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 Séropositif et salarié, l'équation difficile

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wapasha
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wapasha


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Localisation : Pays des Abers
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Séropositif et salarié, l'équation difficile   Séropositif et salarié, l'équation difficile EmptyMer 5 Oct à 15:02

lci-Créé le 05 octobre 2005
Séropositif et salarié, l'équation difficile

Citation :
Vivre avec le sida certes, mais dans quelles conditions ? Près de la moitié des séropositifs sont sans emploi en France. L'association Sidaction qui organise mercredi un séminaire à Rennes, souhaite mettre en lumière les discriminations à l'embauche que subissent les séropositifs.

Séropositif et salarié, l'équation difficile 2132094_5 Il est désormais possible de vivre avec le sida. Et de travailler ? Sur le fond, oui, dans les faits, les personnes séropositives sont peu nombreuses à occuper un emploi. " Près de 50% des personnes séropositives sont sans emploi alors que deux personnes sur trois souhaitent reprendre une activité ", révèle une étude réalisée à l'occasion d'un séminaire qui se tient mercredi à Reims. Un séminaire qui pose la question de la discrimination dont cette population fait l'objet dans le milieu professionnel. Les séropositifs, comme les autres personnes victimes de maladie de longue durée et handicapante font peur aux embaucheurs. Ils redoutent des absences pour traitements, une plus grande fragilité ou encore la réaction des autres salariés... Mais le sida est un cas à part : " c'est une maladie qui fait peur et, dans le regard des gens, si on l'a attrapé, c'est qu'on l'a bien cherché ", estime Dominique, 50 ans, sans emploi depuis de longues années (lire son témoignage).

Selon l' étude de l'Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS), au moment du diagnostic de séropositivité, près de 70% des sondés occupaient un emploi. Quelques années plus tard, ces mêmes personnes ne sont plus que 56,5% en poste. 6% ont perdu leur travail au moment de la découverte de leur maladie et 20% peu après. Parmi les sondés, 44% sont des employés contre 26% d'ouvriers et 7% de cadres. Le sida isole : 51% vivent seuls et 28% des femmes séropositives sans emploi vivent seules avec des enfants. Près de la moitié des séropositifs sans emploi vivent avec moins de 680 euros par mois.

Parler ou se taire ?

La plupart des personnes interrogées estiment que la maladie a eu un rôle important dans la perte de leur emploi. Du fait des traitements, de la fatigue mais aussi en raison du regard des autres et de la méconnaissance de la maladie. " Certains ne connaissent toujours pas les modes de transmission du VIH et pensent qu'un simple contact peut suffire", déplore l'association Sidaction.

Parallèlement, ceux qui ont un emploi ne bénéficient souvent pas d'adaptation de leur poste aux contraintes de la maladie. C'est le cas pour 90% d'entre eux. Par peur des " représailles ", 65% n'osent pas parler de leur séropositivité au travail. L'association devait proposer mercredi à Rennes de créer un "centre de ressources pour l'emploi des personnes séropositives ou handicapées", qui centraliserait leurs demandes et proposerait un accompagnement dans la recherche d'emploi.


Par Sophie LUTRAND
source : http://www.lci.fr/news/economie/0,,3251246-VU5WX0lEIDUy,00.html

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wapasha
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MessageSujet: Re: Séropositif et salarié, l'équation difficile   Séropositif et salarié, l'équation difficile EmptyMer 5 Oct à 15:06

lci-Créé le 04 octobre 2005
"Les employeurs ne me serrent pas la main"

Citation :
A 50 ans, Dominique vit seule à Nancy grâce à sa pension d'invalidité. Depuis la découverte de sa séropositivité en 88, elle a enchaîné les petits boulots mais à chaque entretien d'embauche la question de sa maladie se pose... et le travail s'envole.

Séropositive depuis 1988 et soignée en trithérapie depuis 1996, Dominique a été reconnue invalide à 80%. Même si c'est ce qui lui permet de vivre, la pension d'invalidité de 680 euros par mois la pénalise dans sa recherche d'emploi. "Récemment, l'ANPE m'a proposée de suivre une formation mais la médecin du travail a vu dans mon dossier que je bénéficiais des aides Cotorep (commission technique d'orientation et de reclassement professionnel, ndlr). Elle a voulu connaître ma maladie, j'ai refusé de lui dire et je n'ai pas pu faire la formation", explique Dominique. En quatre ans, l'ANPE ne lui a proposé aucune offre d'emploi.

De son côté, lorsqu'elle se présente à un entretien d'embauche, c'est le même blocage : "les employeurs voient dans mon dossier que je suis ‘invalide', font le lien avec le ruban rouge que je porte sur moi et, s'ils me serraient la main pour me saluer en début d'entretien, c'est sans contact qu'ils me raccompagnent à la porte". Car Dominique refuse de se "cacher vis-à-vis de cette maladie de la honte". "Je demande juste à vivre comme tout le monde", avoir un travail, un salaire, des amis.

Le travail ? Elle s'en sent capable malgré le traitement, 5 cachets le matin, 8 le soir et les autres pour pallier les effets secondaires. Depuis douze ans, elle travaille bénévolement dans une association près de 30h par semaine. "Je pense donc pouvoir au moins assumer un mi-temps dans une activité salariée". En attendant, c'est là galère: "je suis au bord du gouffre, je n'arrive plus à payer mes factures, je ne peux même pas me soigner pour mon hépatite C faute de mutuelle. Si je ne trouve pas de boulot, je vais me retrouver à la rue. Mais la précarité des séropositifs, on n'en parle jamais", déplore-t-elle. Quant à l'évolution des mentalités, Dominique n'en voit aucune, "j'ai même l'impression qu'on régresse", déplore-t-elle.
source : http://www.lci.fr/news/economie/0,,3251248-VU5WX0lEIDUy,00.html

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