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 L’école, seulement si je le vaux bien...

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: L’école, seulement si je le vaux bien...   L’école, seulement si je le vaux bien... EmptyVen 9 Sep à 20:37

humanite-Article paru dans l'édition du 9 septembre 2005.
L’école, seulement si je le vaux bien...

Citation :
Cette semaine, l’Humanité revient sur les mesures annoncées à la rentrée. Aujourd’hui : les bourses au mérite (5/5).

Source de motivation... ou écueil idéologique ? Parmi les mesures affichées par Gilles de Robien, celle concernant la multiplication, à partir de la rentrée 2006, des bourses au mérite fait grincer bien des dents. Créées par Jack Lang en 2000, attribuées par l’inspection académique (IA) aux collégiens déjà boursiers ayant obtenu de très bons résultats au diplôme national du brevet, ces aides complémentaires existent aujourd’hui dans une faible proportion. Sur 1 340 143 aides accordées aux élèves du secondaire en 2004-2005, 25 759 seulement étaient des bourses au mérite (1). Le nouveau dispositif prévoit d’en « conforter » l’usage, notamment en automatisant leur attribution à tout élève ayant obtenu une mention bien ou très bien au brevet (une nouveauté prévue dès juin 2006). Les jeunes dont ce ne serait pas le cas mais dont les efforts scolaires auraient été remarqués pourront déposer une demande auprès de l’IA.

L’an dernier, François Fillon, alors ministre de - l’Éducation, prévoyait de multiplier ainsi par trois les bourses au mérite en cinq ans. De même, il envisageait de rehausser leur montant annuel (actuellement de 762,27 euros) de 1 000 euros. Son successeur ne mentionne plus aucun chiffre, mais reprend à son compte l’idée qui sous-tend la mesure : aider les boursiers les plus doués à poursuivre leur scolarité jusqu’au bac. Et donc favoriser l’égalité des chances, ce que beaucoup dénoncent comme un leurre. « Une bourse au mérite n’a rien d’une aide sociale », commente Danièle Atlan, assistante sociale dans un lycée professionnel et membre du bureau national du SNUAS-FSU (syndicat national des assistants sociaux). Trop arbitraire à son goût. « Un A + dans une académie peut être équivalent à un B - ailleurs. Et qui peut dire qu’un enfant a plus de mérite qu’un autre à venir chaque jour en classe ? » interroge-t-elle, faisant allusion aux difficultés vécues en dehors de l’école.

Surtout, il y a là danger idéologique, estime Danièle Atlan. « Ce principe fait fi de toute notion de droit à l’éducation. Il n’y est plus question que de compétition entre élèves. » Une logique qui établit, en creux, que l’enseignement ne serait plus un devoir de l’État, mais un privilège à gagner. « Plus que les autres, les pauvres devraient prouver qu’ils en sont dignes », s’insurge l’assistante sociale.

Quant à l’idée selon laquelle les bourses au mérite pourraient être un facteur de motivation, elle n’y croit pas un instant. « Croyez-vous vraiment qu’un élève peut anticiper son parcours scolaire sachant que cette aide est - remise en cause chaque année ? » En cas de redoublement ou de résultats insuffisants, par exemple.

Selon un rapport remis l’an dernier à Claire Brisset, défenseure des enfants, un million d’enfants, scolarisés dans l’éducation nationale, vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les bourses attribuées sur critère social n’ont, elles, pas été revalorisées depuis plus de vingt ans. Égalité des chances ? La formule sonne bien, mais trébuche sur la perversion des valeurs - sociales.

(1) Bourses et primes confondues. Sources : direction de l’évaluation

et de la prospective

du ministère

de l’Éducation nationale.

Marie-Noëlle Bertrand
source : http://www.humanite.fr/journal/2005-09-09/2005-09-09-813700

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