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 Publication du Dictionnaire de la non-violence

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Publication du Dictionnaire de la non-violence   Publication du Dictionnaire de la non-violence EmptyVen 12 Aoû à 18:09

altermonde.levillage-PAR ALAIN REFALO-vendredi 12 août 2005
Publication du Dictionnaire de la non-violence

J’ai la très grande joie de vous présenter le Dictionnaire de la non-violence. Alain Refalo, Président du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées, m’a aimablement envoyé son texte de présentation. A ne pas manquer !

Jean Dornac


Citation :
Publication du Dictionnaire de la non-violence Dicconv1 Publication du Dictionnaire de la non-violence
de Jean-Marie Muller,
Ed. du Relié, 2005, 408 p.

Découvrir l’Avant propos de l’auteur et l’index sur le site du
Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées

http://www.non-violence-mp.org/

Citation :
A propos du Dictionnaire de la non-violence de Jean-Marie Muller, Ed. du Relié, 2005, 408 p.

LES MOTS QUI ECLAIRENT LA NON-VIOLENCE

par Alain Refalo


Président du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées

Août 2005

« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisémen t »

(Boileau, Art poétique, chant I)

Ecrivain et militant, Jean-Marie Muller travaille depuis plus de trente-cinq ans à clarifier la signification de la non-violence. Ses nombreux ouvrages tant sur la philosophie de la non-violence que sur la stratégie de l’action non-violente témoignent d’une recherche inlassable pour sortir la non-violence des malentendus et des confusions où elle est restée longtemps enfermée. « Ami de la non-violence » tel qu’il se définit modestement, il a contribué au fil de toutes ses années de réflexions et d’actions à rendre crédible l’hypothèse de la non-violence. A rendre la non-violence « discutable, c’est-à-dire digne d’être discutée », selon une formule qu’il affectionne. Tout au long de ses débats et de ses combats, de ces milliers de pages écrites sous le double sceau de la rigueur et de la pédagogie, il a su trouver les mots justes, les formules percutantes, les définitions rigoureuses, les raisonnements subtils, les analyses et les commentaires incisifs, les arguments définitifs qui ont permis à ses lecteurs et ses interlocuteurs d’accéder à « une compréhension approfondie de la non-violence ». Il faut rendre hommage à Jean-Marie Muller de nous offrir cet indispensable travail de clarification de la non-violence qui ouvre de nouveaux horizons pour penser et agir autrement face à la culture de violence qui domine nos civilisations.

En publiant son Dictionnaire de la non-violence, Jean-Marie Muller demeure fidèle à l’intuition de départ qui a fondé son engagement dans la non-violence : La non-violence n’est pas seulement une protestation, une résistance contre la violence, mais elle est aussi une force de proposition pour construire un avenir libéré de la violence. « La non-violence ne vise pas seulement la mise en œuvre de moyens d’action capables de résoudre les conflits sans avoir recours à la violence meurtrière, elle vise aussi l’élaboration d’un mode de vie, d’une manière d’être en société où les relations entre les personnes soient fondées sur la solidarité et le partage fraternel », écrivait-il en 1969 dans son premier ouvrage "L’évangile de la non-violence". Et ce qui frappe immédiatement à la lecture de tous ces articles, c’est leur convergence pour conjuguer de façon réaliste l’exigence morale et l’attitude responsable. Philosophie et stratégie, pensée et action sont intimement liées et cette articulation féconde demeure en filigrane de tous les articles de ce dictionnaire.

108 mots-clefs puisés dans le champ thématique de la violence et de la non-violence sont exposés dans des articles dont la longueur témoigne de la volonté d’aller au-delà d’une simple définition « brute », synthétique, telle qu’on peut la trouver dans n’importe quel dictionnaire. Chaque mot fait l’objet d’un développement conséquent. Le fait même que l’auteur ait refusé la facilité d’accumuler les citations et les exemples historiques donne encore plus de rigueur et de concision à l’écriture. Souvent l’auteur a recours à l’étymologie du mot défini, soit pour mieux en saisir le sens profond, originel, soit pour mieux mettre en relief les déformations sémantiques que la culture de la violence dominante lui a fait subir. Il s’agit bien d’un dictionnaire philosophique, à la manière de celui de Voltaire, qui donne matière à penser, à questionner et à remettre en question pas mal de nos certitudes bien ancrées.

« Nous devons délégitimer et déconstruire les mots justifiant la violence et, dans le même mouvement, inventer et créer les mots qui honorent la non-violence », écrit l’auteur dans son avant-propos. Jean-Marie Muller élabore au fil des pages une langue que nous n’avons jamais eu la chance d’apprendre et que donc nous ne parlons pas. En effet, où sont aujourd’hui les écoles, les universités, les forums où l’on « enseigne » la langue de la non-violence ? Le grand mérite de ce dictionnaire est non seulement de définir, de clarifier, d’expliquer la non-violence, mais plus encore, de préciser un vocabulaire et de structurer une grammaire qui rendent possible le parler de la non-violence. C’est plus qu’un ouvrage « sur » la non-violence, c’est un lexique pour apprendre à nommer, à dire, à écrire, à dialoguer, à questionner, à raisonner, à penser avec la langue de la non-violence. Cette langue « étrangère » à notre culture, elle s’impose désormais comme une évidence pour peu qu’on prenne la peine de l’apprendre !

C’est ainsi que le dictionnaire s’efforce de préciser les mots qui fondent la culture de la violence, car « trouver les mots justes pour dénommer la violence, c’est déjà nous déprendre de son emprise » Les différentes facettes de la violence peuvent être ainsi repérées : La violence politique (« Etat », « Justice », « Peine de mort », « Terrorisme », « Torture »), la violence sociale (« Délinquance », « Police »), la violence culturelle (« Histoire », « Idéologie »), la violence militaire (« Armes nucléaires », « Guerre », « Ventes d’armes » ), la violence économique ( « Mondialisation » ), la violence religieuse (« Intégrisme »). Dans le même temps, le dictionnaire défriche les mots qui fondent la culture de la non-violence, car « trouver les mots justes pour dénommer la non-violence, c’est déjà lui ouvrir un espace où elle puisse exister ». Les multiples dimensions de la non-violence sont développées : La philosophie ( « Bonté », « Courage », « Morale », « Pardon », « Vérité » ), la spiritualité ( « Amour », « Réconciliation »), la stratégie (« Action directe », « Non-coopération », « Désobéissance civile »), la politique (« Anarchisme », « Autogestion », « Démocratie », « Ecologie », « Pouvoir » ), la paix (« Désarmement », « Dissuasion civile », « Transarmement »), la gestion des conflits (« Médiation », « Relation »).

Contrairement à une idée bien ancrée qui laisse croire que la non-violence est une idée simpliste, l’auteur affirme qu’ « en réalité, c’est la violence qui est simple et la non-violence complexe ». Les 108 mots-clefs choisis pour ce dictionnaire nous permettent de mesurer toute la complexité de la non-violence. Lorsqu’on s’essaie à expliquer la non-violence, les questions affluent, toujours plus pressantes, toujours plus insistantes. Les militants de la non-violence le savent bien qui ont à répondre à ces questions. C’est un exercice redoutable, épuisant, parfois décourageant tant il est difficile d’aller à rebours d’opinions (car en réalité il ne s’agit pas de convictions) solidement ancrées dans une Histoire qui a toujours fait la part belle à la violence. Il n’a jamais été facile et il ne sera jamais facile d’expliquer « simplement » ce qu’est la non-violence. Le dictionnaire a le grand mérite d’appréhender toute cette complexité, de lui donner du sens, de la relier au réel tout en montrant l’idéal qu’elle incarne. Ces 400 pages ont véritablement le mérite d’aller au bout de la réflexion philosophique et politique sur la non-violence dont Jean-Marie Muller nous dit qu’elle a l’ambition de « civiliser la vie ».

Jean-Marie Muller signe ici son ouvrage le plus abouti sur la non-violence. C’est d’ores et déjà l’ouvrage de référence, le socle à partir duquel les débats sur la non-violence peuvent désormais se construire dans la clarté. Il faudra du temps certainement pour que ce trésor soit assimilé, mais il existe et notre responsabilité est de le faire connaître. Il constitue un remarquable outil pédagogique qui offre à chacun les éléments conceptuels nécessaires pour comprendre et surtout pour s’engager dans la voie de la non-violence, cette « sagesse pratique » qui constitue une véritable espérance dans un monde toujours aussi malade de la violence.
source : http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=3395

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