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 L’Europe néolibérale n’a rien à envier aux États-Unis

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2 participants
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wapasha
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wapasha


Nombre de messages : 4560
Localisation : Pays des Abers
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: L’Europe néolibérale n’a rien à envier aux États-Unis   L’Europe néolibérale n’a rien à envier aux États-Unis EmptyJeu 5 Mai à 12:43

humanite-l'édition du 4 mai 2005.
José Bové : « L’Europe néolibérale n’a rien à envier aux États-Unis »
Citation :
OMC. Réunion discrète de ministres à Paris aujourd’hui, libéralisation des services... et constitution européenne. Un entretien avec José Bové, porte-parole de l’internationale paysanne Via Campesina.
Midi-Pyrénées,

correspondant régional


Comment analysez-vous les raisons qui poussent l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à organiser des réunions discrètes telles que celle qui se déroule ce matin à l’ambassade d’Australie, à Paris ?

José Bové. Cette « mini-conférence ministérielle » devrait réunir vingt-cinq à trente pays pour débattre à la fois des questions agricoles et de celles concernant les services. Elle s’inscrit dans une nouvelle stratégie de l’OMC mise en oeuvre après l’échec de Cancún. Plutôt qu’arriver pour un débat général le jour du sommet qui se tient tous les deux ans - le prochain aura lieu à Hong Kong en décembre prochain -, les pays les plus riches et les grandes puissances comme les États-Unis et l’Union européenne préfèrent préparer leur accord en amont dans la discrétion. Accord qui n’aurait plus ensuite qu’à être avalisé par l’ensemble des pays. Nous sommes face à un coup de force et dans le cadre d’un système encore plus antidémocratique que celui que nous connaissions. Maintenant, ils tentent de rechercher par petits groupes de pays des accords où chacun y trouve son intérêt après distribution des cartes, avant d’arriver ensemble avec une sorte de paquet cadeau qui leur permet d’enfermer ceux qui n’ont pas participé aux réunions. Ils espèrent ainsi passer en douce en organisant des réunions sectorielles avec quelques pays sur des thèmes précis. Vont, par exemple, être réunis ensemble l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Viendront éventuellement s’ajouter le Brésil, pourquoi pas la Chine, les États-Unis et l’Union européenne... Après cinq ou six mini-ministérielles de ce type, ils pourront ensuite imposer leur choix aux autres.

Quelle place tient l’UE dans cette stratégie ?

José Bové. Le commissaire au Commerce extérieur est le seul habilité à négocier pour le compte des Vingt-Cinq, ces derniers ne débattant même pas du contenu des négociations. Un blanc-seing est ainsi donné à ce commissaire européen pour mener les discussions. En réalité, son mandat est très clair au niveau de l’Union européenne. Sur la question agricole, cette dernière a décidé de laisser tomber : on s’ouvre, on s’aligne sur les prix mondiaux et on laisse entrer les produits. Pour l’Union européenne, l’intérêt passe par la libéralisation des services. Déjà 167 secteurs de services différents avaient été mis sur la table à Cancún. Pascal Lamy, alors commissaire au Commerce extérieur, avait envoyé un courrier aux grandes entreprises européennes présentes dans ces différents domaines en leur demandant quelles étaient leur offre et leur demande pays par pays. Pour chaque pays, elles ont notifié ces demandes, qui ont ensuite servi à l’Union européenne pour débattre à Cancùn. Par exemple : pour tel pays, telle entreprise souhaite l’accès au système informatique, y compris ceux des services de l’État. Autre demande : pouvoir investir dans un pays sans être obligé d’y laisser l’argent pendant cinq ans, ou sans être contraint d’employer des salariés du pays...

Pour revenir au débat sur la constitution , les tenants du « oui » ressassent que l’UE pourrait par ce traité résister plus fortement face aux États-Unis. Que leur répondez-vous ?

José Bové. Contrairement au discours dominant, l’Europe est l’un des principaux moteurs de la libéralisation des échanges au niveau de la planète. Elle n’a rien à envier aux États-Unis. Je dirais même qu’elle est en avance sur les États-Unis, souvent plus protectionnistes. L’Union européenne veut pousser ce débat sur la libéralisation, sur l’ouverture des frontières, pour gagner la bagarre sur le commerce des services. Aujourd’hui, c’est l’Union européenne qui est en pointe : elle possède le plus de sociétés transnationales qui peuvent gagner des parts de marché sur la planète. Au niveau mondial, 82 % de ces transnationales ont leur siège social en Europe et aux États-Unis. Dans ce système de partage des marchés planétaires, les institutions politiques doivent à leurs yeux servir uniquement le développement de ces logiques de marché. Le politique est abandonné au profit unique d’intérêts privés. La construction européenne telle qu’ils veulent l’imposer renforce cette logique, puisqu’ils n’auraient plus de comptes à rendre vis-à-vis des citoyens et des parlements. Depuis le début de l’OMC, il n’y a jamais eu de débat. Ni en 1994 pour signer les accords de Marrakech, ni avant Seattle, ni dans la préparation de Cancún. À aucun moment, ces enjeux fondamentaux qui restructurent la planète ne donnent lieu à un débat où les citoyens et les parlementaires pourraient s’exprimer. Voilà, à mon avis, ce qui explique qu’aujourd’hui, dans le débat sur le traité constitutionnel, reviennent au premier plan les questions qui portent sur cet ordre économique-là, sur ce type de société-là. C’est à travers cet enjeu que se structure le clivage entre le « oui » et le « non ». Entre des gens qui acceptent d’être dominés par cette logique et ceux qui disent non et qui affirment dans le même temps : nous voulons nous réapproprier le débat, nous voulons recréer à partir d’acquis démocratiques des modes de développement où le politique décide en lieu et place de structures économiques n’ayant aucun compte à rendre.

L’ex-commissaire au Commerce extérieur de l’UE, Pascal Lamy, pourrait bien devenir le prochain directeur général de l’OMC. Un symbole ?

José Bové. À mon avis, sa candidature n’a rien d’une démarche individuelle. Pascal Lamy bénéficie de l’accord des vingt-cinq gouvernements et de la Commission européenne pour se présenter. D’une certaine manière, cela paraît cohérent, car il a été celui qui a le plus développé la logique de l’OMC. Il est, en quelque sorte, le symbole de l’ouverture des marchés, y compris sur les services, sur le démantèlement de l’agriculture au niveau de la planète. L’OMC tente une nouvelle tactique pour briser les mobilisations populaires. Nous devons donc renforcer cette mobilisation. À quelques mois du prochain sommet de Hong Kong, nous allons essayer, comme à Seattle ou à Cancún, de pousser les contradictions jusqu’au bout pour empêcher un accord. Et, d’ici là, rassembler le plus largement possible autour du « non » à la constitution néolibérale européenne.

Entretien réalisé par

Alain Raynal
source : http://www.humanite.fr/journal/2005-05-04/2005-05-04-633736

@+
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FleurOccitane
Rang: Administrateur



Nombre de messages : 5959
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Mini ministerielle de l'omc secréte a paris   L’Europe néolibérale n’a rien à envier aux États-Unis EmptyJeu 5 Mai à 13:35

Citation :

Ils ont osé le faire toujours de maniére occulte et secréte et bien sur a huit clos

Mini-ministérielle secrète et illégitime de l'OMC, à l'ambassade d'Australie à Paris

Réseau national des élu-e-s et collectivités hors AGCS

Hôtel de Ville 69520 GRIGNY

http://hors-agcs.org

Grigny, le 03 mai 2005

Le Réseau national des élu-e-s et collectivités hors AGCS (s'insurge contre le secret) dénoncent la réunion « mini-ministérielle » de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), accueillie à l'ambassade d'Australie, à Paris, demain, le 04 mai 2005.

L'un des principaux thèmes de cette rencontre est l'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS). Les élu-e-s s'indignent, qu'a un mois du dépôt officiel des « listes d¹offres » de libéralisation de services, celles-ci soient maintenues secrètes (pour lequel les pays membres, dont la France et l¹Union Européenne, doivent rendre leurs offres de libéralisation de services (public) d'ici fin mai.) Ainsi, vingt Etats (dont les Etats Unis, l¹Union Européenne, la France, l'Australie, la Chine et l'Asie[), entre autres (et quels lobbies commerciaux ), sur les cent quarante huit adhérents à l'OMC, jugeront du coup de collier à donner durant les prochaines semaines, pour enrayer ce que l¹OMC estime être les faibles quantité et qualité des dites offres enregistrées à ce jour.

A l'heure même où les député-e-s français-es adoptent, en deuxième lecture, le projet de loi relatif à la régulation des activités postales qui ouvre les services postaux à la concurrence (adoption définitive planifiée au 12 mai prochain) ;

A l'heure même où Vice-président et Commissaire désigné aux transports, Jacques Barrot, est en passe de donner, son nom à la directive européenne de libéralisation des transports voyageurs au niveau régional et urbain ;

Certaines collectivités territoriales se déclarant « zone hors AGCS » sont l'objet de requête des préfets devant le Tribunal Administratif : elles n¹auraient déjà plus le pouvoir d'administrer librement leurs compétences.

Elles ont pourtant saisi le danger et la portée actuels et immédiats de l'ordre commercial conçu par l'OMC, avec la complicité de la France (via, par exemple la régulation des activités postales) et de l'Union européenne (via, par exemple les directives Barrot et Bolkestein). Aujourd'hui, anticipant sur l'avenir, avant même que l'Organisme de Règlement des Différends (ORD), tribunal de l¹OMC, ne se manifeste, les représentant-e-s locaux de l'Etat français assignent les élu-e-s locaux ; qui détiennent, ell-eux, leur légitimité du peuple - devant leur juridiction administrative pour les rappeler à cet ordre mondial.

C'est inacceptable. Le Réseau national des élus et collectivités hors AGCS alerte tou-te-s les maires, président-e-s de Conseil Général et Régional, tou-te-s les élu-e-s issus du suffrage universel, de cette entreprise dévastatrice des valeurs républicaines propres à leur Histoire, propres à leur Nation - dont le système de péréquation solidaire fait partie. Le Réseau national des élu-e-s et collectivités, hors AGCS, plus déterminé que jamais, exige la suspension des négociations de l'OMC, la publication des listes de services avant leur dépôt, la reconnaissance de la notion de service et du concept de service public et l'interdiction de l'application des règles de concurrence aux services publics.

René BALME, Secrétaire général, Maire de Grigny (Rhône).

Réseau des communes et villes hors agcs
anonyme grigny et hors agcs

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=36334
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