Des partis exigent ensemble la fin de la "censure polit

romandie-(©AFP / 15 juin 2005 20h50)
Des partis de tous bords exigent ensemble la fin de la "censure politique"

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MOSCOU - Des partis russes de toutes tendances politiques, des communistes aux forces de droite, se sont réunis mercredi à Moscou pour demander au président russe Vladimir Poutine l'abolition de la "censure politique" et exiger des chaînes de télévision un temps de parole, a constaté l'AFP.

Le Comité russe de défense de la liberté d'expression créé le 22 mai et rassemblant 35 organisations politiques et de défense des droits de l'homme a voté à l'issue d'une vive discussion une déclaration au président russe et a décidé d'y ajouter une lettre qui sera envoyée aux directions des chaînes de télévision.

Le texte demande "l'abolition de la censure politique ouverte et cachée, à la télévision, à la radio et dans la presse écrite", "l'abolition des 'listes noires' de sujets interdits et de personnes interdites sur les chaînes centrales de télévision".

Le comité, réuni mercredi au siège du parti réformateur d'opposition Iabloko, demande enfin "le retour des discussions en direct sur les chaînes de télévision fédérales avec la participation de représentants du plus large spectre d'organisations de la société civile, d'associations et de partis politiques".

La déclaration a suscité une discussion animée avant d'être adoptée à la majorité.

"Nous ne pouvons pas nous adresser au président, car c'est une façon d'admettre son droit de diriger notre vie et toutes nos affaires, une façon d'accepter cette situation. C'est au peuple qu'il faut s'adresser. Nous ne demandons rien d'impossible, nous demandons un droit inscrit dans la Constitution", a déclaré Alexandre Rykline du Comité "2008: élection libre".

"Nous sommes en train de lui proposer de créer des rubriques, de faire de manière officielle ce qu'il fait déjà de façon non officielle", a-t-il insisté en demandant "la liquidation du monopole d'Etat sur les médias".

"Une autre demande essentielle est que cesse la propagande à la télévision et que disparaissent les programmes anonymes (...) qui manipulent les consciences", a déclaré le dirigeant de Iabloko, Grigori Iavlinski, jugeant sans importance la question de savoir à qui s'adresser.

"Il faut commencer par quelque chose, car la question de la liberté d'expression, et d'ailleurs aussi celle de la garantie de la liberté après s'être exprimé, est essentielle à toute activité politique et pour tous", a-t-il ajouté.

"Il me semble que c'est la question numéro un, celle par laquelle les choses ont commencé en 1985-1987, nous y revenons et il faut tout reprendre à zéro", a-t-il ajouté.

"Le seul fait que nous soyons là, représentants de diverses convictions politiques, rassemblés pour défendre la liberté de parole montre que le processus est engagé", a déclaré Oleg Koulikov, du Parti communiste de la Fédération de Russie.

"Tous les partis réunis ici, si l'on additionne leur cote dans tous les sondages, représentent la majorité", a déclaré pour sa part Boris Nadejdine, de l'Union des forces de droite.

Les tentatives d'union de mouvements politiques d'opposition ont jusqu'à présent échoué.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, les émissions de débats et discussions politiques, en particulier à la télévision, ont progressivement disparu ou perdu tout mordant. La presse écrite moscovite, peu lue dans le reste du pays, reste relativement libre.

source : http://www.romandie.com/ats/news/050615185042.b94hc0mb.asp

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