Bracelet électronique : l'UDF est contre

NOUVELOBS.COM | 05.10.05 | 13:54
Bracelet électronique : l'UDF est contre

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Le président du groupe UDF à l'Assemblée estime que le port du bracelet électronique envisagé pour les anciens délinquants sexuels ne règlera pas la question de la récidive.

Le président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, Hervé Morin, conteste dans le journal Libération de mercredi 5 octobre certaines dispositions du projet de loi sur la récidive, en particulier le bracelet électronique censé permettre un suivi "en temps réel" des déplacements d'anciens criminels sexuels. Le texte doit être examiné en deuxième lecture les 12 et 13 octobre.
"On ne dit pas la vérité aux Français quand on leur promet de régler cette question complexe en augmentant les peines ou en mettant en place les bracelets électroniques mobiles", estime Hervé Morin. Le leader des députés UDF souligne le très faible taux de récidive des criminels sexuels (2%) et des meurtriers (moins de 1%) en rappelant que les récidivistes sont en très grande majorité les petits délinquants (jusqu'à 60%).

Coût prohibitif

Pour Hervé Morin, on faisant beaucoup de bruit sur cette question, "on flatte l'opinion dans le sens du poil, on fait une loi pour se débarrasser d'une question".
Le président du groupe UDF à l'Assemblée nationale souligne le coût prohibitif du bracelet électronique : "60 euros par personne et par jour, (il) pourrait s'adresser à 7.000 personnes actuellement emprisonnées, soit 153 millions d'euros par an ! Pour un résultat plus qu'incertain. Vous imaginez combien d'agents chargés du suivi de la réinsertion on pourrait embaucher!"
L'UDF prône "les modèles canadien ou scandinave qui favorisent le suivi des détenus et les libérations conditionnelles". Car si, à l'inverse, "on pense que ces hommes sont irrécupérables, il faut aller au bout de cette logique et prôner un système d'élimination à l'américaine".

source : http://permanent.nouvelobs.com/societe/20051005.OBS1201.html

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