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 Les Franciliens inégaux devant le système de santé

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Les Franciliens inégaux devant le système de santé   Les Franciliens inégaux devant le système de santé EmptyVen 23 Sep à 17:01

LE MONDE | 23.09.05 | 13h40 •
Les Franciliens inégaux devant le système de santé

Citation :
L'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Ile-de-France publie, vendredi 23 septembre, le premier Atlas de la santé en Ile-de-France, un gros ouvrage illustré de 150 pages (Iaurif, 15, rue Falguière, Paris-15e, 40 euros), fruit d'un travail collectif entre un organisme dépendant du conseil régional et des experts du ministère de la santé.

Il réunit un ensemble de données, jusque-là dispersées, sur la santé des Franciliens et sur l'offre de soins dans la région de France où les contrastes sociaux sont les plus marqués avec des populations aisées à l'ouest et des territoires plus défavorisés au nord et au nord-est.

La santé n'échappe pas aux clivages souvent mis en évidence pour le logement ou l'emploi. Ainsi, la Seine-Saint-Denis, le seul département de la région à avoir enregistré une baisse du revenu moyen de ses habitants entre 1984 et 2000, est aussi celui où la mortalité néonatale est la plus forte et où le taux de mortalité due au cancer est le plus élevé, chez les hommes comme chez les femmes.

Une durée de vie élevée au sud-ouest de la région. L'espérance de vie ne cesse d'augmenter en France, au rythme d'une année gagnée en moyenne tous les quatre ou cinq ans. Cette progression est particulièrement marquée en Ile-de-France, première région, depuis 2001, pour l'espérance de vie masculine (77,1 ans), troisième pour l'espérance de vie des femmes (83,4 ans), derrière les Pays de la Loire et Rhône-Alpes.

L'explication tient en partie à la surreprésentation, dans la région, des cadres et des catégories sociales supérieures, qui bénéficient d'une espérance de vie supérieure à la moyenne.

Une mortalité infantile plus élevée. Le taux de mortalité infantile est légèrement supérieur en Ile-de-France (4,7 pour mille) qu'au niveau national, alors que l'inverse a longtemps été vrai. L'explication est dans la situation très défavorable de la Seine-Saint-Denis (5,7 pour mille). Aucun autre département de France métropolitaine ne présente un taux de mortalité infantile aussi élevé.

Davantage de cancers mais une mortalité en baisse. Plus de 40 000 Franciliens sont atteints chaque année d'un cancer, ce qui est comparable au niveau national. Au cours des vingt dernières années, la mortalité due au cancer a davantage régressé en Ile-de-France (­ 20 %) qu'au plan national (­ 11 %) chez les hommes, tandis que les femmes ont connu une baisse comparable à la moyenne nationale (­ 12 %).

On sait que les disparités géographiques de la mortalité par cancer sont considérables en France, de 271 décès pour 100 000 dans le Gers à 435 dans le Nord ou le Pas-de-Calais. On retrouve ces disparités en Ile-de-France, avec 286 décès pour 100 000 à Paris et dans les départements de l'ouest, contre 369 pour 100 000 en Seine-Saint-Denis. Paris est, en outre, le département qui présente le taux de mortalité par cancer du poumon le plus élevé de France chez les femmes (+ 60 % par rapport à la moyenne nationale).

45 % des malades du sida. Avec 26 083 cas de sida répertoriés entre 1978 et 2003, la région reste la première touchée par l'épidémie en France métropolitaine, notamment Paris, où le nombre de cas diagnostiqués depuis huit ans est sept fois plus important que dans les Yvelines.

Contrairement à ce qui est observé dans les autres régions, l'épidémie ne faiblit pas en Ile-de-France. Elle touche de plus en plus des femmes (33 %) et des hétérosexuels (58 %). Enfin, plus de la moitié des personnes contaminées sont des étrangers, principalement originaires d'Afrique subsaharienne.

80 % des cas de saturnisme infantile. Pathologie liée à l'habitat dégradé, le saturnisme infantile (ou intoxication au plomb) fait l'objet d'un dispositif de surveillance en Ile-de-France depuis 1992. En dix ans, 24 526 enfants ont été dépistés et 6 935 cas mis en évidence. La quasi-totalité des actions de dépistage est le fait de Paris et de certaines communes de Seine-Saint-Denis, comme Aubervilliers. Ces deux départements sont fortement exposés du fait des caractéristiques de leur parc de logements. Toutefois, la carte des résidences principales construites avant 1948 montre que certaines communes de l'Essonne et de Seine-et-Marne sont potentiellement concernées par cette pathologie.

Moins de médecins généralistes. En 2001, sur les 23 496 médecins libéraux d'Ile-de-France, 10 247 (43,6 %) exerçaient la médecine générale, une densité plus faible que la moyenne nationale. Paris et l'ouest de la région concentrent une offre importante, qui décroît à mesure que l'on s'éloigne du centre, à l'exception des zones fortement urbanisées de grande couronne (Fontainebleau, Provins, Pontoise, Meaux, etc.).

Jusqu'à 67 % de spécialistes à Paris. En Ile-de-France, les médecins spécialistes représentent 56 % de l'ensemble des praticiens libéraux, contre 47 % en France métropolitaine. Cette proportion atteint 67 % à Paris, mais plafonne à 45 % en Seine-et-Marne. Sevran (Seine-Saint-Denis) compte par exemple onze fois moins de médecins spécialistes que Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Villetaneuse ne compte aucun spécialiste courant (du type gynécologue ou pédiatre) et ne recense que deux dentistes. A l'inverse, les psychiatres, dont un tiers sont installés en Ile-de-France, sont concentrés à Paris (63,7 %).

Des infirmières libérales en nombre insuffisant. Le mouvement est inverse pour les infirmières libérales, qui sont moins nombreuses à mesure que l'on s'éloigne du coeur de l'agglomération vers les cantons les moins urbanisés de la grande couronne. Leur nombre n'a cessé de décroître entre 1998 et 2002 : ­ 18 % dans les Hauts-de-Seine, ­ 14 % dans l'Essonne, ­ 13 % à Paris. Globalement, la densité d'infirmières libérales est deux fois moindre en Ile-de-France que dans le reste de la France.

Une région qui vieillit et qui prend mal en charge ses personnes âgées. Depuis 1980, l'offre d'hébergement pour les personnes âgées a progressé de plus de 30 % en Ile-de-France, mais le taux global d'équipement reste en deçà du niveau moyen national. Paris et la proche couronne figurent parmi les territoires les moins bien équipés. L'offre régionale de places médicalisées est de 145 pour mille personnes âgées de plus de 75 ans (contre 153 pour mille au niveau national). Elle va de 192 à 215 places pour mille dans les départements de grande couronne à 85 places pour mille à Paris.

Christine Garin
Article paru dans l'édition du 24.09.05
source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-692166,0.html

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