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 Une police privée dans la rue

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wapasha
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wapasha


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Localisation : Pays des Abers
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MessageSujet: Une police privée dans la rue   Une police privée dans la rue EmptyMar 19 Juil à 16:40

humanite-Article paru dans l'édition du 18 juillet 2005.
Une police privée dans la rue

La ville de Laxou, en Meurthe-et-Moselle, utilise les services d’une société privée pour effectuer des rondes de nuit avec chiens muselés.

Citation :
Pas une, pas deux, mais trois polices interviendront désormais à Laxou, une agglomération de 15 000 habitants de la banlieue de Nancy. Le maire UMP, Claude Guillerme, a, en effet, ouvert la boîte de Pandore de la police privée, en signant un contrat avec la société de sécurité, Sécuritas, chargée d’effectuer dans la ville des rondes de nuit avec chiens muselés. Si les termes du contrat paraissent assez flous sur les prérogatives attribuées à cette nouvelle forme de police, le maire affirme qu’il n’est pas question que ces patrouilles interviennent manu militari et qu’elles ne mettront pas la main au collet des délinquants. Elles ne feraient donc que des signalements à la police.

L’opposition municipale de gauche dénonce la forme et le fond de cette initiative et son porte-parole, Jean Pasquier, craint les dérives : « Je crois que le maire de Laxou vient de franchir un pas sécuritaire dangereux. Il s’attaque non pas aux délinquants, comme il le prétend, mais avant tout à un grand principe de la République, le pouvoir régalien de la police. Même s’il affirme que c’est Sécuritas qui lui a proposé ce genre de contrat, mettre des agents de sécurité dans les rues de la ville est une incitation à la provocation et je crains que les actes d’incivilité qui auraient justifié l’intervention de cette police privée se multiplient. » Les élus de gauche, surpris par cette délibération municipale discrètement insérée dans un plan d’actions sociales, vont tenter de faire annuler cette décision.

« Le contrat avec Sécuritas était signé et mis en place avant même que les élus municipaux ne se prononcent. C’est un peu fort de café. Ensuite, même si le maire nous affirme que l’utilisation d’une police privée est légale, un arrêt du Conseil d’État de 1932 indique le contraire. Nous allons engager des recherches, des recours si nécessaire, et sensibiliser les parlementaires sur le risque de généralisation de cette mesure. » Jean Pasquier redoute un effet pervers de l’aspect commercial de cette mesure : « Cette société, à qui je n’ai rien à reprocher, a aujourd’hui un contrat limité dans le temps. J’ai peur que pour justifier son utilité et ainsi envisager un renouvellement du contrat, l’excès de zèle soit de mise. »

Laxou est considéré par les habitants de la communauté des communes nancéennes comme une ville tranquille. « C’est plutôt la banlieue bourgeoise de Nancy où l’on se bouscule pour résider », souligne l’élu d’opposition. Certes, les deux quartiers populaires de la ville, les Provinces et le Champ-le Boeuf manifestent de temps en temps quelques poussées d’incivilités. « Des poubelles brûlent, mais rien de pire que dans la majorité des villes de France qui possèdent sur leur territoire ce type d’habitat. On peut simplement regretter que tous les moyens ne soient pas mis dans ces quartiers pour éviter la paupérisation. Cet été, en guise d’actions sociales, on leur propose des patrouilles de police privée. Quelle considération ! »

Iront-elles dans ces quartiers ? Le doute est permis. « On les voit surtout dans les parties cossues de la ville. Les vigiles ne surveilleraient-ils pas davantage les quartiers riches plus soumis aux risques de cambriolages ? » s’interroge Jean Pasquier. Un pas est donc franchi dans l’utilisation d’une société privée intervenant sur l’espace public, et sur le site Internet de la société en question, on ne cache plus que les marchés publics de sécurité peuvent rapporter beaucoup d’argent. Après la vigilisation des espaces privés, la rue deviendrait-elle un interstice soumis à la marchandisation d’un service ?

Alain Cwiklinski
source : http://www.humanite.fr/journal/2005-07-18/2005-07-18-810644

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