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 RFID, la superpuce qui colonise la planète

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: RFID, la superpuce qui colonise la planète   RFID, la superpuce qui colonise la planète EmptyJeu 1 Sep à 18:25

lexpansion- 31/08/2005
RFID, la superpuce qui colonise la planète

Elle emballe les industriels, un peu moins les défenseurs de la vie privée. Zoom sur une technologie en hausse.


Citation :
Quel est le point commun entre les billets de la Coupe du monde de football 2006, les clefs de la nouvelle Renault Clio et la carte Navigo, qui permet aux usagers du métro parisien de franchir en un tournemain les portillons ? Tous ces objets sont dotés de puces électroniques capables d'échanger sans contact de l'information avec leur environnement proche. Ces puces, appelées RFID (identification par radiofréquence), s'insinuent progressivement dans tous les domaines de notre quotidien : le CHU de Marseille vient d'en équiper ses éprouvettes, la banque néerlandaise Rabobank, ses coffres-forts. Même les chiens attirent désormais ces puces, qui se sont substituées au tatouage d'identité ! L'invasion ne fait que commencer tant les applications de cette technologie sont nombreuses. Selon le cabinet d'analyses IDTechEx, spécialisé dans les nouvelles technologies, le marché de la RFID, estimé aujourd'hui à 1,5 milliard d'euros, dépassera les 6 milliards en 2008.

Au début des années 90, Air liquide a été l'une des premières sociétés à utiliser cette technologie, pour assurer la traçabilité de ses bouteilles de gaz médicaux. Quelques bibliothèques ont également collé des étiquettes électroniques sur les livres afin d'automatiser les prêts. C'est le cas de celle de Seattle, qui gère près de 2 millions d'ouvrages et qui a fait appel pour cela à une entreprise française, Tagsys. « C'est une technologie qui a fait ses preuves », assure Olivier Burah, vice-président de cette société née dans le giron du leader mondial de la carte à puce, Gemplus. Aujourd'hui, la baisse du coût de fabrication des étiquettes électroniques - de l'ordre de 10 à 30 centimes d'euro l'unité actuellement - permet d'envisager leur utilisation dans l'univers de la grande consommation. Un secteur qui, selon une étude récente du cabinet américain Larstan Business Reports, sera le principal moteur de l'adoption de cette technologie.

Depuis 1999, des poids lourds de la grande distribution, comme l'américain Wal-Mart, l'allemand Metro et le britannique Tesco, se sont regroupés au sein d'un consortium baptisé Auto-ID, basé au Massachusetts Institute of Technology (MIT), qui vise à mettre au point un standard commun à toute la chaîne d'approvisionnement. Ils ont été rejoints par des fabricants de produits grand public, tels que Procter & Gamble, Gillette ou Unilever, et des sociétés de technologie, comme Motorola et Sun Microsystems. Scott McNealy, le patron de Sun, leur vendait une vision enthousiaste du magasin du futur : « Le client remplit son chariot, le fait passer devant un détecteur qui reconnaît les produits, débite sa carte de crédit et informe l'usine de réapprovisionner les stocks et les rayons. »

Les tests effectués à partir de 2002 par Wal-Mart, Metro et Tesco ont montré que la réalité n'est pas aussi simple. D'abord, la transmission des ondes radio est perturbée par l'eau et le métal : la présence d'une bouteille d'eau ou d'un plat en barquette d'aluminium dans le chariot suffit à perturber la lecture. Ensuite, le prix des étiquettes RFID demeure élevé au regard de celui de certains produits de grande consommation. Et, surtout, les consommateurs considèrent que cette technologie est une menace potentielle pour leur vie privée. Des associations comme Consumers Against Supermarket Privacy Invasion and Numbering (Caspian) aux Etats-Unis et FoeBuD en Allemagne ont vu le jour. En 2003, elles se sont élevées contre des expériences menées par Wal-Mart et Tesco pour étudier le comportement des consommateurs ou lutter contre le vol au moyen de caméras déclenchées par les puces RFID. L'an passé, c'est le magasin test de Metro à Rheinberg qui a été assailli par des manifestants, après avoir distribué à ses clients des cartes de fidélité intégrant des puces RFID. « Il y a des risques de captation de données à l'insu du porteur, car ces puces activables à distance peuvent fournir des informations en toute discrétion, sans accord ou geste conscient de la part du client », reconnaît Christophe Pallez, secrétaire général de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Or la collecte de données personnelles est réglementée au sein des pays de l'Union européenne et un groupe d'études, Article 29, auquel participe la Cnil, travaille sur le sujet au niveau de l'UE.

Les géants de la grande distribution n'ont pas pour autant renoncé à la RFID, mais cantonnent pour l'heure son déploiement aux activités de logistique : tri, transport, suivi... Les étiquettes électroniques RFID apparaissent comme un réel progrès par rapport au classique code-barres : la possibilité de lire simultanément plusieurs étiquettes permet ainsi de connaître en une seconde tout le contenu d'une palette ou d'un carton, sans même toucher à l'emballage. De quoi accélérer considérablement les inventaires et automatiser la gestion des stocks. Wal-Mart et Tesco ont d'ores et déjà exigé de leurs fournisseurs qu'ils placent des étiquettes électroniques sur tous leurs produits. D'ici à la fin de l'année, le groupe américain aura équipé 600 magasins et une douzaine d'entrepôts de lecteurs RFID. Tesco entend « mettre à l'heure RFID » 35 entrepôts et 1 300 points de vente en Grande-Bretagne, et Metro compte étendre le test mené à Rheinberg à une cinquantaine de magasins. D'autres entreprises, comme Benetton et Marks & Spencer, ont effectué des tests. Quant au groupe français Carrefour, il a rejoint l'an passé Tesco et Metro pour mener une expérimentation avec le fabricant de puces Intel.

Dans le sillage de la grande distribution, c'est tout l'univers de la logistique qui se convertit à la technologie RFID. En mars dernier, Royal Mail, la poste britannique, a débloqué une enveloppe de 2,9 millions d'euros pour équiper ses sites opérationnels : l'installation d'étiquettes électroniques sur les colis lui offrira une vision en temps réel de tout le processus de distribution postale. Le Sernam, filiale transport et logistique de la SNCF, procède à un test sur le site parisien de la porte de la Chapelle, dédié aux livraisons de nuit : quatre portiques installés sur les quais enregistrent, à la seconde près, l'heure de passage des colis.

« L'information est attachée directement à un objet et non plus à un système d'information qui reconnaît l'objet », explique Jean-Paul Rival, directeur des solutions informatiques à Siemens, où l'on considère le RFID comme un « axe stratégique majeur ». L'utilisation des étiquettes électroniques se répand également dans les aéroports, pour le traitement des bagages, et même dans les entrepôts de l'armée américaine, qui exige depuis quelques mois que ses fournisseurs en installent sur les produits qu'ils lui livrent. Sécurité oblige.

La possibilité d'associer chacune de ces étiquettes à un identifiant unique permet en outre de les utiliser pour tracer ou authentifier des produits. Des tests à grande échelle sont effectués actuellement dans les secteurs du luxe et de la pharmacie, sévèrement touchés par la contrefaçon. Le système peut également s'appliquer aux êtres humains : les passeports délivrés à partir de l'année prochaine au sein de l'Union européenne intégreront une puce RFID sur laquelle seront dupliquées informations écrites et photo. Les empreintes digitales et autres marqueurs biométriques pourront également y figurer. « Ce nouveau passeport sera plus difficile à falsifier et permettra d'automatiser les passages aux frontières », explique- t-on au ministère de l'Intérieur. Il répond en outre aux exigences du gouvernement américain, qui entend renforcer ainsi les contrôles aux frontières.

Les applications de la technologie RFID paraissent innombrables. MasterCard a conçu une carte bancaire autorisant des paiements à distance. Le chercheur japonais Ken Sakamura a quant à lui imaginé un système original pour guider les aveugles : une canne blanche équipée d'un lecteur RFID, envoyant à un terminal portable des informations de localisation transmises par des puces disséminées dans les lieux publics.

D'autres applications semblent relever de la science-fiction. La société américaine VeriChip a ainsi conçu une puce de la taille d'un grain de riz destinée à être injectée sous la peau. Les responsables de l'entreprise estiment qu'elle pourrait servir de carnet de santé et enregistrer tous les paramètres médicaux d'un individu : groupe sanguin, antécédents médicaux... En attendant le feu vert du gouvernement américain, 160 fonctionnaires mexicains l'utilisent pour sécuriser l'accès à certains locaux, tandis qu'une discothèque de Barcelone, le Baja Beach Club, propose à ses plus fidèles clients de s'en servir pour payer les consommations sans avoir à sortir leur portefeuille !

La multiplicité des applications fait de l'identification par radiofréquence un enjeu énorme pour les entreprises de technologie. « La RFID va donner naissance à une industrie pesant aussi lourd que celle des télécoms », estime Georges Kayanakis, ancien patron de la division cartes et systèmes de Schlumberger, aujourd'hui à la tête d'ASK. Cette société basée à Sophia-Antipolis fabrique notamment les étiquettes RFID qui sont intégrées dans la carte Navigo, adoptée par 1,5 million d'usagers des transports publics d'Ile-de-France. On retrouve aujourd'hui sur ce marché tous les grands noms du secteur : IBM va investir 250 millions de dollars sur la RFID au cours des cinq prochaines années. L'entreprise a ouvert près de Nice l'un de ses trois centres de recherche dédiés à cette technologie. SAP et Intel ont noué en mars dernier une alliance pour développer des solutions dans le même domaine. Enfin, Microsoft prévoit de lancer début 2006 son propre logiciel, Service Platform, dédié à la gestion des étiquettes électroniques. Un signe qui ne trompe pas.



DES USAGES MULTIPLES


Contrôler les accès

Les puces RFID, dont la mémoire peut stocker toutes sortes de données, sécurisent l'accès à certains sites. Elles sont notamment utilisées, sous la forme de carte sans contact, par les services de transports en commun et par des entreprises.

Assurer la traçabilité

L'étiquetage des marchandises à l'aide de puces RFID, qui, à la différence des codes-barres, peuvent être lues à distance, permet de réaliser des inventaires en quelques secondes et de suivre à la trace un colis tout au long d'une chaîne logistique.

Transmettre des données

La technologie sans contact permet la transmission d'informations dans des conditions extrêmes : Michelin travaille sur l'implantation de puces RFID dans ses pneus afin de suivre en temps réel l'évolution de leur pression.

Les principes d'une communication sans contact

Une étiquette RFID est composée d'une puce électronique de la taille d'un grain de sable, reliée à un filament de cuivre (ou tout autre matériau conducteur) qui constitue l'antenne.

La puce et son antenne, selon l'usage qui en est fait, peuvent être moulées dans un bloc de plastique, prises en sandwich entre deux feuilles de papier ou encore dissimulées dans l'épaisseur d'une carte de crédit, comme dans le cas de la carte de transport Navigo.

Le dispositif est activé dès qu'il passe dans un champ magnétique, sans qu'il y ait besoin d'un contact entre le support de la puce et le lecteur. L'antenne est alors parcourue par un courant qui alimente la puce. Celle-ci peut émettre ou recevoir des informations par ondes radio, sur une distance allant de quelques centimètres à quelques mètres, selon la fréquence utilisée.

De la reconnaissance à la surveillance


31/08/2005

RFID, la superpuce qui colonise la planète
L'Expansion

De la reconnaissance à la surveillance

Dans Minority Report, le film de Steven Spielberg, Tom Cruise se voit interpeller par un panneau publicitaire GAP qui connaît son nom. C'est le genre de rêve ou de cauchemar - selon que l'on est ou non un professionnel du marketing - qu'autorise la technologie RFID. Il suffit qu'un client transporte dans sa poche une carte de fidélité équipée d'une puce sans contact pour qu'un ordinateur soit en mesure de récolter une foule d'informations sur lui à travers l'historique de ses achats : taille, habitudes alimentaires, fréquence de consommation, situation familiale, goûts vestimentaires... voire données médicales, si cette puce devait équiper les boîtes de médicaments ou les carnets de santé. La technologie RFID laisse entrevoir un univers où toutes sortes d'informations relevant de la sphère privée pourront être captées à l'insu des individus. Il ne s'agit pas de science-fiction : Procter & Gamble a déjà expérimenté la possibilité d'étudier la réaction des consommateurs face à ses produits en équipant les rouges à lèvre de la marque Lipfinity de puce RFID déclenchant une caméra. Gillette a fait de même avec ses paquets de lames de rasoir, cette fois pour identifier les voleurs potentiels. L'association américaine Consumers Against Supermarket Privacy Invasion and Numbering (Caspian), créée en 1999, s'est donné pour mission de veiller au respect de la vie privée des consommateurs face à l'invasion des puces RFID. Son homologue allemande FoeBuD a imaginé un appareil, baptisé DataPrivatizer, permettant aux consommateurs de détecter celles qui se cacheraient dans leurs chariots de supermarché. Aujourd'hui, les industriels prennent conscience que leur technologie ne s'imposera qu'à condition d'offrir toutes les garanties aux consommateurs. Quitte à envisager des dispositifs d'autodestruction des puces à la sortie des magasins.
source : http://www.lexpansion.com/

@+
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