wapasha Langue pendue
Nombre de messages : 4560 Localisation : Pays des Abers Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Mise sous silence Jeu 25 Aoû à 15:43 | |
| humanite-Article paru dans l'édition du 24 août 2005. Mise sous silence - Citation :
- Les salariés de l’Orfèvrerie de Barenthal, dans le pays de Bitche, ont été mis en demeure de signer le « protocole d’accord transactionnel » conditionnant la réception des indemnités extralégales de licenciement. Il oblige les salariés de la coutellerie à garder le silence à l’égard de la presse et des syndicats, mais également leur interdit toute action en justice.
Le protocole exige une stricte confidentialité quant à l’existence de cet accord et de son contenu. Les responsables de cet accord éprouveraient-ils une gêne quant à la divulgation de ces clauses plus que douteuses ? Un véritable chantage de la part de la direction de l’usine a été mis en place, menaçant les salariés de mettre l’orfèvrerie en redressement judiciaire si les salariés s’opposaient aux modalités de licenciement, ce qui aurait pour conséquence pour les salariés de supprimer toute indemnité de licenciement. La CGT a dénoncé ces pratiques comme « une atteinte aux droits fondamentaux des salariés ». Et Jacques Maréchal, le secrétaire de l’union départementale CGT, d’ajouter : « Il s’agit d’une atteinte aux droits individuels et collectifs fondamentaux, aux droits à la liberté d’expression et d’association. » La présence du coordinateur emploi-formation, représentant l’État, resté quasiment muet lundi matin lors de la réunion des représentants des salariés et de ceux de l’usine, n’a pu apporter aucun soutien aux salariés.
De quoi réjouir Gilles David, le directeur de l’usine, pour qui « l’opinion du représentant de l’État n’a aucune importance car il s’agit d’un accord privé ». De son côté, Roger Tirlicien, secrétaire départemental du PCF, a envoyé, avec le soutien des représentants communistes de la région de Moselle, une lettre adressée au préfet de la région le questionnant sur ses engagements face à ce pillage du savoir-faire local et de cette mise sous silence.
Aurélia Said source : http://www.humanite.fr/journal/2005-08-24/2005-08-24-812675 @+ | |
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