de cité.

Longtemps considéré comme la donnée structurante de l’organisation des affaires et par conséquent du monde des échanges de marchés, le libéralisme définit comme une donnée sur laquelle il ne fallait pas revenir (au même titre que le nucléaire) ressort des urnes du scrutin qui a rejeté l’adoption du traité européen mué en constitution avec un bilan moins reluisant que celui annoncé par la plupart des responsables politiques qui prévoyaient dans le pire des cas un manque à gagner en cas de victoire du « non » et une entrave au « lien économique » tissé jusque là dans le seul but uniquement de servir les mêmes possédants, les mêmes intérêts de rentabilisation, l’identique corde raide similaire à une contre basse sur laquelle de biens tremblotants chômeurs affirmés ou en passe de le devenir ont bien du mal à tenir l’équilibre...

Oh ! Ils ont beau affirmer qu’ils font aussi ce qu’on appelle « serrer la ceinture », ils se privent d’une Limousine pendant qu’ils n’ont pas même une Mousseline à se mettre dans le ventre sans passer par le caritatif parce que dans leur poche, le sou n’est plus, et ce n’est pas faute d’avoir changer la monnaie puisque le passage à l’Euro en a allégé la lourdeur dans les portes monnaies. Prise comme si rien ne s’était passé, la sentence référendaire en a cloué plus d’un sur son siège et ouvert des pistes de réflexion touchant à l’organisation structurelle d’un système économique certainement dépourvu de ces « vues plus larges » revendiquées que ce libéralisme n’a jamais songé à remettre en question laissant libre cours à la course folle aux investissements et que les défenseurs de dernière minute rallièrent par on ne sait quel miracle est loin de convenir à cette « majorité raisonnable » présentée comme acceptant la constitution européenne comme une version institutionnelle clé en main de leur avenir. Au contraire...

Un problème économique est soulevé, l’organisation matricielle de la société remise en question. La loi de l’offre et de la demande déteint de plus en plus sur l’individu et la peur de s’y opposer fermement remet sur l’ouvrage cette hantise de la crispation toujours sujette à faire reculer le militantisme.

De : ichlo
vendredi 21 octobre 2005

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=19890
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