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 La loi qui a déclenché la guerre économique des États-Unis

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FleurOccitane
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MessageSujet: La loi qui a déclenché la guerre économique des États-Unis   La loi qui a déclenché la guerre économique des États-Unis EmptySam 30 Juil à 14:36

Citation :

La loi qui a déclenché la guerre économique des États-Unis contre Cuba
Granma international, vendredi, 29/07/2005 - 10:57

Quand a été signé à Cuba la première loi de Réforme agraire le 17 mai 1959, les États-Unis ont condamné à mort la Révolution cubaine et commencé une guerre économique qui est toujours en vigueur à travers le blocus.

L'histoire reconnaît que ce sont les propriétaires cubains et américains des plantations sucrières, parmi d'autres grandes entreprises, qui ont rédigé un mémorandum au Département d'État américain, suggérant la suspension du quota de sucre.

Le gouvernement de Washington a décidé de supprimer l'importation de sucre de Cuba et a réparti ce quota parmi d'autres pays latino-américains qui, en échange, ont appuyé l'expulsion de Cuba de l'Organisation des États Américains (OEA).

Les compagnies américaines ont refusé de raffiner le pétrole russe et il a fallu les nationaliser. Les fonds bancaires cubains déposés dans des banques américaines ont été saisis. Les États-Unis ont alors réduit leur livraison de pétrole, d'équipement industriel et d'autres biens commerciaux d'extrême importance pour la subsistance de l'économie cubaine.

A débuté alors le blocus le plus long de l'histoire de la part d'une puissance capitaliste envers un petit pays socialiste.

4 janvier 1953. Les enfants regardent tristement depuis un grabat. Les trois petites fille et le petit garçon n'ont eu pour seul souper que du yucca. Dans la région rurale de Las Cañas, à Pinar del Rio, un journaliste de la revue Bohemia est le témoin du drame des paysans sans terres. Dans une autre ferme à l'ouest de Cuba, Rosa Ledesma, une veuve qui vit de la charité publique, a vu mourir dans ses bras l'un de ses trois enfants pendant qu'elle demandait l'aumone. Rendue folle par la mort de son fils, elle brandissait son cadavre dans ses bras, jusqu'à ce qu'un homme l'en empêche. L'endroit se nomme paradoxalement l'Harmonie.

2 février 1953. Un autre reportage de Bohemia raconte comment un paysan, qui n'a qu'une vache, vend jusqu'à la dernière goutte de lait, sans rien laisser pour ses enfants. Un autre homme porte un chargement d'eau pour un plat de farine. Luis, un enfant de 11 ans, racle un champ de malanga pour en tirer quelque chose, l'air triste et honteux.

12 avril 1953. Un guérisseur profite de l'absence de service médical dans la campagne. Pour les vers qui font gonfler les ventre des enfants, il recommandait l'apasote mais son utilisation abusive a causé la mort de deux enfants dans la région orientale de l'île. On prescrivait aux asthmatiques les viscères de vautour cuites et des décoctions de laine de mouton. L'enterrement d'un enfant victime des faux remèdes de l'escroc émeut les coeurs même des plus insensibles.

«Nous appelons peuple, lorsqu'il s'agit de lutte, les six cent mille Cubains sans travail, qui veulent gagner leur pain honnêtement sans pour cela devoir émigrer de leur patrie à la recherche d'une subsistance ; les cinq cent mille ouvriers agricoles qui habitent des baraques misérables, qui travaillent quatre mois par an, et connaissent ensuite la misère avec leurs enfants, ceux qui n'ont pas un lopin de terre, à cultiver et dont l'existence devrait susciter davantage de compassion s'il n'y avait pas tant de coeurs de pierre ; (...) les cent mille petits cultivateurs qui vivent et travaillent sur une terre qui ne leur appartient pas, et qui la contemplent toujours avec tristesse, tel Moïse la terre promise, pour mourir sans la posséder, qui donnent comme des serfs féodaux une partie de leurs produits pour payer leur lopin de terre et qui ne peuvent ni l'aimer, ni l'améliorer, ni l'embellir, ni y planter un cèdre ou un oranger, parce qu'ils ne savent jamais quand viendra l'huissier accompagné d'un garde champêtre leur dire qu'ils doivent s'en paller ; ... (Fidel Castro, dans L'Histoire m'acquittera, sa plaidoirie lors du procès intenté contre lui pour avoir organisé l'attaque contre la caserne Moncada pendant la tyrannie de Batista, le 26 juillet 1953).

Une enquête sur le monde paysan, réalisée en 1943, révèle l'existence de 143 000 paysans, dont 64% n'étaient pas propriétaires de la terre qu'ils travaillaient. Vers la fin des années 50, on calcule que ce chiffre s'était élevé à 70%. Ils travaillaient la terre comme à l'époque féodale, payant un loyer en argent ou en nature pour avoir le droit de travailler dans une ferme qui n'était pas la leur.

Le taux de mortalité infantile était de 60 pour mille nouveaux-nés. Les maladies gastro-entérite arrachaient la vie à 86 personnes pour 100 000 habitants.

Une enquête réalisée par l'Association catholique, en 1954, révélait que 4% seulement des paysans cubains consommaient régulièrement de la viande ; 2,2% mangeaient des oeufs de temps en temps ; 11,2% seulement buvaient du lait régulièrement et 1% mangeaient parfois du poisson.

Une étude effectuée sur la participation du capital américain dans l'industrie sucrière de l'île, avant le triomphe de la Révolution de 1959, indique que les plus grands propriétaires étaient la Cuban Atlantic Sugar, de 284 401 hectares; l'American Cuban Refining (136 546 ha), la Cuban American Sugar Company (142 648). Les grands propriétaires fonciers cubains Julio Lobo et Falla Gutiérrez possédaient respectivement 164 297 ha et 144 050 ha.

«85% des petits fermiers de Cuba payent un loyer et vivent sous la menace constante d'être dépossédés de la terre qu'ils cultivent. Plus de la moitié des meilleures terres appartiennent aux étrangers. Dans la province d'Oriente, la plus grande de nos provinces, les terres de l'United Fruit Company et de la West Indian Company s'étendent de la côte nord à la côte sud. Il y a deux cent mille familles qui ne possèdent pas un lopin de terre où planter un potager pour leurs enfants affamés, tandis que 300 000 cabaleuses de bonnes terres, propriétés de quelques puissants monopoles, restent incultes (...) (Fidel Castro dans L'Histoire m'acquittera).

[...]

http://www.cmaq.net/fr/node.php?id=21815
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FleurOccitane
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MessageSujet: Re: La loi qui a déclenché la guerre économique des États-Unis   La loi qui a déclenché la guerre économique des États-Unis EmptySam 30 Juil à 14:37

(suite)

Citation :

17 mai 1959. «La grande propriété est interdite», a déclaré le docteur Fidel Castro, à La Plata, située dans la Sierra Maestra où il a établi son commandement durant la lutte insurrectionnelle contre le tyran Fulgencio Batista, jusqu'à son expulsion du pays dans la matinée du premier janvier 1959. Cette législation a permis la remise de 5 600 000 hectares de terre aux paysans.

La première loi de la Réforme agraire a fixé une limite maximum à la possession de la terre de 402 hectares. Le terres qui étaient détenues par une personne naturelle ou juridique et qui dépassaient cette limite ont été expropriées pour être distribuées aux paysans et ouvriers agricoles.

Mais cette première loi n'a pas permis d'éliminer totalement un secteur de la bourgeoisie agraire créole, qui a commencé à conspirer pour détruire la révolution en constatant la caractère socialiste du processus entamé en janvier 1959.

Allié aux intérêts des États-Unis, cette cinquième colonne a reçu un coup mortel quand a été signée la seconde loi de la Réforme agraire le 3 octobre 1961, qui a abaissé le maximum de surface permise à 66 hectares.

Les grandes propriétés n'ont pas été divisées en petites parcelles de terre pour les distribuer aux paysans, mais des fermes du peuples on été organisées qui ont fait partie, plus tard, des programmes de développement du bétail, du café, du riz et des agrumes. De nouvelles technologies ont été introduites pour humaniser le travail agricole et élever la productivité des sols.

La première forme de coopérative consistait à demander des crédits et des services, dans lesquelles les associés continuaient de se sentir propriétaires individuels de leurs fermes. Cette forme s'est appelée Coopératives de crédits et de services (CCS). Après, en 1976 sont apparues des Coopératives de production agricole (CPA) dans lesquelles les agriculteurs apportaient volontairement leurs terrains pour devenir des propriétaires collectifs.

A l'apparition des Coopératives de production agricole il existait environ 200 000 producteurs privés. La moitié de ces paysans ont décidé d'unir leurs fermes et de commencer une nouvelle étape comme propriétaires collectifs.

Diverses formes de coopératives existent

Il y a 12 ans a eu lieu dans l'agriculture un processus qui a été reconnu comme l'un des changements les plus importants de l'histoire de l'agriculture, après la première loi de la Réforme agraire de 1959.

Les fermes d'État, de grande superficie, avec de forts taux de mécanisation et des taux élevés de consommation de combustible et de fertilisants, ont du être modifiées pour s'adapter aux nouvelles conditions imposées par la période spéciale. Sont apparues, en septembre 1993, les Unités de base de production en coopérative (UBPC), à partir de la conversion des fermes d'État en une nouvelle forme de production.

Plus d'un million d'hectares ont été remis en usufruit gratuit aux équipes de travailleurs qui opéraient dans ces fermes d'État. On leur a vendu les moyens de production (tracteurs, installations, magasins et systèmes d'arrosage...) Il s'agissait non seulement d'ajuster la structure de production aux nouvelles conditions, mais aussi de commencer des changements radicaux dans l'exploitation de la terre pour assumer un modèle soutenable et rentable.

Ce nouveau modèle de production n'était dans aucun manuel, même s'il s'inspirait des expériences des Coopératives de production agricole des paysans. Mais comme toute nouvelle forme de production, les UBPC ont du faire face à des difficultés. Elles ont pris leurs marques petit à petit. Pour certains, les changements ont été plus faciles, mais pour d'autres le chemin a été plus tortueux.

Un autre changement survenu durant la période spéciale a été la remise de terre non cultivée en usufruit gratuit, depuis 1993, pour plusieurs cultures. La résolution 357 de 1993 a permis de distribuer des terrains en friches pour la récolte du tabac. Jusqu'à aujourd'hui plus de 59 893 hectares pour cette culture ont été octroyés.

La résolution 419 de 1994 a aussi autorisé l'octroi de terre pour la culture du café et du cacao. Autour de 75 440 hectares ont été concédés pour accroître ces productions dans les régions montagneuses.

Une autre forme de donation de terre a été d'allouer des parcelles de terrain pour l'auto-consommation alimentaire familiale. Environ 73 420 hectares ont ainsi été distribués, en majorité consacrés à la culture du riz.

Le secteur coopératif paysan s'est aussi développé. La résolution 223 a permis aux meilleurs paysans, qui avaient des terres en friches contiguës, la concession des terres. 11 600 hectares ont ainsi été alloués. Quelque chose de semblable a eu lieu avec les Coopératives de production agricoles qui ont reçu 42 796 hectares pour augmenter leur superficie.

Le usufruits de terre, qui concernent des fermes cultivant le tabac, le café et le cacao et l'auto-consommation familiale, rassemblent plus de 98 000 personnes et ils ont rejoint l'Association nationale des petits agriculteurs qui regroupe plus de 327 380 adhérents, organisés en 4 355 Coopératives de production agricole et de crédits et services.

«La loi de Réforme agraire est devenue un symbole de ce qu'a été la Révolution» (Fidel Castro lors de la cérémonie centrale pour le 40e anniversaire de la première loi de Réforme agraire, qui s'est déroulée le 17 mai 1999, dans la salle universelle du ministère des Forces armées révolutionnaires).

17 mai 2005. 46 ans sont passés depuis la promulgation de la première loi de Réforme agraire. 22% de la surface cultivable du pays est aux mains des paysans et des coopératives. Le secteur coopératif-paysan produit 93% du cacao ; 60% des légumes ; 56% des tubercules et 70% de la viande de porc.

Il produit aussi entres autres une partie importante du lait.

Pour Orlando Lugo Fonte, président de l'ANAP, les paysans ont reçu non seulement des terres mais aussi des facilités pour leur développement économique et social. Une loi de crédits a été aussitôt adoptée pour qu'ils aient accès à des prêts bancaires de seulement 4% d'intérêt.

En cas de désastres climatiques (cyclones ou sécheresse), les producteurs disposent d'une loi d'assurance d'État qui prend en charge les pertes de récoltes. Durant cette année plus de 500 coopératives ont reçu des prêts à long terme pour pallier les effets de la sécheresse, avant le passage de l'ouragan Dennis.

«On reproche à notre pays d'avoir étatisé l'agriculture. Cependant, la première loi de Réforme agraire a créé le secteur privé le plus grand après la Révolution. 200 000 paysans sont devenus propriétaires de leurs fermes car tous ceux qui travaillaient la terre ont reçu un terrain pour leur subsistance», a déclaré Lugo Fonte.

«Nous les paysans, nous serons toujours redevables envers la Révolution, car ce qu'avait promis Fidel dans le programme de Moncada a été accompli bien au-delà des espérances».

Dans la loi Helms-Burton, l'administration américaine a introduit la possibilité de «trafiquer» avec les propriétés nationalisées de ressortissants étasuniens, confisquées ou expropriées par le gouvernement cubain, sujettes à réclamations de la part des États-Unis. Le mot «trafiquer» concerne entre autres, le transfert, la distribution, la disposition, l'achat, la réception, la détention du contrôle, les investissements, la direction, la location, la possession, l'usage, l'intérêt sur la propriété; causer, diriger, participer ou bénéficier du trafic direct ou indirect avec ces propriétés.

Ceux qui sont les responsables du «trafic», selon le verdict des cours étasuniennes, devront indemniser les réclamants d'une somme qui pourra s'élever jusqu'au triple de la valeur de la propriété réclamée, sans compter les animaux, les frais judiciaires et les honoraires des avocats. Tout ceci ne se limite pas aux réclamations certifiées par la Commission des réclamations étrangères (Foreign Settlement Commision), car en vertu de cette loi peuvent être réclamées et par conséquent être l'objet de trafic les propriétés nationalisées, confisquées ou expropriées par le gouvernement cubain à partir du 1e janvier 1959, ce qui ouvre la porte à des réclamations de personnes qui au moment de la nationalisation, confiscation, etc... avaient une autre nationalité et qui sont devenus par la suite citoyens des États-Unis, parmi lesquels des personnes de la dictature de Batista et leurs descendants.

granma
journal officiel de Cuba

Soumis par Stéphane Chénier

http://www.cmaq.net/fr/node.php?id=21815
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