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 Protestation contre la haine que subit Jean Marc Rouillan.

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Protestation contre la haine que subit Jean Marc Rouillan.   Protestation contre la haine que subit Jean Marc Rouillan. EmptyDim 31 Juil à 19:32

altermonde.levillage- dimanche 31 juillet 2005, Jean Dornac
Protestation contre la haine que subit Jean Marc Rouillan.

L’Etat conçoit une haine féroce contre ceux qui osent se lever contre ses principes, ses droits, ses règles et ses lois. On le sait, et depuis toujours. Mais cet Etat, si sourcilleux de ses prérogatives, est le premier à ne pas respecter les droits du citoyen. Je ne fais pas le procès du principe d’Etat mais des politiciens qui, soi disant, le servent. Je n’entrerai pas dans la logique des libéraux pour qui l’idée d’Etat est en lui-même une insulte à leurs droits privés nécessairement égoïstes.

Citation :
Cet Etat que de tristes personnages comme Nicolas Sarkozy ne cessent d’appeler « l’Etat de Droit », comme s’il fallait le répéter à la façon d’une pub tellement ce n’est plus crédible aux yeux de très nombreux citoyens, bafoue, avec les règles imposées par les ennemis les plus radicaux du principe d’Etat, les droits les plus élémentaires des citoyens pour mieux les livrer aux capitaux des libéraux.
Faut-il énumérer les droits des citoyens violés par cet Etat livré aux libéraux ? Quelques exemples : Attaques incessantes contre le droit du travail ; privatisation des biens de l’Etat ; suppression de la liberté de la presse par l’acceptation des conglomérats livrés aux groupes financiers et canonniers ; expulsions honteuses d’une foule de miséreux parce qu’étrangers et pauvres ; politique néocolonialiste ; surveillance de plus en plus accrue de tous les citoyens par la vidéo surveillance et la future carte d’identité biométrique ; lois sécuritaires totalitaires et de ce fait liberticides ; noyautage de manifestations pacifiques par des policiers en civil et provocateurs, comme à Lyon (Manifestive) ; suppression des droits des prisonniers, etc...

Que faut-il ajouter pour persuader mes compatriotes que cet « Etat de Droit » n’est qu’un leurre ? Qu’ils ouvrent les yeux, qu’ils écoutent, qu’ils reniflent les miasmes de la dictature qui s’installe confortablement dans leurs villes et villages.

Jean Marc Rouillan vient de se faire scandaleusement piéger par l’administration pénitencière. Il a osé accorder, il y a quelques jours, une interview au téléphone portable en faveur du quotidien « Dépêche du Midi ». On ne voit pas comment les surveillants, pour ne pas dire les gardes-chiourmes chargés de l’espionner, à chaque instant, auraient pu ignorer ce fait ; et on sait parfaitement aujourd’hui que le portable est un merveilleux outil d’espionnage de tous ceux qui l’utilisent. L’administration l’a laissé parler, et à présent, l’administration le sanctionne ! J’appelle ça un piège.

L’info (que je vous transmets très partiellement) parue dans le Nouvel Obs sur Internet :
« Pour Me Etelin, cette décision, qui s’appuie sur le code de procédure pénale réglementant la vie carcérale, "vise un coup de fil forcément contrôlé" et "pose la question de la liberté d’expression des détenus".
"En haut lieu, il y a une volonté forcenée de faire oublier Rouillan", a commenté l’avocat toulousain. »

J’irais plus loin que l’avocat : Il n’y a pas seulement volonté « en haut lieu » de faire oublier Rouillan, il y a volonté de le briser, en d’autres termes, de l’assassiner, moralement tout au moins. Ses anciens compagnons « d’armes » subissent le même genre de sort, un sort qui serait ahurissant dans une démocratie respectueuse du droit de ses citoyens, y compris des prisonniers, et ce, quoi qu’ils aient fait, mais qui est banal dans ce régime exécrable qui est le nôtre désormais.

Je voudrais agir, à l’occasion de ce que je conçois comme une protestation vigoureuse, qui je l’espère sera largement relayée, contre l’inacceptable et inhumaine façon de procéder contre Jean Marc Rouillan et ses amis. C’est aussi une occasion pour préciser un peu plus ma position face aux anciens d’ « action directe ». Mais ce n’est pas une occasion de soutenir la violence qui fut la leur.

Je me souviens très bien de ce que j’ai ressenti lorsqu’il y a presque vingt ans, j’ai entendu l’information annonçant l’assassinat du général Audran et ensuite de Georges Besse. Dans ce deuxième cas, surtout, j’étais choqué, écœuré même. Ma non-violence naturelle n’était pas seule en cause ; mon ignorance politique à cette époque jouait également un rôle important dans ma réaction. Je considérais cet acte comme absurde et criminel. Il faut dire aussi que j’étais un assidu des informations télévisées. Que je l’ai voulu ou non, je me trouvais formaté par ces informations et la « bonne façon de penser » qui se dégageait de ces informations. J’avais bien lu, quelques années auparavant, « Le capital » de Marx. Mais je n’avais aucune formation pour en saisir l’essence ; j’étais passé à côté...

Depuis, le chômage aidant grandement à réveiller une conscience largement endormie par la consommation, tant des biens que des infos officielles, un réveil violent m’a secoué. J’ai eu la chance d’accéder aux informations d’Internet, notamment la presse francophone, donc bien au-delà du formatage franco-français et du ron-ron de la pensée unique. L’altermondialisme est passé par là, grâce aux excès souvent tragiques des libéraux et à l’abandon des informations que je qualifierais toujours d’étatique mais « d’étatiquo-libérales » sur nos télévisions.

A présent, ma position par rapport aux membres d’action directe est clarifiée.

Je me rends compte, et tant pis si je choque, que l’essence de mon combat ressemble étrangement à l’essence de leur combat. Il y a cependant une différence et elle est de taille en ce qui me concerne : Par nature et par choix, mon combat restera, et je l’espère vigoureusement, non-violent, mais de plus en plus actif quoi qu’il puisse m’en coûter.
La non-violence n’a rien à voir avec la nonchalance ni avec la faiblesse, tout au contraire !

Mais ma détermination à combattre pour abattre le système qui écrase désormais des milliards d’humains partout sur terre est la même que celle des condamnés d’action directe. Nous pensons la même chose, mais nous agissons de manière très différente, presque opposée, pour atteindre le même but. L’analyse de la situation actuelle est très proche de celle qu’ils avaient faite il y a vingt-ans, mais en plus tragique encore.

Cette position, à n’en pas douter, fera de moi un extrémiste, forcément dangereux, aux yeux de tout ce qui possède un tant soi peu de pouvoir comme aux yeux des « biens pensants ». Pourtant, contrairement à d’autres, je ne me réfère à aucune idéologie du genre marxiste, léniniste, trotskiste ou maoïste. Mon idéologie, si je peux me permettre de la qualifier ainsi, serait plutôt celle des « droits de tous les hommes » et veut lutter contre l’idéologie des « droits pour quelques hommes ». Quoi de plus naturel et humaniste ?

Une amie qui me fournit souvent en articles pour le site, une amie du sud, m’a envoyé un lien sur un site (Voir : politest.site.tc) qui propose un test sur nos positionnements politiques et pour savoir quel parti politique pourrait correspondre à nos aspirations les plus profondes. J’ai répondu le plus honnêtement possible. Eh bien, je me trouve à la gauche de la gauche et n’ai même pas de parti qui pourrait me représenter. Il est vrai qu’il n’existe pas encore réellement de parti altermondialiste.

Mais ce que je retiens de la réponse au test, c’est que je la trouve absurde, au moins dans mon cas. Mes réponses sont des réponses de cœur, des réponses qui sont des cris pour enfin plus de justice, de partage, de respect entre tous les humains : cela suffit à me placer dans une position plus extrémiste que l’extrême gauche. Comprenez-vous l’absurdité des mises en catégories des gens ? On comprend très bien en revanche l’intérêt de ce genre de classement par catégories pour les pouvoirs : Si, parce qu’on exige une société juste, une société de partage, et si parce qu’on rejette le capital avec le monstrueux égoïsme qui le porte, on se retrouve classé à l’extrême de l’extrême gauche, cela sert bien sûr les intérêts du système.

Personnellement, je me fiche d’être classé ici ou là. Ces positionnements politiques n’ont pas plus de sens pour moi que les frontières. Tout cela est d’un virtuel parfaitement convenu. Mais cela sert à éloigner les peuples des personnages qui, par ces classements qui ne correspondent à rien, font peur aux « braves gens ». Je comprends par ailleurs que certains, très politisés, ou très idéologiques, tiennent à être classés. En ce qui me concerne, je refuse qu’on me classe ; ceux qui le feront ne me comprendront jamais, qu’il s’agisse d’individus ou de l’Etat et de ce fait se tromperont toujours.

Lorsque j’affirme que l’essence de mon combat ressemble étrangement à l’essence du combat des membres d’action directe, je ne me rattache pas à la vision marxiste ou autre qui pouvait être la leur, sans pour autant que je ne la méprise. Je me rattache à une vision uniquement, mais pleinement humaniste. Tout le monde comprendra que rattacher un humaniste qui va au bout de sa logique, à l’extrême gauche, cet extrême gauche que le système veut dépeindre comme une bande de sauvages et de terroristes nés, cela n’a pas le moindre sens.

Mais parce que Jean Marc Rouillan, Georges Cipriani et Nathalie Ménigon sont des humains, parce qu’ils ont, eux aussi, des droits en tant qu’humains, parce que, même si ça dérange les positions officielles, ce sont aussi mes frères en humanité, je ne peux qu’être solidaire d’eux et je ne peux que combattre avec les moyens qui sont les miens, c’est-à-dire par l’écriture, le système qui a décidé, uniquement par esprit de vengeance, de les tuer peu à peu.

Si je devais faire une ultime comparaison, en schématisant, et surtout en ne nous comparant pas aux personnages que je vais nommer, je ferais le rapprochement suivant :
Les membres d’action directe comme moi, nous luttons pour une même cause.
Martin Luther King comme Malcom X luttaient pour une même cause.
Action directe utilisait la violence, à mon niveau je prône la non-violence.
Martin Luther King était admirablement non-violent, Malcom X luttait par la violence.

Qui avait raison ? Qui avait tort ? Ils avaient raison tous les deux au niveau de la cause à défendre au prix de leur vie ; mais je continue de croire que la violence reste une terrible défaite de la cause humaine. Pour moi, toute vie, y compris celle de mes adversaires ou ennemis, est précieuse. Je ne me reconnais aucun droit d’attenter à la moindre vie...
C’est là notre seule différence quand bien même elle est fondamentale. Mais elle ne justifierait pas que nous soyons ennemis, et elle justifierait encore moins mon silence et mon manque de soutien à ces prisonniers qu’on fait souffrir avec un raffinement évident.

La France retrouvera-t-elle le sens de la justice, le sens du respect, du partage sans une vraie révolution ? J’en doute, tant l’esprit de consommation a tout pourri, tant le faux message de liberté porté par le libéralisme tue le sens même de la liberté. Alors oui, je le redis, je souhaite l’arrivée d’une véritable révolution, mais dans le sens où Gandhi fit et réussit la révolution indienne, sans avoir eu à tirer le moindre coup de feu.

Utopie ? Cela reste à démontrer, tout dans cette vie étant question de conviction et de volonté acharnée.
source : http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=3331

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