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 Cuba : la rue, un lieu de réflexion contre le blocus et l’an

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FleurOccitane
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MessageSujet: Cuba : la rue, un lieu de réflexion contre le blocus et l’an   Cuba : la rue, un lieu de réflexion contre le blocus et l’an EmptyDim 9 Oct à 18:35

Citation :

Cuba : la rue, un lieu de réflexion contre le blocus et l’annexion

de NAVIL GARCIA ALFONSO

Pour les Cubains parler du futur implique toujours une profonde réflexion sur le passé. Surtout quand le futur pourrait voir resurgir de veilles plaies que ce peuple a enterrées définitivement il y a plus de quarante ans. Il suffit seulement d’imaginer un retour aux expulsions, à la corruption, à l’analphabétisme, à la malnutrition et ce qui est encore pire, à la dépendance économique et politique des Etats-Unis.

Les Cubains ont commencé à discuter du dénommé Plan de transition pour assister une Cuba libre, que le président George W. Bush a signé récemment.

Les habitants de Managua, un quartier éloigné de la capitale cubaine, ont été les premiers à connaître les prétentions de l’administration du nord, qui augure un retour « heureux » du fils prodigue qui l’a abandonnée.

En présence du ministre des Affaires étrangères Felipe Pérez Roque, a débuté la Journée de réflexion populaire « Cuba contre le blocus et l’annexion » qui fournira à tous les habitants du pays une analyse juste de ce plan d’annexion.

Suivant la ligne de recrudescence du blocus, dont les dernières mesures portent atteinte directement aux liens familiaux, le président Bush n’a pas hésité à appuyer un document de plus de 450 pages qui décrit ce que feraient les Nord-américains s’ils prenaient le contrôle de l’île.

Ils ont déjà fait un premier pas en nommant Caleb McCarry comme gouverneur de l’île en charge de la transition. Ils ont fait la même chose en Afghanistan une fois la guerre terminée ; mais dans ce cas la charge est occupée à priori et le sieur M.Carry a déjà son bureau et un juteux salaire que lui assigne le président.

Le gouvernement des Etats-Unis établira aussitôt un plan pour modifier le système légal de Cuba qui envisage la suspension de l’actuelle constitution et l’établissement de procédés électoraux à la mode nord-américaine.

Selon le document, les multinationales capitalistes ne tarderaient pas à prendre le contrôle de l’économie cubaine et des secteurs importants comme entre autres les transports, l’énergie, l’industrie minière, les télécommunications et les ressources hydrauliques, qui seraient immédiatement privatisés. Tout cela avec la présence de conseillers nord-américains dans les principaux ministères de l’île.

La première priorité sera l’établissement d’une nouvelle force policière entraînée par eux et chargée de pourchasser les anciens fonctionnaires et membres du gouvernement, du Parti communiste et des organes de sécurité intérieure ; sans compter la chasse aux citoyens favorables au gouvernement et aux dirigeants des organisations de masse. « La liste pourrait être longue », affirme Bush dans son rapport.

En prévision qu’une telle persécution pourrait provoquer un nombre élevé de morts et de disparus, le Plan prévoit un Service central d’adoption d’enfants qui se chargerait de placer les enfants mineurs de parents communistes morts ou disparus dans des familles nord- américaines et d’autres pays.

Un aspect qui vient jeter de l’huile sur le feu régulièrement et qui est à l’origine de plus d’une mesure contre Cuba est le cas des anciennes propriétés nationalisées par le gouvernement révolutionnaire. Le projet se devait bien de créer une Commission pour la restitution des droits de propriété qui serait chargée d’apporter des solutions aux réclamations en cours. Dont beaucoup proviennent de Cubains exilés aux Etats-Unis et liés à la mafia de Miami et de grands consortiums comme la United Fruit Company.

Ainsi plus de 300 000 agriculteurs regroupés en coopératives et autant d’autres travailleurs agricoles seraient d’abord expropriés puis expulsés.

Les précieuses réussites obtenues dans le domaine de la santé qui ont placé Cuba au niveau des pays les plus développés seraient du même coup supprimées en même temps que l’attention médicale gratuite. Ce service deviendrait le privilège d’une élite qui aurait les moyens de payer les prix élevés imposés par des entreprises privées. Pour ceux qui ne pourraient pas payer il ne leur resterait plus que les institutions de charité.

La santé est un sujet très sensible car le peuple cubain connaît les grandes difficultés existantes concernant la production de médicaments, mais même ainsi, les installations hospitalières du pays n’ont jamais cessé d’offrir la gratuité des soins.

Mais le sieur Bush, qui trouve que le réseau national des Centres de génie biotechnologique « n’est pas approprié à cause de son ampleur et de ses coûts pour un pays pauvre comme Cuba » entend vacciner tous les enfants de moins de cinq ans car « ils n’ont pas encore été vaccinés jusqu’à présent ». Il s’agit d’une affirmation grotesque quand on sait qu’à Cuba les mineurs sont immunisés contre 13 maladies, que la plupart de ces médicaments sont fabriqués dans les 53 centres qui constituent le « non viable » système biotechnologique cubain.

S’agissant de l’éducation, le Plan serait chargé d’éliminer le droit à l’instruction gratuite pour encourager le développement de l’enseignement privé et les écoles fonctionneraient avec des enseignants venus de l’extérieur et des programmes scolaires approuvés par les Etats-Unis.

Pour comble, le document signé par Bush affirme que « l’économie cubaine et le budget du gouvernement après la transition ne pourront pas soutenir le niveau injustifié des conditions confortables que le système communiste permet ». Ce qui veut dire que ce serait la fin des subventions aux médicaments, aux plans éducatifs et à la sécurité sociale qui protège plus d’un million 985 mille pensionnés.

Le coup de grâce dans ce sens réside dans la création du Corps des retraités cubains pour que ces mêmes retraités, s’ils sont en bonne santé, se remettent à travailler quelque soit leur âge.

Il est évident, quand les Cubains parlent du futur, qu’accepter un Plan tel que le propose le président Bush, entraînerait un monstrueux retour en arrière que le retour au capitalisme impliquerait.

http://www.granma.cu/frances/2005/octubre/juev6/41barrio-f.html

De : NAVIL GARCIA ALFONSO
dimanche 9 octobre 2005

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=19475
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