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 Lettre ouverte à un Prix Nobel de la Paix

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Lettre ouverte à un Prix Nobel de la Paix   Lettre ouverte à un Prix Nobel de la Paix EmptyVen 2 Sep à 16:05

altermonde-levillage- vendredi 2 septembre 2005, Mehr Licht
Lettre ouverte à un Prix Nobel de la Paix

Citation :
Monsieur

D’aucune façon dans ce texte, je ne prononcerai votre nom. Non pas que je craigne quelques mauvaises réactions de votre part, ou que je veuille particulièrement vous épargner. Non ! Je laisserai au lecteur de cette lettre, le soin de vous reconnaître.


Malgré que je ne porte pas une particulière affection envers Ariel Sharon, je dois vous dire, que je le préfère tout de même à vous. Oui ! Ce militaire mal dégrossi, tout d’un bloc, fanatique à l’extrême, ne mâchant pas ses mots, a au moins le courage que vous n’avez pas. Il se bat tel un fauve pour sa pitance, allant même jusqu’à employer toutes les plus basses stratégies, afin d’agrandir sans cesse son territoire. Gaza ne l’intéressant plus, il la rejette pour mieux placer ses pions en Cisjordanie etc.... Sa tanière c’est Israël.

Vous aussi vous défendez Israël, et plutôt deux fois qu’une, mais de loin. New York vous semble plus sécuritaire. Dans un article publié dans le New York Times du 21 août 2005, vous décrivez la situation douloureuse du déracinement des colons illégaux de la Bande de Gaza. Au début, j’aurais pu penser que vous parliez des Palestiniens, ce qui m’aurait semblé normal vu que les déracinés ce sont eux. Mais non ! Encore vos sempiternels larmoiements envers les pauvres Juifs et je vous cite : « Certaines de ces images sont insoutenables. Des hommes en colère, des femmes en pleurs. Des enfants emmenés au loin, à pied. Les victimes sont contraintes à se déraciner, à prendre leurs biens les plus précieux et les plus sacrés, leurs mémoires et leurs prières, leurs rêves et leurs disparus, pour partir à la recherche d’un lit où dormir, d’une table sur laquelle manger, d’une nouvelle maison, d’un avenir, au milieux d’étrangers. » Dans votre monde monsieur le Prix Nobel de la Paix, nous constatons que les Palestiniens ne sont pas admis au club des victimes.

Lettre ouverte à un Prix Nobel de la Paix Photos-14 Vos tactiques ne changent pas ; au lieu de vous apitoyez sur les seules et véritables victimes que sont les Palestiniens, vous préférez attirer l’attention du monde sur une nouvelle forme de victimisation juive, en pleurant sur les pauvres colons. Ce sont pourtant ces derniers qui, sommes toutes, ont fait des Palestiniens un peuple martyr. J’ai vu monsieur le Nobel, qu’à la télévision, vous avez une très haute estime de votre peuple. Ce qui en soit est plutôt honorable, sauf quand cela devient du racisme. Oui ! Je vous ai vu et entendu comme des millions de téléspectateurs, affirmer avec une telle onction dans la voix, le regard humble et mielleux d’un ecclésiastique, (Uri Avnery, que vous devez connaître, dit en parlant de vous : « l’inévitable thuriféraire de l’holocauste, avec son inévitable expression torturée.. ») que : « Nous les Juifs, peuple élu de Dieu, nous sommes des princes. » Plus infatué, plus prétentieux que cela... Narcisse lui-même en rougirait de honte. Vous disiez aussi « Je me solidarise d’Israël » Autrement dit, vous appuyez la politique sioniste du magnanime Sharon. Pour un Prix Nobel de Paix, chapeau !

Mais ce n’est pas tout puisque vous osiez nous dire à l’époque : « Je suis contre la guerre, sauf la guerre en Irak. Car cette guerre est nécessaire à cause des armes de destructions massives... J’y crois parce qu’on me l’a dit et les gens qui me l’ont dit sont fiables, puisqu’il s’agit d’une source américaine et d’une autre israélienne. S’il n’y avait pas cela, je n’aurais pas pris position pour la guerre. » Autrement dit, seuls les sionistes et les Américains vous ont convaincu que cette guerre contre l’Irak était nécessaire. Vos sources, au moment où je vous écris, vous semblent-elles toujours aussi fiables ? Israël et les États-Unis vous ont pourtant menti. Où sont-elles vos armes de destruction massives ? Continuez-vous de vous ranger derrières ces Sharon, Bush et compagnie, ces fanatiques qui ont menti au monde entier pour assouvir leur soif de pétrole ? Vous rangez-vous toujours derrière ces assassins, qui à tout prix, malgré l’opposition de la majorité des nations, ont entreprit cette guerre inutile, amenant avec elle, spoliation, destruction, pillage, blessures et mort ? Si oui ! Pour un Prix Nobel de la Paix, encore bravo !

Poursuivons monsieur le Nobel. Vous devez vous souvenir, en parlant des camps nazis, d’avoir écrit, « C’est pour cette raison que je me suis juré, que jamais je ne garderai le silence, là où l’homme endure la souffrance et l’humiliation. » Si je comprends bien, vous trouvez donc que les irakiens et les palestiniens, ne sont ni humiliés ni souffrants. Que vous faudrait-il de plus, pour que ces gens souffrent et soient humiliés ? Peut-être vouliez-vous plutôt écrire, « ...que jamais je ne garderai le silence, là où des Juifs endureront souffrance et humiliation. » Les autres peuples, à vos yeux, n’ont pas l’air d’avoir une grande importance. Bravo monsieur le Prix Nobel de la paix !

Dans un de vos discours, prononcé lors d’une manifestation new yorkaise de solidarité avec Israël, le 12 octobre 2000 [1] Vous disiez entre autre, « Nous sommes réunis ici pour affirmer notre solidarité avec Israël. Nous sommes outrés par le vote hypocrite du conseil de sécurité de l’ONU, qui au lieu de condamner les excessives réactions palestiniennes, a préféré condamner la réponse israélienne à de telles violences. » Vous appelez ça des réactions excessives quand les Palestiniens se défendent comme ils peuvent, face à une armée de chars, de bulldozers, de F14 et de bombes. Et si, comme vous le dites, il y a « réaction », c’est qu’il y a eu action et une action de destruction de la part de Tsahal. Les Israéliens ne sont-ils pas violents quand ils colonisent et réduisent en une peau de chagrin, le territoire des Palestiniens ? Vous n’avez pas honte monsieur le Nobel de mentir de la sorte ?

Cela n’en a pas l’air, car vous continuez mielleux, « ...nous avions cru en une paix intelligente entre Israël et ses voisins Arabes, notamment les Palestiniens. Nous avions des rêves peuplés d’enfants israéliens et palestiniens, jouant ensemble, riant ensemble et découvrant leur monde respectif... » Quelle mauvaise foi monsieur le Nobel, car vous savez fort bien, que les sionistes, depuis la création de leur doctrine par Théodore Herzl en 1896, n’ont jamais voulu entendre parler d’un partage quelconque avec les Palestiniens, ou tout autres peuples d’ailleurs. Le moins que l’on puisse dire, en lisant vos écrits, c’est que les Israéliens ont une drôle de façon de jouer et rire avec les Palestiniens. Quand à leur permettre d’étudier... ils n’ont plus d’écoles, plus de livres et il leur reste quelques rares enseignants bénévoles. De plus, quand une école n’a pas été détruite, elle se trouve de l’autre coté du mur et ne passe pas qui veut de ce coté.

Je vous cite encore, « ...j’ai vu des foules assoiffées de sang... » En parlant des Palestiniens « qui crient leur vision d’un Jérusalem sans Juifs et d’un Proche-Orient sans Israël... » Des foules dites-vous ? Bien moi, je vous parle de politiciens sionistes, qui depuis longtemps gouvernent Israël et qui ne se gênent pas pour émettre leur opinion sur ce qu’ils pensent des Arabes et en particulier des Palestiniens. Et il n’y a là, rien de bien édifiant. Pour vous rafraîchir la mémoire monsieur le Nobel, voici quelques paroles de ceux dont vous vous solidarisez.

Commençons par le début. Théodore Herzl, parlant des Arabes écrivait, « Chassez la population pauvre au-delà de la frontière en lui refusant du travail. Le processus d’expropriation et de déplacement des pauvres, doit être mené discrètement et avec circonspection. » (Complete Diaries) note du 12 juin 1895. C’est ce que les sionistes ont fait avec les Palestiniens, mais sans discrétion.

David Ben Gourion, en mai 1948 à l’État major général disait, « Notre but est d’écraser le Liban, la Transjordanie et la Syrie, ensuite nous bombarderons et partirons prendre Port Saïd, Alexandrie et le Sinaï. » Tiré de (Ben-Gurion Biographie) par Michel Ben-Zoar, New York 1978. Cela ne m’étonnerait pas que ça arrive un jour.

« Les Palestiniens sont des bêtes marchant sur deux pattes. » Menahem Begin, discours à la Knesset, (Begin and the Bests) New York Statesman, 25 juin 1982.

« Les Palestiniens seront écrasés comme des sauterelles, leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs. » Yitzhak Shamir dans un discours à des colons Juifs, New York Times 1 avril 1988.

« Chacun doit bouger, courir et s’emparer d’autant de collines qu’il est possible pour agrandir les colonies, parce que tout ce que l’on prendra maintenant restera à nous... tout ce que nous ne prendrons pas par la force, ira aux Arabes. » Ariel Sharon s’exprimant lors d’un meeting des militants du parti d’extrême droite Tsomet, AFP, 15 novembre 1998.

Pour terminer, tous ces beaux messieurs sionistes avaient vraiment l’air d’individus charitables et désireux de partager avec leurs voisins Arabes. Et vous monsieur le Prix Nobel de la Paix, qui avez appuyé la guerre en Irak, comment avez-vous fait pour mériter un tel prix ? Jusqu’à aujourd’hui, j’étais persuadé qu’il n’y avait rien de plus opposé que guerre et paix. Je me souviens quand à moi d’une de vos réflexions. Je vous cite : « Tout Juif, quelque part en lui, devrait se ménager une zone de haine, une haine saine et virile, pour ce que l’allemand personnifie et pour ce qui persiste dans l’allemand. Agir autrement serait trahir les morts. » (« Rendez-vous avec la haine » Legends of Our Time, New York, Avon Books, 1968, p.1778.) Pour moi la haine n’est jamais saine, peu importe la raison de son existence.

Prôner la haine et continuer à œuvrer en douce pour la spoliation des Palestiniens, tout cela est indigne d’un Prix Nobel de la Paix. Je vous considère donc comme un imposteur, en dépit des souffrances que vous avez endurées dans les camps nazis. Je vous respecte pour ces souffrances, mais je dénonce l’individu que vous êtes devenu ainsi que pour vos manœuvres haineuses et partisanes.

Mehr Licht

[1] www.viejuive.com
source : http://altermonde-levillage.nuxit.net/article.php3?id_article=3529

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