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 Moutons Noirs et « Elites »

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Moutons Noirs et « Elites »   Moutons Noirs et « Elites » EmptyMar 7 Juin à 19:08

altermonde.levillage-mardi 7 juin 2005, Jean Dornac
Moutons Noirs et « Elites »

Les Moutons Noirs viennent de dire NON aux « Elites », en rejetant leur texte, leur Europe, cette Europe qui ne pouvait en aucun cas être la nôtre. C’est la première fois dans l’histoire des trente dernières années qu’une telle révolte, à la signification aussi claire, vient d’être infligée à ceux qui s’imaginent être la fine fleur de l’humanité...


Citation :
Avertissement important : Ayez présent à l’esprit que, lorsque dans ce texte, je parle « d’élites », je parle de celles et ceux qui nous infligent leur élitisme. Je parle des plus prétentieux d’entre eux, et ils sont foule, aujourd’hui, dans un pays comme la France. Mais je ne parle pas de celles et ceux qui, caractéristique d’une véritable élite, sont, par nature, modestes et au service de leurs contemporains.

Qu’est-ce qu’une élite, du moins celle à laquelle je m’attaque ?
Dictionnaire :
- en administration, minorité qui se distingue, ou est distinguée, du groupe auquel elle appartient, et à qui est reconnue une supériorité (l’élite intellectuelle du pays, les élites intellectuelles du pays)

Et l’élitisme ?
Dictionnaire :
- système de valorisation des meilleurs, d’un groupe ou d’une société aux dépens des autres ; volonté de dégager une élite de la masse
Le tort du peuple

Les peuples ont un tort majeur :
Ils ont une forte propension à admirer « les élites », à se comporter comme un troupeau de moutons bêlant. Ces dernières, trop heureuses, en profitent pour imposer leur loi et, peu à peu, ne plus écouter les peuples et ne même plus s’occuper des avis émanant des peuples.
A force de n’être pas écouté, puis méprisé, et enfin, trop souvent, réprimé, le peuple murmure, gronde, mais rarement se révolte. Il est vrai qu’en France lorsque le peuple gronde, cela finit fréquemment en révolution. Mais cette attitude couramment méprisante de la part des élites se traduit le plus souvent par un profond malaise et le retour du mépris à l’envoyeur. Lequel n’en a rien à faire, collé à son nuage d’en haut et de toute façon détenteur du pouvoir et souvent de la fortune.

Les différents groupes d’élites

Ne vous étonnez pas si toutes les catégories d’élites se considèrent comme les plus grandes. L’orgueil est la marque la plus forte de ces individus. Si vous voulez obtenir une faveur de l’une d’elles, flattez-là... Vous obtiendrez d’autant plus d’avantages que vous serez une meilleure « brosse à reluire » (action qui n’est pas à recommander à un vrai mouton noir !) Pour la compréhension de ce qui nous dirige et le plus souvent nous écrase, il faut tout de même classer ces élites par ordre de grandeur...

Grande « élite » :

Caractéristique de la « grande élite » :
Particulièrement prétentieuse ; n’admet pas ou très rarement la contradiction ; veut être écoutée et obéie au doigt et à l’œil.

- Elite politique : Pesante, presque toujours prétentieuse, mais de moins en moins utile sous sa forme actuelle...
Caractéristique la plus ordinaire de ce groupe outre l’orgueil : ne sait pas écouter, mais ne cesse de parler pour ne rien dire.

- Elite d’argent : L’une des plus nuisibles et pour qui le terme d’élite ne convient en rien parce qu’il n’y a pas le moindre mérite à être riche. Selon notre façon de penser, c’est une chance ou une malchance, mais jamais un mérite.

- Elite par héritage : Proche de la précédente, mais pas toujours confondue, celle-ci a un ego hypertrophié du genre maniaque.

- Elite militaire : Est passé du mode, heureusement !

- Elite religieuse : Même remarque que pour la catégorie précédente. A remarquer qu’ici, de plus, le terme « élite » est antinomique avec ce que demande la foi... Mais certains ne s’en rendent pas compte...

Catégories qui se veulent « grandes » elles aussi :

Elites économiques et financières :
genre qui s’autoproclame « maîtres du monde », probablement les plus paranoïaques dans le troisième sens donné par mon dictionnaire (... en pathologie, qui souffre de psychose délirante caractérisée par une surestimation de soi et un raisonnement logique).

Elites patronales : héritière de la bourgeoisie qui coupa la tête au roi pour mieux le remplacer. Groupe qui pèse lourdement sur les peuples. A tendance, de plus en plus, à transformer le « bas peuple » en esclave... ou en « misérable » selon la défintion de Victor Hugo.

Moyenne « élite »

- Elite intellectuelle :
Enarques, bureaucrates, experts en tout genre, intellectuels... Nombreux sont ceux qu’on peut placer dans cette catégorie moyenne, tant leur fatuité se remarque notamment pendant les nombreuses heures de télévision qui leur sont sans arrêt consacrées. (Oui, vous avez compris que je pense en particulier à certains philosophes comme BHL, mais il n’est, hélas ! pas seul à polluer ce lieu...) A remarquer aussi que, pas plus que pour les élites d’argent, d’héritage, ou politique, le moindre mérite ne soit à mettre à leur crédit. Ce n’est jamais un titre qui fait la grandeur de l’homme, mais ses actes en faveur de l’humanité. S’ils sont intellos, riches, héritiers ou politiciens actuels, c’est avant tout parce qu’ils sont nés dans des milieux favorisés, disposent des meilleures études par la position de « papa », trouvent des postes plus ou moins protégées en tant que fille ou fils de... Où est le mérite ? Ces élites s’auto reproduisent en cercle fermé...

Petite « élite »

Caractéristique majeure :
N’apporte rien à l’humanité, tout au plus peut-on lui reconnaître le don d’amuser ou d’occuper le public... ce qui n’en fait pas, évidemment, une élite. Mais la télévision est particulièrement friande de ce genre d’élite qui forme son fond de commerce principal. Utile aux pouvoirs, cette petite élite est l’équivalent romain des jeux. Il faut bien tenter de faire oublier les abus de pouvoirs scandaleux et la faim qui commence à ronger nombre d’estomacs d’un peuple méprisé, sans cesse trompé et volé.

Elite sportive : A quoi ça sert, sinon aux affaires (de plus en plus juteuses !), sinon à un nationalisme dépassé ; sinon à permettre au téléspectateur ou spectateur de stade, par transfert de personnalité, à se sentir costaud par procuration ?
Caractéristique particulière : Cette élite est lourdement payée, c’est scandaleux et anormal sauf si l’on considère que c’est pour service rendu aux politiciens et aux hommes d’affaires. Mais de justification à de tels revenus, désolé, je n’en trouve pas !

Elite médiatique : Encore une élite qui n’a aucun sens. Tout aussi scandaleusement payée, nuisible de plus (il suffit de penser à la dernière campagne sur le TCE), cette élite-là a la prétention de nous enseigner et de nous imposer la pensée unique. Ses revenus ne sont évidemment pas plus justifiés que ceux des élites sportives. Mais, bien entendu, là encore, c’est sans aucun doute pour services rendus aux pouvoirs, dans les mains desquels ces élites médiatiques mangent le plus souvent.

Elites du spectacle : Même raisonnement que pour les deux petites élites précédentes. Certes, ce sont des amuseurs publics. Mais cela justifie-t-il de tels revenus, une telle position sociale, un tel bêlement médiatique ? (songez simplement à la montée plus que risible, des marches du Palais de Cannes)... Et, plus encore, cela justifie-t-il que les élites politiques et médiatiques fassent des élites du spectacle le réceptacle de la pensée politiquement correcte ? Songez, là encore, au cirque présenté par les partis politiques du Oui au référendum, chacun sortant son chapelet d’artistes chargé de donner la « bonne parole » au peuple forcément esbaudi !

Un cas à part, datant de Napoléon :

Elite décorée :
Pas de définition particulière sinon qu’on retrouve la plupart des élites citées ci-dessus. Il faut bien se faire plaisir et faire roucouler le peuple... Mentalement, cela tient du coq gaulois qui se dresse sur ses ergots...

Que faire des « élites » ?

Eh oui, que faire de ces gens qui s’imaginent au-dessus des peuples, au-dessus des lois ? Sont-elles recyclables ? Il faut déjà, je crois, se demander à quoi elles servent et même, au-delà, se demander s’il est normal et logique qu’une « caste » d’élites existe et se perpétue éternellement.

Je n’irai pas par quatre chemin. A mon avis, elles ne servent à rien, sinon à profiter d’une position et d’un titre que très, mais vraiment très peu d’entre elles méritent. On me rétorquera que cette réaction est due à un complexe d’infériorité ou à de la jalousie. Je répondrai le plus simplement du monde par ceci : Pour être jaloux de quelque chose ou de quelqu’un, il faut déjà lui trouver un intérêt. Or, les élites m’indiffèrent...

Alors pourquoi les attaquer ? C’est simple : Le monde souffre non seulement de la suffisance de ces individus, mais de plus, ce monde souffre de l’accaparement des biens et des richesses qu’ils opèrent. Ce monde souffre des lois que ces élites écrivent et imposent pour leurs seuls bénéfices. Ceci, quoi qu’on en pense, est intolérable. Mon indifférence s’adresse à leur valeur, celle-ci relevant du fantasme.

Lutter pour la justice et « un autre monde possible », m’oblige à être lucide sur les causes du malheur de ce monde. Or, toutes ces injustices passent systématiquement par des humains, femmes comme hommes, qui se proclament « élites » de leur pays et qui, dans la majorité des cas, imposent comme modèle de société le vieux capitalisme rebaptisé libéralisme, ou selon la gravité de l’état mental de certains d’entre eux, néo ou ultralibéralisme.

Nous ne changerons rien à l’état lamentable et dramatique de ce monde tant que ces « élites » garderont la moindre parcelle de pouvoir ou bénéficieront de la moindre estime de notre part ce qui, au bout du compte, revient au même. On oublie trop facilement que ces « élites » nous ont déclaré une guerre qui n’a rien de virtuelle. La misère gagne du terrain partout dans le monde, sauf dans les milieux desdites « élites ». Hasard ? Non, volonté de ces mêmes élites. Cette guerre n’est pas conventionnelle et c’est la raison pour laquelle si peu de citoyens de par le monde comprennent qu’il s’agit bel et bien d’une guerre sans pitié qui pourtant provoque des millions de victimes. (voir Pour être riches : faites des pauvres !)

Il ne s’agit donc pas, pour moi, de m’attaquer à un titre, si ridicule soit-il, mais bel et bien à l’une des causes majeures du malheur actuel de la plus grande masse des humains. La question qui reste en suspens, actuellement, est de savoir si ces élites partiront d’elles-mêmes après quelques défaites retentissantes comme celle du 29 mai en France et deux jours plus tard aux Pays-Bas, ou si elles nous imposeront la violence. Connaissant l’orgueil de ces gens, nous pouvons en conclure que nous n’échapperons sans doute pas à la violence en dépit, pour ce qui me concerne, de ma volonté de n’user d’aucune violence. Ce n’est pas par hasard que se développent les politiques sécuritaires hystériques depuis septembre 2001 ; ce n’est pas par hasard que leurs scientifiques les plus déjantés leur offrent le résultat de leurs plus grands délires sous forme d’armes infectes pour neutraliser les manifestants et résistants et de puces liberticides pour emprisonner les peuples (Voir Puces et armes biologiques au service de la folie) ; ce n’est pas par hasard que l’on découvre, effaré, l’imposante présence policière dans les villes, au point d’en étouffer et d’être obligés de reconnaître que nous ne sommes plus dans des pays libres...

A chacun de se faire un avis personnel. Mais, pour ma part, je considère que le 29 mai et ses suites, tant en Europe qu’ailleurs dans le monde, est la chance des peuples de se réapproprier le domaine politique, d’écarter les élites prétentieuses, inutiles et nuisibles. Si le vote des Français avait un sens historique, c’est celui-ci ; c’est par ce sens que la France, une fois de plus, peut devenir une lumière pour le monde.

Il ne s’agit pas d’un mérite, là encore, mais d’une nécessité vitale. Le fait que cette « révolution » débute dans notre pays ressemble plus à un clin d’œil de la destinée parce que les échos de la révolution de 1789 résonnent encore un peu partout au cœur de l’humanité souffrante. Nous ne devons pas nous en vanter, mais nous montrer dignes d’une telle responsabilité en particulier pour les générations à venir, toutes celles qui souhaitent vivre et arriver dans un monde viable, et non pas « marchandisé » !

Si nous ne prenons pas garde, si nous continuons à admirer les élites, à les flatter par nos regards admiratifs et notre laisser-faire habituel, avec le temps, ces gens-là prétendront être la « nouvelle noblesse » à qui tout est dû. Arrêtons ce mouvement tant qu’il en est encore temps !

Si nous devons espérer une élite, ce ne peut qu’être celle du cœur ! Les esprits froids et calculateurs ne peuvent que rire ou sourire d’un tel souhait, d’un tel propos. He bien, je l’assume ce propos et avec fierté encore ! La seule et véritable élite est celle du cœur, du partage, de l’humanisme. Plus que rare, elle est représentée par des gens comme Gandhi, Martin Luther King, Andrei Sakharov, devenus, avec d’autres, des figures mythiques tant ils ont apporté au monde, eux !

Et puis, il y a toute cette élite modeste, qui ne s’expose pas sur nos écrans ou dans nos journaux ; ces professeurs dans l’enseignement, ces médecins, ces scientifiques à la conscience claire, ces écrivains et philosophes, ces pères et ces mères de famille qui élèvent du mieux qu’ils peuvent des humains libres et dignes, tous ces gens, quelles que soient leurs responsabilités, qui nous font avancer, loin de toute recherche de gloire ou de vaine fortune !

Un autre monde possible n’adviendra pas sans la naissance et l’éclosion d’une telle élite au service de l’humain, uniquement au service de l’humain.
source : http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=2948

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