Prisons : Lèpre morale et attitude inadmissible de Sarkozy

altermonde-levillage- vendredi 23 septembre 2005, Jean Dornac
Prisons de France : Lèpre morale et attitude inadmissible de N. Sarkozy

Citation :

Alvaro Gil-Robles, commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, visitant le système carcéral français, a eu le droit de découvrir et ressentir le dégoût face aux geôles de notre pays. Comment s’en étonner ? Ces lieux sont des mouroirs à pauvres ; des cages à immigrés ; et quelquefois, le lieu d’emprisonnement de quelque criminel réel.

Mais la prison française n’est plus, à supposer qu’elle ne le fut jamais, un lieu pour purger une peine et encore moins un endroit pour préparer une « réinsertion ». Non, c’est un lieu de punition, un lieu d’exercice de la vengeance d’une société sans cœur, sans esprit, ne vivant que d’égoïsme et de haine. Je parle de la « bonne société », celle qui passe son temps à se regarder dans les miroirs télévisés, qui se trouve « la plus belle », qui chante sa propre gloire, sa prétendue intelligence, et qui affirme, ô sommet du ridicule et de l’hypocrisie, son attachement aux Droits de l’Homme.

La réalité, celle que nous connaissons, dès que nous osons la regarder en face, lucidement, au risque certain de l’écœurement, Alvaro Gil-Robles l’a jetée à la face des irresponsables du pays, mais vrais responsables de ce crime, un de plus.

Alvaro Gil-Robles affirme ainsi, après avoir visité le système carcéral des trente et un autres pays d’Europe (la France ayant été la dernière visitée) : « Les prisons françaises sont les pires d’Europe » ! Parlant de la prison des Baumettes à Marseille, il la qualifie : « D’endroit répugnant » !

Ce qui l’a encore plus choqué, c’est le « dépôt » réservé aux étrangers, dépôt qui est situé sous le palais de justice à Paris : « De ma vie, sauf peut-être en Moldavie, je n’ai vu un centre pire que celui-là ! C’est affreux. » Il ajoute, mais a-t-il la moindre chance d’être entendu et écouté : « Il faut fermer cet endroit, c’est très urgent » !

Seule note de consolation qui ne m’étonne pas, le Commissaire affirme qu’il a eu des conversations « encourageantes, franches et réalistes » avec les magistrats français et que, de plus, il a été « impressionné » par le travail de certains éducateurs pour les enfants délinquants.

Ses relations avec les « politiques »

Alvaro Gil-Robles se félicite de « l’écoute très attentive » de Philippe Douste-Balzy. J’espère qu’il ne se trompe pas... En revanche, ce qui est très clair, et qui n’a rien, mais alors vraiment rien de surprenant, c’est la position de Nicolas Sarkozy. Alors qu’Alvaro Gil-Robles avait rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur, ce dernier l’a fait annuler, prétextant « avoir d’autres priorités ». Il est vrai qu’il y a des rafles en cours, une campagne politicienne de bas étage à ne surtout jamais perdre de vue et des policiers à fournir en armes débiles,(Voir : Sarkozy aime le « taser » : Normal, pas de différence entre eux.) etc...

Par cette réaction typique de personnage irresponsable, quel message fait passer ce ministre que je trouve de plus en plus sinistre :
- Son mépris affligeant pour les prisonniers ;
- Son mépris pour la dignité humaine de tous les citoyens, libres ou incarcérés ;
- Son royal mépris pour les Droits de l’Homme ;
- Son mépris pour la personne et la fonction du Commissaire ;
- Sa volonté de vengeance tant envers les pauvres qu’envers les étrangers, ou qu’envers les fils d’immigrés, qui tous, forment la majorité des prisonniers dans ce qui n’est plus qu’une poubelle institutionnelle.

Il montre par là son indignité fondamentale pour gouverner aussi bien en tant que ministre qu’en tant qu’éventuel Président de la République. Il montre par là l’absence de sens des responsabilités, l’absence d’humanisme, la volonté d’appliquer une politique de caste qui ne peut en rien convenir à un pays comme la France, pas plus qu’ailleurs.

Cet homme, au travers de la mentalité qu’il ne parvient même plus à cacher, méprise tout ce qui ne le sert pas.

Il ne doit pas gouverner un jour la France.

Son groupe politique, l’UMP, complice de ses actes, paroles et pensées, doit être écarté de tout pouvoir dans ce pays si nous ne voulons pas nous diriger tout droit vers une guerre civile. Ces gens, sous la houlette de ce personnage, ne savent créer que des injustices tragiques, et ne savent produire que la discorde nationale.

Nous savons, et par conséquent, le pays n’aura aucune excuse dans deux ans s’il commet la folie de soutenir cet homme et sa politique néfaste. Il faut libérer le pays d’une telle idéologie comme il faut humaniser, d’urgence, la vie des prisonniers en France.

Aider les victimes, oui, mille fois oui, mais écraser les prisonniers, non, mille fois non également !

source : http://altermonde-levillage.nuxit.net/article.php3?id_article=3725

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