Discutaction
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 La vague libérale noie le dialogue social

Aller en bas 
AuteurMessage
wapasha
Langue pendue
wapasha


Nombre de messages : 4560
Localisation : Pays des Abers
Date d'inscription : 30/04/2005

La vague libérale noie le dialogue social Empty
MessageSujet: La vague libérale noie le dialogue social   La vague libérale noie le dialogue social EmptyVen 22 Juil à 20:12

vendredi 22 juillet 2005 (Liberation - 06:00)
La vague libérale noie le dialogue social

Les ordonnances pour l'emploi et les attaques contre le «modèle français» provoquent la colère des syndicats.

Par François WENZ-DUMAS


Citation :
En plein mois de juillet, Gérard Larcher se retrouve bien seul pour tenter de désamorcer la grogne syndicale. Hier, lors de la réunion du Comité supérieur de l'emploi, le savoir-faire et la rondeur souriante du ministre délégué à l'Emploi n'ont pas suffi. Il n'a pas apaisé la colère de ses interlocuteurs lorsqu'il leur a présenté les ordonnances du «plan d'urgence pour l'emploi» de Dominique de Villepin, dont celle qui définit le fameux contrat nouvelles embauches. La publication, le même jour, du projet de décret renforçant le contrôle des chômeurs n'a rien arrangé.

«Imbéciles». Son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, est aux abonnés absents. La montée en puissance de Nicolas Sarkozy donne des ailes aux tenants de la frange la plus libérale de la majorité. Et le président de la République, affaibli par la victoire du non, n'est plus là pour qualifier d'«imbéciles» leurs initiatives comme lors d'un de leurs assauts contre les 35 heures. Depuis le début de la législature, le climat entre gouvernement et syndicats n'a sans doute jamais été aussi mauvais. Notamment parce que même les syndicats les mieux disposés à l'égard du ministre délégué à l'Emploi ne le croient plus capable de freiner les ardeurs de ceux qui rêvent d'abattre le «modèle social» français. Jusqu'ici, pourtant, ils considéraient presque Gérard Larcher comme un allié, lui sachant gré, par exemple, d'avoir su utiliser ses solides amitiés au Sénat pour «sanctuariser» la cinquième semaine de congés payés que les députés avaient voulu monnayer dans la foulée de l'offensive anti-35 heures. Aujourd'hui, ils en sont réduits à engager des recours juridiques et à brandir la menace d'une rentrée sociale explosive.

Gérard Larcher a pourtant verrouillé du mieux qu'il pouvait le contrat nouvelles embauches (CNE). Assorti d'un préavis et d'une indemnité de rupture équivalant à la prime de précarité de 10 % du CDD, ce CNE pourrait, au bout du compte, contribuer à lever les freins psychologiques à l'embauche, réels dans les petites entreprises. «On peut raisonnablement espérer 70 000 à 80 000 emplois créés au bout de dix-huit mois», estime Larcher.

En d'autres temps, la CFDT aurait pu entendre ce discours. Aujourd'hui, il est inaudible. Le ministre délégué à l'Emploi a bien laissé entendre hier qu'il pouvait faire une concession sur un point sensible : l'exclusion des jeunes de moins de 26 ans dans le calcul des seuils (10, 20 ou 50 salariés) qui déterminent les obligations des entreprises. Peine perdue.

Opt out. Il en faudrait davantage pour rétablir un climat de confiance. Car le gouvernement n'a pas réagi contre plusieurs coups fourrés des ultralibéraux de l'UMP. Renaud Dutreil a ainsi laissé passer à l'Assemblée (Libération du 9 juillet) un amendement de Jean-Michel Fourgous (UMP, Yvelines) qui autorise, sous certaines conditions, le décompte en «forfaits jours», c'est-à-dire sans limite horaire, du temps de travail, pour les salariés non cadres. Quel crédit accorder à un gouvernement qui, après s'être opposé à Bruxelles aux Britanniques sur cette question de l'«opt out» à propos de la directive temps de travail, laisse passer une mesure qui y ressemble beaucoup ?

Entre une CGT qui piaffe d'en découdre avec un pouvoir affaibli, et une CFDT qui a compris que le gouvernement était désormais incapable d'endiguer la vague libérale, le champ du dialogue avec les partenaires sociaux s'est, en deux mois, singulièrement rétréci. Il est vrai que le choix de légiférer par ordonnances ne l'encourageait guère.
source : http://www.liberation.fr/page.php?Article=312739

@+
Revenir en haut Aller en bas
 
La vague libérale noie le dialogue social
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» OGM : nouvelle vague

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Discutaction :: Parlons-en ... actualité et dossiers de fond :: Société :: Travail, emploi et précarité-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser