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 Conséquences possibles de la dénatalité mondiale

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Conséquences possibles de la dénatalité mondiale   Conséquences possibles de la dénatalité mondiale EmptyVen 22 Juil à 20:00

altermonde.levillage- vendredi 22 juillet 2005, Jean Dornac
Conséquences possibles de la dénatalité mondiale : 1 - Le pire

Un couple qui donne naissance à un enfant, du moins lorsque l’acte est un minimum réfléchi, est un couple qui croit en l’avenir, pour qui la vie à un sens. Ce sens ne signifie pas obligatoirement être un croyant d’une religion quelconque. On peut croire en la vie pour la simple raison qu’elle peut être belle, magnifique même. Et elle l’est en soi ! Il suffit de ressentir le bonheur qu’on peut avoir à la vue de certains paysages superbes ; au bonheur immense lorsqu’on tombe amoureux ; aux joies ressenties devant un tableau de maître ; à la lecture d’un superbe roman ; à l’émotion qui nous prend à l’écoute de certaines œuvres musicales.

Citation :
Ceci, bien sûr, est vrai dans une société qui connaît la justice et le partage, conditions nécessaire pour avoir « le droit » de vivre ces bonheurs. Autre condition, indispensable, bénéficier d’une bonne santé, sans quoi, tout ou presque s’effondre...

Mais si avoir foi en la vie et son sens permet de donner cette vie à des êtres nouveaux, ne plus la donner, ou la donner au compte-goutte peut signifier deux choses :
- Etre devenu égoïste, donc ne pas vouloir partager avec un petit d’hommes notre confort ou refuser d’abandonner nos habitudes pour nous occuper de lui.
- Etre parvenu à un stade de « non-sens » de la vie.

Il y a, évidemment bien d’autres raisons encore, mais je crois que ces deux points sont majeurs.

Pour l’égoïsme : C’est surtout un phénomène de pays riches.
Plus un couple est installé dans le confort, plus le partage devient difficile. Il ne s’agit pas là d’une analyse issue d’une statistique, mais le résultat de nombreuses discussions que j’ai eu sur le sujet au cours des vingt-cinq dernières années, ceci dans des régions de France très différentes ainsi qu’en Suisse.

Dans les pays pauvres :
Les couples des pays pauvres qui jusqu’à récemment avaient une très forte natalité n’agissaient pas toujours par altruisme ou amour de la vie. Leurs conditions de vie plus que précaires leur imposaient souvent d’avoir une très forte natalité, d’une part en raison d’une espérance de vie très précaires des enfants et d’autre part pour avoir des bras aidants la famille à ne pas s’écrouler. Ce qui n’empêchait pas de trouver un sens à la vie, voire à l’aimer en dépit de difficultés dont nous n’avons même pas idée dans nos pays d’aujourd’hui.

Une nouvelle donne, inattendue celle-ci !

Voici que les démographes lancent un cri d’alarme : La dénatalité gagne, très rapidement, tous les pays du monde à quelques exceptions près. Ils avaient prévu, il y a quelques décennies, une population mondiale de 15 milliards d’individus en 2050 !
Hélas, d’après leurs derniers calculs, en raison d’une dénatalité aussi galopante qu’inattendue, les humains ne seraient plus que 9 milliards à cette date. Et cela pour autant que des guerres mondiales, des catastrophes climatiques ou des épidémies ravageuses, ne déciment pas gravement la population mondiale actuelle.

Je ne vais pas vous bombarder de chiffres, ces chiffres vous pouvez aisément les retrouver dans les sites spécialisés sur Internet. Je veux plutôt pousser la réflexion sur le « non-sens » et surtout sur les différentes conséquences possibles, dans un avenir finalement proche.

Qu’est le « non-sens » tel que je le conçois ?

Il se trouve que j’ai écrit, il y a un peu moins de dix ans, un roman sur le probable conflit grave entre jeunes très minoritaires en nombre et vieux largement majoritaires. Le roman n’a jamais été édité, je ne l’ai d’ailleurs pas proposé aux maisons d’éditions car je suis persuadé qu’il aurait été refusé, tant par son côté noir que par la solution que j’introduisais.

Mais en écrivant cette histoire, j’avais ressenti très fortement ce que pourrait être le clivage entre ces deux âges. Les jeunes de mon roman se sont révoltés et ont massacré le plus grand nombre de ceux que je nommais les « vieilles peaux ». Mais ensuite, ce fut le non-sens qui s’abattit sur eux. Ce non-sens tel que je le concevais provenait du massacre atroce auquel ils avaient procédé, mais surtout du fait qu’aimer devenait difficile voire impossible, les diverses composantes de ce qui fait une vie sensée ayant disparu, tant au niveau mental, psychologique, qu’au travers des simples moyens de vie. Presque plus personne ne croyait en rien et surtout pas en la valeur de la vie...

La dénatalité inattendue me jette, à nouveau, dans la tourmente de mon roman... En revanche, le pire n’étant jamais obligatoire, il se peut que ce fait nouveau et très important soit aussi porteur d’espoir. Nous allons voir les deux faces possibles de cet événement : d’abord les conséquences extrêmement noires mais possibles, dans l’article d’aujourd’hui. Puis, dans un deuxième texte, les possibles conséquences heureuses, car elles existent aussi...

A) Les conséquences tragiques possibles

Elles sont, bien sûr, nombreuses et je ne pense pas avoir la vision de toutes les possibilités négatives ou tragiques. Je vais développer les points qui me viennent à l’esprit.

1) Une triste vie sans enfants
A première vue, voici une conséquence tragique qui doit sembler légère à bien du monde. Je pense que c’est une erreur. La naissance d’un enfant désiré est l’une des plus grandes joies que puisse avoir un couple. Et cette joie, dans les conditions normales, se communique à tout l’entourage, y compris les parents, voire les grands-parents, de ces couples. Cette joie est profonde, elle correspond à quelque chose qui est puissamment ancré dans nos vies humaines, tant d’un point de vue culturel qu’instinctif, mais qui est vrai aussi dans le monde animal, au moins du côté des femelles. Il suffit d’entendre les « pleurs » d’une vache qui vient de vêler et à qui, pour les besoins abusifs de la production bovine intensive, on enlève tout de suite son petit...

Regardez la joie des vieux lorsqu’ils découvrent les bébés, leur descendance ! Elle n’est pas feinte ; c’est le genre de joie qui panse bien des plaies. Tant pis si je fais sourire en écrivant cela, mais j’en ai été trop souvent témoin pour ne pas en être certain. Un bébé, et plus tard l’enfant, s’il est un souci mélangé à la fierté et la joie de ses parents, est le plus souvent un véritable rayon de soleil et d’espérance pour les vies qui se terminent. Que ce soit instinctif, que ce soit culturel, peu importe, mais le fait est là, un enfant, c’est une part importante du bonheur et de l’espérance.

Ce bonheur évident et si fort, si nécessaire à l’équilibre personnel, va se faire rare si la dénatalité progresse à vive allure. A la place, les vieilles générations trouveront de plus en plus le vide et le vide fait invariablement penser à la mort...

2) La hargne, l’envie et la jalousie des « vieilles peaux »
Si nous en arrivons à ce point, je crains que le scénario ne devienne très noir. Ce scénario est possible, parce qu’il est lié à nos habitudes et nos mentalités de vie en société de consommation. Dans ce type de société, tout est fait pour nous ramener le plus près possible de l’état instinctif des origines. Ce qui, nécessairement, provoque une remontée fantastique de l’égoïsme personnel dont la partie visible est l’individualisme exacerbé qui lui-même induit le sentiment que nous sommes uniques, donc précieux, donc prioritaires sur tout autre humain. En outre, ce type de société cherche à nous inculquer par tous les moyens possibles, la notion de sécurité totale, de risque zéro et elle occulte tout ce qui touche à la mort. Du coup, nous voulons « tout, tout de suite » et surtout tout pour nous-mêmes.

Les générations actuelles, celle qui commenceront, en fait, à voir le monde vieillir en accéléré autour d’elles, seront aussi celles qui auront baigné dans cette mentalité dès le biberon, si je peux dire. Même si je n’ai pas le droit de généraliser, je suis convaincu que tous ceux qui n’auront pas cherché à supprimer en eux la mentalité directement liée à « l’esprit de consommation », tous ceux-là deviendront, par la force des choses, à mesure qu’ils vieilliront, hargneux, possessifs mais surtout, ils seront envieux de la jeunesse des rares contemporains qui le seront et pour finir, ils deviendront jaloux des jeunes, mais de façon mortelle.

Ils ne pourront admettre qu’ils sont en train de tout perdre et que ces « poignées » de jeunes bénéficient de cette jeunesse éclatante perdue et si désirable. Si les pouvoirs du moment demeurent dans l’esprit de nos pouvoirs actuels, nul doute que les droits des vieux iront en s’amplifiant, que les abus se multiplieront. La greffe d’organes se généralisera parce que les vieux, surtout bien sûr la part riche, refuseront de vieillir, refuseront de voir les dégâts de l’âge ; ils deviendront avides des organes essentiels de ceux dont la jeunesse les nargues. Déjà aujourd’hui, on assiste à des cas d’assassinat en Amérique du Sud pour s’approprier des organes de remplacement.

Ce scénario qui est celui du début de mon roman devient, hélas, de plus en plus probable. La nature même de l’idéologie néolibérale nous y mène tout droit au travers de l’affirmation que « tout est marchandise », y compris la vie, y compris notre vie. Pourquoi respecter les jeunes vies dans le futur proche puisqu’ils ne seront, eux aussi, que « marchandise » à acquérir par les vieux, les vieux riches ? On ne respecte pas une marchandise, on l’achète pour en user : c’est tout !

3) Le retour à l’esclavage mais de façon plus abjecte que jamais.
Il se peut que le scénario précédent ne se généralise pas. Peut-être y aura-t-il quelques esprits suffisamment droits pour s’y opposer, c’est possible... Mais, la main d’œuvre manquera, cela, c’est certain. Or, le plus grand nombre de vieux refusera, que ce soit justifié par un état de santé délabré ou non, de travailler plus longtemps. Dans ce cas, au moins deux possibilités se présentent :

a) L’asservissement des jeunes par les vieux.
Leurs bras étant trop faibles ou leur esprit trop profiteurs, il n’est pas à douter que ces gens-là ne voudront pas pour autant que leur confort de vie régresse. Il faudra donc que la « croissance » se poursuive, non pas au même rythme, mais toujours accéléré. Et ils feront peser cette charge sur les jeunes, mêmes s’ils sont minoritaires. On peut s’attendre à l’accélération de l’exploitation des jeunes générations, dans le style : « marche ou crève » !

La mesure qui vient d’être adoptée par l’Assemblée Nationale est un signe fort qui va totalement dans ce sens abject : Il s’agit déjà de faire travailler des apprentis, des jeunes encore mineurs, la nuit, le dimanche ou les jours fériés en fonction non pas de leurs envies, mais des besoins de l’entreprise. Oui, nous en sommes déjà là ! Il n’est pas à douter non plus que pour justifier cette barbarie, les vieillards d’ici quelques décennies n’hésiteront pas non plus à utiliser la religion pour mettre en avant « l’obligation » du respect des anciens et des parents... Et, ici, respect veut dire obéissance absolue ! Cette tendance au retour de « l’ordre religieux » s’observe déjà dans certains pays occidentaux, donc riches, aux USA avec Bush et son équipe, en Italie lors du dernier référendum sur l’avortement, en France au travers de certaines phrases de Nicolas Sarkozy. Ce retour ne doit rien à la foi, à la spiritualité, mais tout à voir avec la volonté de domination sur les peuples, la volonté d’enfermement des peuples dans le corset de dogmes rigides, sans la moindre notion d’amour du prochain ou de respect de la vie.
La suite en dessous :
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wapasha
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MessageSujet: Re: Conséquences possibles de la dénatalité mondiale   Conséquences possibles de la dénatalité mondiale EmptyVen 22 Juil à 20:01

La suite :

Citation :
Je n’ose pas, ici, écrire ce que je crains au niveau de l’exploitation, du type d’exploitation que je subodore, toutes choses que je décrivais dans mon roman ; c’est trop monstrueux, même si ce n’est que de l’ordre du probable. C’est même tellement monstrueux que les lecteurs considéreraient qu’en raison de l’apparent côté excessif, tout cela ne serait pas crédible... Et pourtant...

b) Une immigration retrouvant au sens propre l’esclavage.
L’autre probabilité, mais pour autant que les pays riches aient conservé des armées puissantes et efficaces, ce qui vu l’âge vénérable des militaires à ce moment-là ne sera pas évident, c’est que nos fiers vieillards se rappelleront du temps où leurs lointains ancêtres partaient en Afrique pour l’abominable trafique « d’ébène »... Nul doute, là encore, que pour conserver leurs standards de vie, ils trouveront encore le moyen de justifier par la religion, que les Noirs, les Arabes et les Jaunes sont des races inférieures, qui peut-être, comment savoir, n’ont même pas d’âme, et sont donc corvéables au même titre que n’importe quel animal.

Tout cela paraît excessif, n’est-ce pas ? Monstrueux à bien des égards... Ne croyez pas que j’écris ces lignes avec plaisir. C’est plutôt de l’ordre du cauchemar. Mais c’est tellement vraisemblable à cause de l’immense « endormissement » des consciences au travers de « l’esprit de consommation », de ce que cet esprit réussit comme destructions des valeurs essentielles, que rien, même le pire, n’est impossible. Il faut comprendre, pour suivre ma logique, que j’ai la certitude que « l’esprit de consommation » nous a déjà très nettement fait reculer, au niveau des valeurs, de quelques millénaires. Et si nous régressons encore dans cette direction, les vieillards, qui sont les jeunes d’aujourd’hui, ne réagiront plus que par instinct de survie, loin de tout humanisme. Les humains qui laissent mourir leur conscience deviennent inévitablement des monstres. On l’a vu tout au long des abominations nazies, cambodgiennes, ou rwandaises...

4) Si l’un de ces scénarios devient réalité, quel sera l’aboutissement ?

a) Du côté des jeunes trop minoritaires

Leur destinée ne sera pas enviable, c’est évident. Quel sens aura la vie pour eux ? Elle n’en aura strictement pas ! Et c’est d’ailleurs pour cela qu’imposer le retour du religieux, mais dans sa part la plus cynique, celle du pouvoir et de l’alliance avec les plus riches, sera une nécessité pour ceux qui gouverneront. Parce qu’il me semble évident que sans une campagne religieuse intense, les jeunes ne tiendront pas. Soit ils se révolteront, n’ayant rien à perdre puisque avant de vivre vraiment, ils n’auront déjà rien ; soit ils se suicideront en masse en raison de ce que j’appelle le « non-sens ». A bien des égards, les suicides assez nombreux de jeunes au Japon répondent déjà à cette perception de « non-sens ». Mais ce n’est pas si différent chez nous. D’une part, le suicide de jeunes est l’une des causes majeures de décès des jeunes, et surtout, d’autre part, les comportements suicidaires sont eux extrêmement nombreux. C’est déjà la réponse au « non-sens » criant de la société telle que nous la leur imposons dès aujourd’hui.

Nos dirigeants sont des criminels en ce sens que vouloir imposer aux peuples comme critères de vie, la compétition, la croissance, la consommation, la jouissance perpétuelle, le risque zéro, l’adoration de l’argent et de son pouvoir, amène, irrémédiablement au « non-sens », amène à n’avoir aucun goût de la vie, amène à l’envie de mourir. Des vies, et ce serait le cas de ces jeunes dans le futur, qui ne sont pas aimées, des vies qui n’auraient pas la possibilité d’être librement créatives, seraient des vies invivables, et de ce fait condamnées à s’autodétruire.

b) Et du côté des « vieilles peaux » ?
Je crois que leur sort ne serait pas meilleur. Certains, les esprits lucides et droits, car il y en aura toujours dans tous les milieux, ne pourront plus, moralement, supporter les horreurs dont ils seront témoins et involontairement « bénéficiaires ». Ce qu’ils verront les détruira, soit par des maladies induites par leur état inévitablement dépressif, soit par le suicide pour d’autres.
Le groupe des profiteurs, lui, arrivé au bout du cynisme et de la haine, finira par se haïr tellement lui-même qu’il en arrivera à désirer, puis provoquer sa propre mort. Lorsqu’on aime pas la vie, lorsqu’on méprise celle des autres, on perd aussi le sens de la vie. Et elle ne tient plus que par un fil bien ténu.

5) Comment sortir, ou plutôt ne jamais entrer dans de tels scénarios ?

Les humains n’ont jamais été condamnés à vivre le pire. La vie est ainsi faite que si nous voulons bien prendre conscience à temps de nos dérives graves, nous pouvons y remédier avant qu’il ne soit trop tard. Cependant, plus nous tardons à réagir, plus dure sera la façon d’en sortir. Je veux espérer que pour nous, humains de cette époque de reculs phénoménaux, il n’est pas trop tard et que les conséquences de nos dérives collectives ne seront pas trop abominables.

L’une de mes raisons d’espérer réside dans l’évidente prise de conscience, année après année, d’un nombre de plus en plus grand de nos frères en humanité et ceci partout, dans tous les pays, tous les continents. Le mouvement altermondialiste, le mouvement écologiste non-politique, alternatif, nombre d’associations, tous ces groupes témoignent d’un réveil des consciences et sont porteurs d’espérance. Si nos « recettes » divergent souvent parce que nous sommes de milieux, de cultures, d’âges différents, nous avons une chose essentielle en commun : La certitude que l’humanité ne peut pas continuer dans la voie tracée par les idéologues néolibéraux, les idéologues du « tout marchand ». Nous avons donc une position essentielle qui nous est commune : Nous voulons et nous croyons qu’un autre monde est possible ! Et nous travaillons pour conquérir ce monde différent, essentiel pour la survie de l’humanité.

Nous n’avons pas le droit de nous cacher que ce sera une œuvre terriblement difficile, complexe au possible. C’est ce qui permet à nos adversaires de se gausser de nous en affirmant que nous critiquons mais n’apportons pas de solutions. Laissons-les rires, parce que pendant ce temps, ils ne nous nuisent guère.

L’un des premiers effets de notre travail à tous, qui m’a rempli d’espérance, c’est la victoire du NON au référendum. Cette victoire, il y a peu d’années encore, n’aurait pas été possible. Mais le formidable travail de fourmi que nous avons été des milliers à entreprendre a aboutit à cette première victoire qui, sans notre prise de conscience n’aurait pas été possible. Au lieu d’être un NON porteur d’avenir, porteur d’espérance pour les changements à venir, il n’aurait plus été qu’un NON voulu par des gens qui se sont renfermés sur eux-mêmes et l’histoire ancienne.

Si nous voulons ne pas aller vers les scénarios que j’ai décrit, nous devons poursuivre dans cette voie, dans ce travail intense, partout où nous sommes, avec tout ce que nous sommes, avec nos possibilités et nos limites ; aucun domaine de la vie ne peut être ignoré, ni aucun lieu.
- Nos adversaires, les idéologues du monde néolibéral, ont choisi le terrain : la terre entière ;
- ils ont choisi l’arme : la marchandisation de tout y compris de la vie.

Nous devons donc nous battre au niveau de la terre entière et combattre la marchandisation imposée. Tout est touché, rien n’est épargné. La différence avec la fin du siècle dernier, ce qui fait toute mon espérance, c’est que ce sont nos forces qui représentent l’espérance et l’avenir, et celles des néolibéraux, des partisans du « tout marchand » qui sont déjà dans le camp du passé.

Ce message-là, nous devons le transmettre partout : l’espérance et l’avenir, c’est nous tous ! Le passé et la désespérance, ce sont les idéologues qui ont déjà si puissamment empoisonné la terre, le climat et l’humanité.

Pour éviter le chaos que j’ai décrit, nous devons sortir des schémas économiques simplistes que veulent imposer nos adversaires. Le marché n’est qu’une chose virtuelle ; la croissance est une débilité ; la marchandisation de tout est une notion qui ne sert que la voracité d’une caste de profiteurs criminels. Ces divers énoncés, présentés comme étant le reflet de « la vérité » intangible et indépassable, ne doivent leur survivance actuelle qu’à un immense lavage de cerveau mondial, un lavage de cerveau exercé par une propagande telle que l’humanité n’en avait jamais connue auparavant. A nous de démonter tout cela, de le « détricoter ».

Les groupes financiers, le monde patronal (celui des « grands » patrons), le monde politicien et le monde médiatique depuis qu’il est entre les mains des financiers ou comme chez nous des canonniers, tous ces milieux sont responsables de la propagande et sont les uniques bénéficiaires de leur système de pensée unique.

Cette mentalité et la pensée unique ont provoqué des dégâts dans de nombreux milieux qui, pour ne pas paraître « ringards » adoptent la même pensée à sens unique. Cela va jusqu’aux démographes qui ont entériné les mêmes réflexes de vieux marchands...
« La dépopulation, si elle se confirme, ne manquera pas d’avoir des effets économiques. (...) De manière plus générale, il sera difficile d’assurer une croissance soutenue avec un nombre déclinant de producteurs et de consommateurs. »

Voilà ce qui les traumatise alors que la croissance de type néolibérale est l’élément qui détruit le plus sûrement la planète et toute la vie qu’elle abrite. La perte de ce type de croissance ne sera un gros problème que pour les membres de la caste des profiteurs actuels. A nous, dès maintenant, hors contrôle des pouvoirs, hors décisions de ces mêmes pouvoirs, d’imaginer et de mettre en pratique des alternatives de vie. Alors nous échapperons, mais surtout nos descendants échapperont aux atrocités que j’entrevois, atrocités qui seront la réalité si nous ne bousculons pas enfin les forces du recul de l’humanité.
source : http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=3267

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