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 Un Tiers monde à l’intérieur des Etats-Unis

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Un Tiers monde à l’intérieur des Etats-Unis   Un Tiers monde à l’intérieur des Etats-Unis EmptyDim 9 Oct à 15:33

altermonde-levillage-Par El Houssine-samedi 8 octobre 2005
Un Tiers monde à l’intérieur des Etats-Unis

Citation :
Le cyclone Katrina a eu le mérite de mettre à nu les mensonges des néoconservateurs au pouvoir aux Etats-Unis qui ne se lassent pas de dépeindre le néolibéralisme et l’économie de marché comme les solutions de salut social et de développement économique au profit de toute la population américaine.

En ce sens qu’il suffit de se plier aux règles du marché pour entamer une croissance économique soutenue accoucheuse d’embauches à gogo et des ingrédients de l’american way of life pour l’ensemble des citoyens des Etats-Unis. Si bien que les américains se verront transformés en une classe moyenne à l’abri des vicissitudes de la vie et seront assurés de ne pas sombrer dans les dédales de n’importe quel seuil de pauvreté. Cet état de fait concernera tous les citoyens quel que soient leur race, leur origine et leur couleur. Ce qui constitue la traduction concrète d’une société moderne aux diverses composantes en parfaite intégration et dont les institutions, les réglementations et les comportements ont coupé le cordon ombilical qui les liait organiquement à toute forme de ségrégation raciale ou sociale ...

Les campagnes d’information, ou plutôt de désinformation, des médias proches des milieux ultralibéraux ne cessent de clamer les louanges de l’ultralibéralisme made in USA dont le modèle californien personnifie le prototype « avant-gardiste », arrivé au terme de son développement, à propager dans toutes les contrées du monde. Ce genre de capitalisme pur et dur qui ne se reconnaît plus dans le respect de la loi et de l’ordre, qui se délocalise à volonté, qui ne croit plus aux vertus des droits des travailleurs, qui réclame l’entière liberté de licenciement des employés à tout instant, qui use de toutes les supercheries et les manigances illégales pour se dérober à leur devoir de payer les impôts, qui ne conçoit le travail que réduit à sa forme précaire et contractuel, qui mène une guerre acharnée contre tous les acquis sociaux, qui ne ressent aucune honte à vouloir tout marchandiser, qui n’a cure d’engendrer des sociétés de marché, ... Malgré toutes ces mesures inhumaines et anti-humaines faisant des citoyens des otages aux mains des capitalistes sauvages, les mensonges continuent à fuser en présentant les Etats-Unis en tant qu’Etats immunisés contre la pauvreté, le chômage, la misère, l’analphabétisme, le racisme, ....

Avaler de telles couleuvres se traduirait par une ignorance totale de l’histoire et de la géographie des Etats-Unis. Tout un chacun sait que la société américaine est une société composite qui a accueilli des vagues humaines de toutes les races à l’une ou l’autre de ses phases d’accomplissement. Compte tenu de cette composition pluriraciale et multiculturelle aux statuts sociaux variés, cette société emmagasinera plusieurs antagonismes sociétaux, sociaux, économiques, culturels, politiques, ... Car l’histoire des Etats-Unis a débuté par les génocides perpétrés contre les indiens pour l’instauration d’une colonisation de peuplement, a connu l’esclavage des peuples africains et, ultérieurement, l’exploitation des peuples latino-américains. Il est évident que les fruits du labeur des survivants parmi les indiens, des noirs et des exploités bénéficieront, en premier lieu, aux colonisateurs et aux exploiteurs blancs bien entendu. Il est clair, aussi, que les indiens, les noirs et les latino-américains seront au bas de l’échelle sociale pendant que les descendants des esclavagistes européens blancs se cramponneront en haut de cette échelle.

Il est vrai que le schéma ci-dessus parait réductionniste parce qu’il ne prend pas en considération les ressortissants de tous les pays de la planète immigrés par vagues continuelles aux Etats-Unis. Il n’en reste pas moins que la majorité de ces ressortissants va gonfler les rangs des citoyens de statuts inférieurs.

La carte démographique des Etats-Unis


Historiquement, on apprend que « peuplé depuis 40 000 Ans par des amérindiens, peu nombreux, cet immense territoire fut colonisé à partir du XVIéme siècle par des Européens. »(Amérique-immigration.com-2003). Il s’agit, en outre, d’une colonisation de peuplement qui s’est déroulée par vagues massives à des périodes connues : « vers 1850, les émigrants attirés par la nouvelle terre et par les mines d’or se lancèrent à la conquête de l’Ouest. C’est à cette époque que commença l’extermination des indiens. Aujourd’hui, il n’en reste qu’environ 1 500 000 regroupés, pour la moitié, dans des réserves de l’Ouest. » (Amérique-immigration.com-2003). La colonisation s’est, donc, accompagnée d’un génocide contre les indiens qui s’est soldé par leur anéantissement à tel point qu’il n’en reste plus que 1.500.000 indiens déportés dans des réserves (en 2003).

Pour une population estimée à 293 027 571 habitants en juillet 2004 (Amérique-immigration.com-2003), « les Blancs d’origine non hispanique constituent 67 % de la population totale américaine. Les hispaniques forment la principale minorité avec 41,3 millions de personnes, soit 14 % de la population totale américaine. Les Noirs constituent la seconde minorité avec 39,2 millions de personnes, soit 13 % de la population totale. Il y a 13,9 millions de personnes d’origine asiatique (4,7 % de la population). »(AFP11/08cyberpresse.ca). La population des Etats-Unis est majoritairement blanche. Les hispaniques, les noirs et les asiatiques constituent des minorités à l’échelle du pays. Il ne faut pas oublier que l’immigration, devenue presqu’annuelle, permet de recruter des vagues de ressortissants de plusieurs nationalités de par le monde.
Ce qui fait que « d’après une estimation de janvier 2005, les États-Unis comptent 295 267 686 habitants. »(Wikipédia, démographie des Etats-Unis). L’augmentation de la population est due à l’accroissement naturel et à l’immigration.

La répartition de la population demeure, jusqu’à présent, relativement respectueuse des lieux originaires d’implantation. Ainsi, les noirs américains habitent surtout les états du sud-est du pays, les mexicains et les hispaniques, en général, le sud et le sud-ouest ...

La pauvreté aux Etats-Unis portera l’empreinte de cette répartition selon la race et la géographie.

La carte de la pauvreté des Etats-Unis


Dans un article intitulé « États-Unis : la pauvreté dévoilée » en date du 4 septembre 2005, Jooneed Khan écrit ce qui suit : « Mardi, le lendemain du passage de l’ouragan Katrina en Louisiane, en Alabama et au Mississippi, le US Census Bureau publiait ses chiffres sur la pauvreté aux États-Unis : ces trois États avaient le taux de pauvreté le plus élevé du pays. »(cyberspace.ca). Ce état de fait était camouflé par les campagnes de désinformation menées par la clique des néoconservateurs et leurs laquais en vue de faire croire à l’opinion publique mondiale, et américaine en particulier, que la pauvreté ne peut s’implanter aux Etats-Unis pays de l’abondance et de l’american way of life. Ce qu’on peut déduire, aussi, se rapporte à cette réalité que les états d’Alabama, de Louisiane et du Mississipi sont recensés comme étant les plus pauvres car « selon le Census Bureau, le taux de pauvreté l’an dernier était de 17,7 % au Mississippi (2,5 millions d’habitants), de 17 % en Louisiane (4,2 millions) et de 15,5 % en Alabama (4 millions) » (cyberspace.ca). Ceci veut dire, d’autre part, qu’il existe, encore, des états pauvres mais moins pauvres que ces derniers. Ces taux de pauvreté élevés représentent le double de ceux de certains autres états comme « ceux du New Hampshire (5,7 %), du New Jersey (8,2 %), du Maryland et du Delaware (8,5 %), du Vermont et du Connecticut (8,7 %) et de Virginie (9,8 %). » (cyberspace.ca). Alors que « Le rapport disait pourtant que la pauvreté avait augmenté pour la quatrième année consécutive, passant de 11,3 % en 2000 (31,6 millions de personnes) à 12,7 % en 2004 (37 millions), une hausse de 1,1 million par rapport à 2003. » (cyberspace.ca). Les trois états situés au sud et détruits par le cyclone Katrina dépassent de loin le taux moyen de pauvreté.

La situation géographique des états est un indicateur sur le degré de pauvreté compte tenu de l’histoire des migrations humaines aux Etats-Unis. Ces populations d’immigrants appartenaient à des races différentes. Ce qui implique que certaines races soufriront de la pauvreté plus que d’autres. Cette vérité que le rapport présente de la sorte : « Le Census Bureau précisait que la pauvreté chez les Noirs et les Hispaniques était « stable » à 24,7 % et 21,9 % respectivement, qu’elle avait augmenté de 8,2 % en 2003 à 8,6 % en 2004 chez les Blancs « non hispaniques », et diminué chez les Asiatiques, passant de 11,8 % à 9,8 %. » (cyberspace.ca). C’est dire que les populations noires et hispaniques, du sud, du sud-est et du sud-ouest, s’avèrent être les plus touchées par la pauvreté aux Etats-Unis.

Pour ce qui est des revenus, « Les ménages d’origine africaine ont le revenu moyen le plus faible - 30.134 dollars - tandis que les ménages asiatiques affichent le revenu le plus élevé à 57.518 dollars. Quant au revenu moyen des ménages blancs non hispaniques, il est établi par le rapport à 48.977 dollars. Chez les Hispaniques, il est de 34.241 dollars. Le revenu moyen par foyer américain reste à 44.389 dollars, inchangé par rapport à 2003. »( Reuters 30/08 yahoo.com). Ceci ne fait que confirmer la conclusion soulignée auparavant.

En matière d’indicateurs de la pauvreté, on se doit de signaler que « le nombre d’Américains privés d’assurance maladie passait à 45,8 millions, soit une augmentation de 800 000. » (cyberspace.ca). L’assurance maladie concerne tous les pauvres américains qui voient le nombre des non bénéficiaires augmenter de 800000 personnes entre 2003 et 2004 et, probablement, d’année en année.

Dans son article « Comment se porte le peuple américain ? • Rapport sur la situation aux Etats-Unis en 2003 » du 31 mars 2004, Renée Willems apporte ce qu’elle a appelé « des chiffres crus » comme suit :

« - Le pour-cent des Américains les plus riches possède plus que les 40% les plus pauvres ;

« - 12 millions de familles américaines ne peuvent payer leur nourriture régulièrement ; 3,8 millions de familles connaissent vraiment la faim ;

« - dans les 25 villes les plus grandes, le nombre de personnes devant faire appel à l’aide alimentaire a augmenté de 17% en un an ;

« - la capitale Washington compte 20.000 sans-logis certains par intermittence, d’autres toute l’année ;

« - Bien des enfants souffrent de la pauvreté. Treize millions de jeunes, soit plus de 10% des mineurs d’âge, sont sans toit. Aux USA, la violence et la négligence tuent plus d’enfants que dans les 26 autres pays les plus riches. » (http://french.people.com.cn/).

Les données exposées démontrent, sans conteste, que la pauvreté affecte tous les Etats-Unis à des degrés divers. Néanmoins, le sud constitue « l’eldorado des pauvres se trouve aux USA ! »(Adriana Evangelizt, Oulala.net, lundi 15 août 2005). D’autres auteurs parlent, tout simplement, de Tiers Monde « exploitable et corvéable à volonté » à l’intérieur des Etats-Unis.

Bush en guerre contre les pauvres des Etats-Unis


Le monde assiste à l’émergence d’un Tiers Monde au sein des Etats-Unis réputés pour être le plus riche de la planète. C’est comme s’il s’agissait du surgissement d’un antagonisme nord/sud et de l’éclatement de tous les états en centres et en périphéries dans lesquelles vivent les pauvres, les sans abris, les marginaux, ...

Le gouvernement Bush a joué un rôle important dans l’apparition de ce phénomène et son amplification. Pendant tout son premier mandat présidentiel, le nombre de pauvres, de citoyens sans assurance maladie n’ont fait que se gonfler chaque année ...

Le taux de mortalité infantile s’élève à tel point que « d’après le programme de développement des Nations unies, un nourrisson noir américain à Washington a moins de chances de survivre à sa première année qu’un enfant né en milieu urbain dans l’Etat du Kerala, en Inde. Avec Bush, le taux de mortalité infantile est à la hausse pour la première fois depuis 1958. Les Etats-Unis sont au 43e rang mondial selon cet indicateur et, s’ils se plaçaient au niveau de Singapour, en tête de la liste, ils sauveraient la vie de 18 900 enfants chaque année. »( Bert De Belder et Tony Busselen, Bush, Katrina et les pauvres, anpag.org, 04-09-2005). La protection de la santé des enfants devient aléatoire.

La pauvreté, le chômage, les disparités allant en s’amplifiant entre les riches et les pauvres ... concourent à asseoir les assises d’un sud américain et de périphéries contrastant avec le nord ou le centre que personnifient les oligarchies des sociétés transnationales en tant que forces dominantes aux Etats-Unis.

Le deuxième mandat de Bush ne semble pas prendre une orientation contradictoire dans le domaine de la politique intérieure. Bush n’a cure des pauvres et ne perd pas de temps pour enréchir les membres de sa bande à coups de marchés colossaux. Indymédia Paris nous informe sur ce point : « la presse n’en a pas parlé, mais le 8 septembre dernier, George Bush a profité du tohu-bohu médiatique pour faire passer en douce une résolution qui aura des conséquences notables sur la vie des victimes de l’ouragan Katrina et qui va permettre aux grosses sociétés ayant financé sa campagne de prendre une part encore plus grande du gâteau de 120 milliards de dollars alloués à la reconstruction des zones sinistrées. ». Ce qui prime pour Bush n’est ni plus ni moins que la sauvegarde des intérêts des néoconservateurs. Ceux-ci sont devenus des professionnels en reconstruction pour amasser des sommes considérables d’argent que ce soit dans des pays détruits par leurs soins ou leur pays détruit par les phénomènes naturels. Le président distribue les marchés à ses proches collabos suivant une classification hiérarchique au sein du gouvernement. De là, la présence, en premier lieu, d’Haliburton en Irak, d’Haliburton en Louisiane ...

Le sort des pauvres d’Amérique, quant à eux, n’entre pas dans les priorités de Bush qui passait ses vacances pendant que les pauvres des états de Louisiane, du Mississipi et d’Alabama se mourraient.
source : http://altermonde-levillage.nuxit.net/article.php3?id_article=3859

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